Le Directeur général du groupe Fraternité Matin, Jean-Baptiste Akrou, a reçu, hier, une mission d’experts de l’Onu (résolution 1782 de 2007), aux fins de s’enquérir des conditions d’édition et de paiement des droits d’auteur de Charles Blé Goudé.
Dans un courrier daté du 5 mars, adressé à Jean-Baptiste Akrou avec copie au ministre de l’Economie et des Finances, M. Charles Diby Koffi, et SEM. Alcide Djédjé, représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Nations unies, la coordinatrice du groupe d’experts sur la côte d’Ivoire, Lipika M. Roy Choudhury, pose 5 questions.
Il s’agissait, notamment, pour les deux mandants de l’Onu via l’Onuci, conformément, affirment-ils, aux résolutions 1572 (2004) et 1842 (2008) du Conseil de sécurité portant embargo et sanctions individuelles à l’endroit de certaines personnalités ivoiriennes, d’inviter Frat-Mat Editions à surseoir au paiement des droits d’auteur à Blé Goudé pour son ouvrage «Crise ivoirienne, ma part de vérité» (2006) et à la publication d’un nouveau livre en cours. En effet, l’auteur dont le contrat avec le pôle Editions du groupe n’est qu’une collaboration technique, puisque ce dernier est édité à compte d’auteur, a déjà, à l’instar des autres créateurs d’œuvres de l’esprit avec qui Frat-Mat Editions est partie liée, reçu le chèque avenant à ses droits. 11 millions de Fcfa en ce qui concerne Blé Goudé, au titre de l’année 2006. Aussi, voudraient-ils savoir le montant des droits d’auteur pour l’année 2007, l’éventualité d’un contrat de collaboration avec Leader’s Team Associated.
Si les experts onusiens sont à leur aise pour argumenter leurs propos avec les textes interdisant la sortie du territoire et le gel des avoirs à l’étranger des personnes frappées de sanction par l’Onu, ils n’arrivent pas à expliquer en quoi, un citoyen présumé impliqué dans l’enlisement de la crise ivoirienne, ne puisse avoir le droit de dire sa «part de vérité». Qui plus est, ne peut jouir de l’usufruit d’un travail intellectuel dont il est l’auteur. Les experts se bornant à dire que «M. Blé Goudé doit être astreint, dans le cadre des sanctions, à des revenus de subsistance. Il lui est interdit d’avoir d’autres revenus y compris des droits d’auteur. Frat-Mat est en infraction. Il vous faut écrire au Conseil de sécurité pour avoir des informations complémentaires». Car, arguent-ils, même si cela n’est pas inscrit dans une résolution, cette mesure a fait l’objet d’un communiqué du Conseil de sécurité. Et fait l’objet du paragraphe 3 de la résolution 1782 (2007).
Rémi Coulibaly
Dans un courrier daté du 5 mars, adressé à Jean-Baptiste Akrou avec copie au ministre de l’Economie et des Finances, M. Charles Diby Koffi, et SEM. Alcide Djédjé, représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Nations unies, la coordinatrice du groupe d’experts sur la côte d’Ivoire, Lipika M. Roy Choudhury, pose 5 questions.
Il s’agissait, notamment, pour les deux mandants de l’Onu via l’Onuci, conformément, affirment-ils, aux résolutions 1572 (2004) et 1842 (2008) du Conseil de sécurité portant embargo et sanctions individuelles à l’endroit de certaines personnalités ivoiriennes, d’inviter Frat-Mat Editions à surseoir au paiement des droits d’auteur à Blé Goudé pour son ouvrage «Crise ivoirienne, ma part de vérité» (2006) et à la publication d’un nouveau livre en cours. En effet, l’auteur dont le contrat avec le pôle Editions du groupe n’est qu’une collaboration technique, puisque ce dernier est édité à compte d’auteur, a déjà, à l’instar des autres créateurs d’œuvres de l’esprit avec qui Frat-Mat Editions est partie liée, reçu le chèque avenant à ses droits. 11 millions de Fcfa en ce qui concerne Blé Goudé, au titre de l’année 2006. Aussi, voudraient-ils savoir le montant des droits d’auteur pour l’année 2007, l’éventualité d’un contrat de collaboration avec Leader’s Team Associated.
Si les experts onusiens sont à leur aise pour argumenter leurs propos avec les textes interdisant la sortie du territoire et le gel des avoirs à l’étranger des personnes frappées de sanction par l’Onu, ils n’arrivent pas à expliquer en quoi, un citoyen présumé impliqué dans l’enlisement de la crise ivoirienne, ne puisse avoir le droit de dire sa «part de vérité». Qui plus est, ne peut jouir de l’usufruit d’un travail intellectuel dont il est l’auteur. Les experts se bornant à dire que «M. Blé Goudé doit être astreint, dans le cadre des sanctions, à des revenus de subsistance. Il lui est interdit d’avoir d’autres revenus y compris des droits d’auteur. Frat-Mat est en infraction. Il vous faut écrire au Conseil de sécurité pour avoir des informations complémentaires». Car, arguent-ils, même si cela n’est pas inscrit dans une résolution, cette mesure a fait l’objet d’un communiqué du Conseil de sécurité. Et fait l’objet du paragraphe 3 de la résolution 1782 (2007).
Rémi Coulibaly