Les acteurs du dossier ATCI-Warid communication s`expliquent. Après le directeur général de l`ATCI, Kla Sylvanus, qui nous a saisi d`un droit de réponse hier, c`est le tour de l`homme d`affaires, Jaber Bassim, de dire sa part de vérité. Dans un entretien téléphonique, il a tenu à clarifier le rôle d`intermédiaire et de facilitateur qui fut le sien dans ce dossier. "J`ai épaulé Sery Cyriac et Tapé Marcelin, un ingénieur en communication (tous deux administrateurs de Celcom, ndlr). Pendant deux ans, j`ai financé le voyage de certains partenaires qui voulaient acheter la licence de Celcom. Le dossier de faisabilité a été monté. J`ai réglé plusieurs problèmes quotidiens de Sery Cyriac, je le soutenais financièrement. Après plusieurs séances de travail, ils sont entrés en contact avec Abu Dab Group par l`intermédiaire de Wissam Fawaz à qui plusieurs dossiers traduits en anglais ont été envoyés. Fawaz a eu donc le feu vert de son groupe pour négocier", explique Jaber Bassin qui est jusqu`ici au cœur de l`affaire. Mais les choses ne se déroulent pas comme prévu à l`arrivée de Fawaz à Abidjan et surtout après la mort de Sery Cyriac. "En 2006, c`est moi qui suis allé accueillir le représentant du groupe Abu Dabi à l`aéroport d`Abidjan. Conduit à l`hôtel Tiama, Fawaz Wissam a dit qu`il voulait une bonne suite, j`ai donc été obligé de l`installer à Sofitel. Après deux semaines de négociation, il parvient à signer un premier accord avec Sery Cyriac et Tapé Marcellin. C`est alors que Sery Cyriac s`envole avec Tapé à Nairobi pour participer à une réunion des propriétaires des réseaux de téléphonie mobile. Malheureusement, l`avion de Kenya Airways s`écrase au Cameroun et les deux associés de Celcom meurent dans le crash. Entre-temps, Wissam Fawaz entre en contact avec Jaber Faouzi qui était son ami. Dès lors, impossible de joindre le représentant de Abu Dabi Group. Son téléphone à Abidjan ne répond plus. C`est là que s`achève mon rôle dans cette affaire", fait observer Jaber Bassim qui dit avoir informé son avocat de ces faits qui ressemblent à une arnaque. "Mais mon avocat m`a conseillé de ne rien faire, de laisser la société s`installer et après on pourra agir contre elle et réclamer ce qu`on me doit" confie-t-il avant d`insister : "Les histoires de fréquences, je ne suis pas au courant, je n`ai pas participé aux négociations. Ceux qui se battent actuellement ont pris beaucoup d`argent et de commissions. Ce sont des loups qui se mangent entre eux", conclut Jaber Bassim.
Akwaba Saint-Clair
Akwaba Saint-Clair