Pas même la poussière, ni la canicule en cette période de saison sèche, encore moins le mauvais état des pistes n’ont eu raison de la détermination du ministre Hamed Bakayoko de communier avec ses frères et sœurs venus de Fobédougou, Toubako et Kouhédougou. Une haie humaine de plusieurs centaines de mètres. Plus de dix danses traditionnelles. Des femmes, des hommes et des enfants parés dans leurs plus beaux habits, dansant à l’unisson et dans la ferveur au son des « djembé » et des cors. Des échassiers rivalisant de prouesses comme pour impressionner l’hôte de marque. Des pluies de billets de banque dans la pure tradition malinké pour sanctionner toute cette débauche d’énergie haut en couleurs. Tout était réuni en cette journée du mardi 10 mars pour réserver un accueil des plus mémorables à l’arrière-petit-fils de El Hadj Moussa Bakayoko, le saint homme de Koro. Pour ce retour aux sources, le parrain de la cérémonie des festivités du Mahouloud , vêtu dans un ensemble bazin riche immaculé , est venu délivrer un message de paix et d’union aux braves populations à Fobédougou, village situé à 8 km à vol d’oiseau de Touba. Le message du docteur Alassane Dramane Ouattara, le président du Rassemblement des Républicains dont il était le messager. Le ministre Hamed Bakayoko a appelé à l’union partout en Côte d’Ivoire. Selon lui, le problème de la Côte d’Ivoire vient du fait que les fils et les filles de ce pays se sont écartés du rêve du Président Félix Houphouët-Boigny, qui était de voir tous les Ivoiriens unis dans l’amour. « Quand dans un pays, des gens se sont investis pour ce pays et une catégorie de personnes vient dire qu’ils ne sont pas de ce pays, c’est là qu’on crée des problèmes », a-t-il déploré. Mais il s’est réjoui qu’aujourd’hui tout le monde ait compris et que ces choses constituent désormais le passé des Ivoiriens. « Mettons nous ensemble. Allons au développement de notre pays. Que les élections qui viennent soient des élections saines, sereines, transparentes, apaisées et sans palabre », a-t-il plaidé. C’est la raison pour laquelle il s’est réjoui du comportement de paix et d’union de ses hôtes. « Je suis très heureux de voir qu’ici l’union est une force », a lancé d’entrée l’invité de marque de la Mutuelle de Développement de Fobédougou (MUDEFO), visiblement très ému. Avant d’exhorter les filles et les fils de la région a rester unis pour le bien-être de leurs parents. « Si vous êtes unis, vous serez une force et si vous êtes une force, le développement viendra », a-t-il conseillé. Car Hamed Bakayoko reste convaincu que les défis qui attendent les populations sont ceux de la sécurité alimentaire, de l’instruction et de la santé. Et non les querelles de personnes inutiles. C’est pourquoi, il s’est dit fier de la MUDEFO qui a inscrit la construction d’une école, d’un centre de santé, après le forage d’un puits pour les populations dans ses priorités. Avoir une pompe fontaine, une école et un centre de santé, pour lui, n’est pas une affaire politique, mais plutôt une question de vision pour le mieux-être des populations. Pur lui, ceux qui n’ont pas à cœur ce souci, n’aiment pas les populations. Aussi a-t-il encouragé les membres de la mutuelle à persévérer dans ce sens. Pour montrer son adhésion totale à ses actions de développement, le ministre des Nouvelles techniques de l’information et de la Communication a promis apporter « en tous temps et en tous lieux » son appui en tant que parrain. « Je ne serai pas de ces parrains qui viennent faire le grand show, le show des manifestations et qui disparaissent » a-t-il juré, avant de donner sa caution aux œuvres de la MUDEFO. Quant au centre de santé, le parrain de la cérémonie a rassuré qu’il sortira bientôt de terre. Mieux, pour l’avoir baptisé du nom de Mme Dominique Ouattara, l’épouse du président du RDR, il prophétisera que ce centre de santé ne manquera jamais de médicaments et fera la fierté de toute la région, grâce à son ONG « Children of Africa ». Après avoir investi le bureau du président Diabaté Samouka, l’hôte de MUDEFO a procédé à la pose de la première pierre de l’école et au centre de santé Dominique Ouattara de Fobédougou. Après avoir pris congé de ses hôtes, M. Bakayoko et sa suite se sont rendus à Koro, village situé à une trentaine de kilomètres de Touba. A Koro, il a fait un don d’un ordinateur à la mosquée et s’est incliné sur la tombe de son aïeul, le patriarche El Hadj Moussa Bakayoko, le saint de Koro. Le lendemain mercredi, le fils prodige du Worodougou a été triomphalement accueilli par la population de Séguéla qui attendait impatiemment celui qu’on appelle affectueusement le « Golden boy ». Aujourd’hui, le fils spirituel du mentor des Républicains anime un meeting au centre culturel de Séguéla.
Jean-Claude Coulibaly
(Envoyé spécial)
Oeillères
La délégation du ministre Hamed Bakayoko à Fobédougou s’est enrichie de la présence Mmes Rokya Ouattara, sœur cadette du docteur Alassane Ouattara et Sakho Fadika, vice-présidente du Conseil général de Touba. Les deux braves dames étaient depuis la veille dans la région à l’occasion du Mahouloud pour apporter leur contribution à la mosquée de deux villages. A Fobédougou, après l’appel du porte-parole des populations, M. Ibrahim Diabaté, Mme Rokya Ouattara a promis contribuer à hauteur de 550 mille l’achèvement de la mosquée du village.
Hormis le parrain de la cérémonie, le préfet Sidiki Diakité, le président du Conseil Sakho Ibrahim, le maire Amara Bamba et le vice-président de la MUDEFO Ibrahim Diabaté, au nom de la population, a pris la parole. Le préfet de région a promis inscrire la future école de Fobédougou sur la carte scolaire. Quant au président du Conseil général, il s’est engagé à l’inaugurer à la prochaine année scolaire et de la doter d’une cantine. Il faut préciser que dans ce projet, la mairie de Touba est également partenaire.
Plus de deux millions. C’est la somme en espèce qui a été distribué au nom du docteur Alassane Dramane Ouattara à Fobédougou par le ministre Hamed Bakayoko. 650 mille a été remis au comité d’organisation, 550 mille pour le ciment de la mosquée, 150 mille au centre d’alphabétisation, 100 mille aux danses traditionnelles, 90 à chaque village, 50 mille aux pèlerins, aux jeunes , aux femmes et aux cuisinières.
Le ministre Hamed Bakayoko a été élevé au rang de chef coutumier par les notables et dignitaires de Fobédougou. A cet effet, il a été habillé par ses hôtes en boubou traditionnel. En tant que nouveau chef, il a également reçu deux dabas, symboles du pouvoir en pays Mahouka.
Le porte-parole des populations de Fobédougou, au cours de son intervention a ému l’assistance. Il a indiqué que le village n’a été doté en eau potable que le 22 juillet 2008 dernier grâce à la mairie de Touba. Avant le forage de la pompe villageoise, les habitants se lavaient et se désaltéraient au marigot avec tous les risques cela peut entraîner. Pour faute d’école dans le village, beaucoup d’élèves ont abandonné le chemin de l’école. Car l’école la plus proche est à six kilomètres du village. Conséquence, sur 70 élèves au départ, seulement 7 ont pu atteindre la classe de CM2. Quant aux parturientes, faute de centre de santé, elles sont condamnées à accoucher chez elles dans conditions difficiles.
L’arrière-grand-père du ministre Hamed Bakayoko, le vieux El Hadj Moussa Bakayoko est célèbre dans la région pour avoir été un saint homme. La légende raconte qu’il a accompli le pèlerinage à la Mecque trois fois à pied et dans la même année. Une autre légende raconte que au lieu où le saint homme prenait ses ablutions, une rivière a vu le jour. Les paysans de la région qui attribuent des vertus de fertilisant à cette rivière, utilisent ses eaux pour donner des chances à leurs récoltes. Le patriarche Moussa Bakayoko de Koro était un grand marabout visionnaire que l’on venait solliciter de partout. Aujourd’hui encore, la tombe où il est enterré est un haut de pèlerinage.
Jean-Claude Coulibaly
(Envoyé spécial)
Oeillères
La délégation du ministre Hamed Bakayoko à Fobédougou s’est enrichie de la présence Mmes Rokya Ouattara, sœur cadette du docteur Alassane Ouattara et Sakho Fadika, vice-présidente du Conseil général de Touba. Les deux braves dames étaient depuis la veille dans la région à l’occasion du Mahouloud pour apporter leur contribution à la mosquée de deux villages. A Fobédougou, après l’appel du porte-parole des populations, M. Ibrahim Diabaté, Mme Rokya Ouattara a promis contribuer à hauteur de 550 mille l’achèvement de la mosquée du village.
Hormis le parrain de la cérémonie, le préfet Sidiki Diakité, le président du Conseil Sakho Ibrahim, le maire Amara Bamba et le vice-président de la MUDEFO Ibrahim Diabaté, au nom de la population, a pris la parole. Le préfet de région a promis inscrire la future école de Fobédougou sur la carte scolaire. Quant au président du Conseil général, il s’est engagé à l’inaugurer à la prochaine année scolaire et de la doter d’une cantine. Il faut préciser que dans ce projet, la mairie de Touba est également partenaire.
Plus de deux millions. C’est la somme en espèce qui a été distribué au nom du docteur Alassane Dramane Ouattara à Fobédougou par le ministre Hamed Bakayoko. 650 mille a été remis au comité d’organisation, 550 mille pour le ciment de la mosquée, 150 mille au centre d’alphabétisation, 100 mille aux danses traditionnelles, 90 à chaque village, 50 mille aux pèlerins, aux jeunes , aux femmes et aux cuisinières.
Le ministre Hamed Bakayoko a été élevé au rang de chef coutumier par les notables et dignitaires de Fobédougou. A cet effet, il a été habillé par ses hôtes en boubou traditionnel. En tant que nouveau chef, il a également reçu deux dabas, symboles du pouvoir en pays Mahouka.
Le porte-parole des populations de Fobédougou, au cours de son intervention a ému l’assistance. Il a indiqué que le village n’a été doté en eau potable que le 22 juillet 2008 dernier grâce à la mairie de Touba. Avant le forage de la pompe villageoise, les habitants se lavaient et se désaltéraient au marigot avec tous les risques cela peut entraîner. Pour faute d’école dans le village, beaucoup d’élèves ont abandonné le chemin de l’école. Car l’école la plus proche est à six kilomètres du village. Conséquence, sur 70 élèves au départ, seulement 7 ont pu atteindre la classe de CM2. Quant aux parturientes, faute de centre de santé, elles sont condamnées à accoucher chez elles dans conditions difficiles.
L’arrière-grand-père du ministre Hamed Bakayoko, le vieux El Hadj Moussa Bakayoko est célèbre dans la région pour avoir été un saint homme. La légende raconte qu’il a accompli le pèlerinage à la Mecque trois fois à pied et dans la même année. Une autre légende raconte que au lieu où le saint homme prenait ses ablutions, une rivière a vu le jour. Les paysans de la région qui attribuent des vertus de fertilisant à cette rivière, utilisent ses eaux pour donner des chances à leurs récoltes. Le patriarche Moussa Bakayoko de Koro était un grand marabout visionnaire que l’on venait solliciter de partout. Aujourd’hui encore, la tombe où il est enterré est un haut de pèlerinage.