Discrétion, humilité, tranquillité, conviction, intelligence, courage sont autant de valeurs que ceux qui se sont succédé, hier au Palais de la Culture, pour rendre hommage au journaliste disparu Diégou Bailly ont reconnu du Président du Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA), décédé à Tunis le Dimanche 1er Février dernier, à l’âge de 57 ans. Pour la cérémonie officielle d’hommages à laquelle le président Laurent Gbagbo accompagné de son épouse Simone se sont rendus – de même que les présidents d’Institution, les membres du Gouvernement, ceux du Corps diplomatique et les journalistes – « jamais journaliste n’a eu en Côte d’Ivoire autant d’attention à titre posthume », dixit Alfred Dan Moussa le président du comité d’organisation des obsèques de Diégou Bailly. Cependant, le Ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, s’est présenté comme « celui qui connaît le moins – de tous les intervenants – Diégou Bailly ». Si le Président Laurent Gbagbo n’a pas trouvé la cérémonie d’hommage pour être la tribune d’un discours, c’est Sy Savané qui a porté sa voix. « Je retiens, de l’homme, qu’il était un homme de conviction, libre et sans rancune », a-t-il témoigné. Pour ce qu’il a été, Diégou Bailly – « homme de conviction, sincère et digne » – doit, a souligné Dan Moussa, « être préservé de l’oubli ». L’établir « au Panthéon de l’excellence », a-t-il dit. Car, indique son successeur Amos Beonaho à la tête de l’UNJCI, l’homme « pétri de talents » est un « maître ». Agitateur d’idées, son « Mentor » est le symbole de l’humilité et de dévouement qui a un coffre de « grand défenseur de la liberté de la Presse ». L’auteur de « Secret d’Etat » alliait, a présenté le professeur Séry Bailly, politique et esthétique. Un artiste. « Collectionneur d’œuvres d’art, promoteur et défenseur de la Culture du défi », Diégou – par ses œuvres – a permis de clarifier « notre rapport à l’Art ». Il laisse à la postérité, des œuvres romanesques, à savoir, La Restauration du multipartisme en Côte d’Ivoire ; La fille du silence ; La traversée du Guerrier ; Monoko- zohi ; Heremankono - et laisse découvrir le sens de l’amour que lui a porté Mawa Coulibaly épouse Bailly. Elle qui a fait « don d’un de ses reins pour sauver son époux ». La levée de corps a lieu ce matin sur le parvis de l’église Saint Jean de Cocody
Koné Saydoo
Koné Saydoo