S’achemine t-on vers une paralysie de l’enseignement primaire et secondaire en Côte d’Ivoire ? A la suite des enseignants du public, ceux du privé laïc ont décidé d’entamer une grève illimitée à partir du 10 mars. La décision a été prise unanimement par les 4 formations syndicales de ce secteur. Ces responsables syndicaux ont animé une conférence de presse hier dans les locaux de la Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (FESACI), à Adjamé. Selon M. Camara Oumar, SG du Syndicat national des enseignants du privé laïc de Côte d’Ivoire (SYNEPLACI), c’est après analyse de la situation des enseignants que la grève a été retenue. « Cela fait trois mois que nous ne sommes pas payés. Nous ne pouvons pas continuer ainsi », a-t-il justifié. En allant en grève, les syndicats exigent entre autres, le paiement du reliquat des exclus de l’aide de l’Union Européenne (212 millions FCFA), de l’année blanche de 1990 (134 millions FCFA) et de la somme retournée à l’Union Européenne (250 millions FCFA). Ainsi que l’organisation d’un séminaire sur la révision de la convention collective et le paiement des frais d’écolage s’élevant à 20 millions de FCFA. Pour les syndicats il est impératif que le gouvernement règle ces questions, afin d’ouvrir les négociations sur les augmentations salariales. A tous ceux qui verront à travers ce mouvement, un soutien aux enseignants du public, M Camara a coupé court, « Nous n’avons pas les mêmes problèmes. Les enseignants du public luttent pour une revalorisation de leur grille indiciaire. Nous, nous n’avons même pas de profil de carrière ».
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna