Le principal dirigeant de l'opposition en Gambie, Halifa Sallah, a été arrêté lundi, soulignant un durcissement du régime de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest régulièrement critiqué pour ses violations des droits de l'Homme.
"Halifa a été arrêté à son domicile et est actuellement détenu au poste de police de Yundum" à 35 km de la capitale Banjul, a indiqué à l'AFP une source policière, confirmée par des responsables de son parti. Une demande de remise en liberté contre paiement d'une caution a été refusée, selon son parti.
"La police à la station de Yundum, où Halifa est détenu, ne pouvait même pas expliquer les raisons de son arrestation car l'ordre est venu d'en haut", a ajouté une autre source policière. Plus de 200 militants de l'opposition se sont rassemblés à proximité du poste de police.
"Ceci doit cesser. Nous ne sommes pas gouvernés par la loi de la jungle", a déclaré l'opposant à quelques sympathisants, qu'il a rencontrés quelques minutes dans l'enceinte du poste de police.
"Le président doit s'exprimer. Tu ne peux pas garder le silence alors que de telles violations des droits de l'Homme se passent dans notre pays", a lancé un militant de l'opposition, sous couvert de l'anonymat.
Agé de 56 ans, M. Sallah est le leader de l'Alliance nationale pour la démocratie et le développement (NADD), principale coalition d'opposition, regroupant six partis.
Il est un des opposants les plus virulents au régime et a été arrêté à deux reprises ces dernières années. Début 2005, il avait été arrêté et détenu pendant trois semaines avant d'être libéré sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.
En 2004, il avait été arrêté mais le procès n'a jamais eu lieu. M. Sallah s'était porté candidat à l'élection présidentielle de 2006 contre le chef de l'Etat Yayah Jammeh, arrivé au pouvoir en 1994 à la faveur d'un coup d'Etat.
Des responsables de son parti ont qualifié l'interpellation de lundi de "politiquement motivée", appelant à la remise en liberté immédiate de l'opposant.
M. Sallah a été arrêté (...) peu après son retour de l'ouest du pays où il a rendu visite ces derniers jours à des populations qui se sont plaintes de violations de droits de l'Homme", a précisé à l'AFP un de ses proches, Sam Sarr.
Importante destination touristique pour les Européens du nord, cette ancienne colonie britannique enclavée dans le Sénégal (à l'exception de sa façace maritime), peuplée de seulement 1,5 million d'habitants, voit son régime se durcir de plus en plus vis-à-vis de toutes voix discordantes.
Le 30 décembre, deux missionnaires britanniques vivant en Gambie ont été condamnés à un an de travaux forcés pour "sédition".
Arrêtés fin novembre, David et Fiona Fulton, 60 et 46 ans, sont accusés d'avoir, en 2007 et 2008, publié et distribué des documents suscitant "la haine" et "le mépris" à l'encontre du gouvernement gambien et du président Jammeh.
Plusieurs journalistes ont été arrêtés et inculpés ces derniers mois. Le directeur de publication de "The Point", seul quotidien indépendant de Gambie, Pap Saine, est ainsi poursuivi pour "diffusion de fausses informations". Deux fois reporté, son procès doit avoir lieu mercredi.
En décembre 2004, le rédacteur en chef de "The Point", Deyda Hydara, également correspondant de l'agence France-Presse (AFP), avait été abattu à Banjul. Ses meurtriers n'ont jamais été retrouvés.
En novembre, Amnesty International avait dénoncé le fait que des opposants, ou des personnes considérées comme telles, étaient victimes de violations des droits de l'Homme, dont des arrestations extrajudiciaires et des tortures.
"Halifa a été arrêté à son domicile et est actuellement détenu au poste de police de Yundum" à 35 km de la capitale Banjul, a indiqué à l'AFP une source policière, confirmée par des responsables de son parti. Une demande de remise en liberté contre paiement d'une caution a été refusée, selon son parti.
"La police à la station de Yundum, où Halifa est détenu, ne pouvait même pas expliquer les raisons de son arrestation car l'ordre est venu d'en haut", a ajouté une autre source policière. Plus de 200 militants de l'opposition se sont rassemblés à proximité du poste de police.
"Ceci doit cesser. Nous ne sommes pas gouvernés par la loi de la jungle", a déclaré l'opposant à quelques sympathisants, qu'il a rencontrés quelques minutes dans l'enceinte du poste de police.
"Le président doit s'exprimer. Tu ne peux pas garder le silence alors que de telles violations des droits de l'Homme se passent dans notre pays", a lancé un militant de l'opposition, sous couvert de l'anonymat.
Agé de 56 ans, M. Sallah est le leader de l'Alliance nationale pour la démocratie et le développement (NADD), principale coalition d'opposition, regroupant six partis.
Il est un des opposants les plus virulents au régime et a été arrêté à deux reprises ces dernières années. Début 2005, il avait été arrêté et détenu pendant trois semaines avant d'être libéré sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.
En 2004, il avait été arrêté mais le procès n'a jamais eu lieu. M. Sallah s'était porté candidat à l'élection présidentielle de 2006 contre le chef de l'Etat Yayah Jammeh, arrivé au pouvoir en 1994 à la faveur d'un coup d'Etat.
Des responsables de son parti ont qualifié l'interpellation de lundi de "politiquement motivée", appelant à la remise en liberté immédiate de l'opposant.
M. Sallah a été arrêté (...) peu après son retour de l'ouest du pays où il a rendu visite ces derniers jours à des populations qui se sont plaintes de violations de droits de l'Homme", a précisé à l'AFP un de ses proches, Sam Sarr.
Importante destination touristique pour les Européens du nord, cette ancienne colonie britannique enclavée dans le Sénégal (à l'exception de sa façace maritime), peuplée de seulement 1,5 million d'habitants, voit son régime se durcir de plus en plus vis-à-vis de toutes voix discordantes.
Le 30 décembre, deux missionnaires britanniques vivant en Gambie ont été condamnés à un an de travaux forcés pour "sédition".
Arrêtés fin novembre, David et Fiona Fulton, 60 et 46 ans, sont accusés d'avoir, en 2007 et 2008, publié et distribué des documents suscitant "la haine" et "le mépris" à l'encontre du gouvernement gambien et du président Jammeh.
Plusieurs journalistes ont été arrêtés et inculpés ces derniers mois. Le directeur de publication de "The Point", seul quotidien indépendant de Gambie, Pap Saine, est ainsi poursuivi pour "diffusion de fausses informations". Deux fois reporté, son procès doit avoir lieu mercredi.
En décembre 2004, le rédacteur en chef de "The Point", Deyda Hydara, également correspondant de l'agence France-Presse (AFP), avait été abattu à Banjul. Ses meurtriers n'ont jamais été retrouvés.
En novembre, Amnesty International avait dénoncé le fait que des opposants, ou des personnes considérées comme telles, étaient victimes de violations des droits de l'Homme, dont des arrestations extrajudiciaires et des tortures.