CIE: Deux syndicats se battent

Le Syndicat national des travailleurs de la CIE (SYNATCIE) n’est pas du tout d’accord avec les méthodes du SYNASEG. Au cours d’une conférence de presse animée, jeudi dernier, à son siège à treichville, son secrétaire général, Lambert Sié, l’a fait savoir. “Notre intervention de ce jour a pour but de faire une mise au point et d’éclairer nos concitoyens sur les agissements du SYNASEG, un autre syndicat du secteur électrique qui compte paralyser la distribution de l’électricité sur toute l’étendue du territoire national pour des motifs que nous ne partageons nullement ”, a-t-il d’entrée. Avant d’expliquer : “Depuis un certain moment, le SYNASEG, par presse interposée, menace de déstabiliser la CIE, de remettre en cause le contrat qui lie l’Etat de Côte d’Ivoire à cette dernière. Le SYNASEG menace de procéder aux sabotages des installations électriques, de procéder au soulèvement de la population contre la CIE, de séquestrer les fonds sociaux des agents. Le SYNASEG, dans la presse dénigre les responsables de l’entreprise, la société et donc l’ensemble des travailleurs”. Pour lui, ce syndicat frère “n’est pas fait pour militer et défendre les intérêts des travailleurs”. Le SYNASEG est, a-t-il soutenu, une menace pour la paix sociale, non seulement pour la Cie mais également pour la Côte d’Ivoire. Lambert Sié s’explique mal l’attitude du syndicat dirigé par François Yao de s’opposer à la politique sociale instaurée par les dirigeants de la CIE sous l’impulsion du SYNATCIE et de vouloir ensuite diriger les fonds et structures mis en place dans le cadre de cette politique sociale. Il s’agit entre autres du fonds commun de placement, du fonds de solidarité, du fonds de solidarité santé (Fonds SIDA), de la mutuelle des agents de l’eau et de l’électricité (MA2E) et l’assurance maladie des retraités. Au regard de tous ces faits, Lambert Sié conclut : “… Le SYNASEG montre par son attitude qu’il n’a pas une vocation syndicale dans la mesure où il s’acharne sur les actions en faveur des travailleurs”.


Koné Modeste