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Politique Publié le vendredi 6 mars 2009 | Notre Voie

Noel Némin et Ahoussou Kouadio applaudissent

On aurait pu comprendre que KKB et ses camarades, les éternels jeunes du PDCI commettent l’irréparable. Ils ont décidé d’être jeunes tout le temps qu’ils respireront. On peut donc tolérer que de cette position, ils ne comprennent rien à la vie. Que peut savoir des histoires de la vie un bébé couché à longueur de journée dans son berceau ? Cependant, ce que l’on ne comprend pas dans l’affaire de la bastonnade de Gnamien Yao, ce sont les applaudissements du doyen et ami de Bédié, Noël Némin, magistrat, ancien ministre, ancien Président du Conseil constitutionnel et Jeannot Ahoussou Kouadio, avocat, député et ancien ministre.

Ces deux personnalités ont toutes les facultés et tous les atouts nécessaires pour ne pas faire ce qu’elles ont fait. Quand des enfants commettent des erreurs, les aînés se doivent de les réparer. Surtout quand celles-ci se passent sous leurs yeux. La réaction de Némin et Ahoussou à l’agression barbare dont Gnamien a été victime doit être condamnée avec la dernière énergie par la direction du PDCI et la classe politique ivoirienne. Ces deux aînés sont-ils prêts à porter la responsabilité de la réaction que pourrait avoir demain Gnamien ? Pensent-ils pouvoir résoudre tous les différends par la violence. En ont-ils les moyens ? Auraient-ils applaudi de la même façon si Gnamien avait été un des leurs ? Auront-ils la force de défendre leur position devant les tribunaux si jamais Gnamien portait plainte demain pour coups et blessures volontaires ?
En définitive, Noël Némin et son ami Bédié ont convoqué l’ancien ministre Gnamien Yao et l’ont jeté en pâture. Manière pour eux de le corriger pour avoir décidé de manger le fruit interdit, c’est-à-dire parler de l’après-Bédié alors que celui-ci est encore en vie. C’est un sacrilège et Gnamien Yao devrait le savoir mieux que quiconque. Il paie donc le prix de l’oubli des règles de fonctionnement du vieux parti.

Ce que ces dinosaures du PDCI semblent ne pas connaître, c’est que KKB n’a pas agi de la sorte pour faire plaisir ni à Bédié ni à Némin. Il fait son pro domo. Il se bat pour sa proche chapelle. Le président de la jeunesse du PDCI estime aujourd’hui qu’il est de loin le mieux placé pour remplacer Bédié à la tête du parti cinquantenaire. Il n’a donc pas digéré qu’alors qu’il prépare dans la discrétion sa campagne, quelqu’un d’autre vienne lui ravir la place. Sa colère sans commune mesure doublée de fébrilité gamine prend tout son sens dans ce qu’il a le sentiment d’être devancé dans un domaine qu’il croyait être le seul à maîtriser. La guerre de succession à Bédié est déclenchée et il n’y a qu’à écouter KKB devant les journalistes pour s’en convaincre : «Alors qu’il (Gnamien) veut diriger le PDCI, il sort par la fenêtre. Il repassera par la fenêtre pour venir diriger le PDCI». Mais attention ! quelque chose se passerait-il à Daoukro qui susciterait tant de convoitise ? C’est à voir.

Abdoulaye Villard Sanogo
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