L’équipage de ‘’l ‘avion pirate’’ libéré - Le DG de l’ANAC donne les raisons

L’instruction du dossier de l’aéronef HS-129 immatriculé 5N-JMA, de la compagnie nigériane Aric Air, n’est pas allée jusqu’à son terme. Immobilisé sur le tarmac de l’aéroport international Félix Houphouët Boigny pour nécessité d’enquête, l’avion et son équipage ont été autorisés à quitter le sol ivoirien. Cette décision a été prise sur instruction du chef de l’Etat ivoirien. Depuis hier après midi, l’avion, son équipage et les deux intermédiaires ont été autorisés à regagner leur pays d’origine. C’est M. Jean Kouassi Abonoua, directeur général de l’Agence nationale de l’avion civile (ANAC) qui a donné l’information à la presse. Selon lui, l’avion avait été immobilisé pour avoir violé l’espace aérien ivoirien mais aussi pour avoir atterri sous un faux numéro. On en était à l’instruction du dossier par un juge, lorsque le jeudi dernier, une délégation de haut niveau venue du Nigéria a été reçue par Laurent Gbagbo. Cette délégation, selon le conférencier, était porteuse d’un message du Président Umaru Yar’Adua. «Les autorités nigérianes ont reconnu les faits. Elles ont présenté leurs excuses au président de la République», explique le DG de l’ANAC. Les deux parties auraient à la suite des échanges, décidé de fermer la parenthèse de «cet incident». «Le président de la République nous a alors instruit de libérer l’avion. Ce que nous venons de faire. Dans quelques heures, l’avion va décoller», a expliqué le conférencier. Pour sa part, le DG de l’ANAC reconnaît avoir fait son travail. «Nous venons de donner un signal fort à toux ceux qui pensent que notre espace aérien peut être violé impunément», a conclu le conférencier. L’aéronef en question était immobilisé sur recommandation du DG de l’ANAC depuis le 16 février.
Thiery Latt