Décédé à Tunis le 2 février, Diégou Bailly, le président du Conseil national de la communication audiovisuelle a reçu hier les hommages de la nation en présence du chef de l’Etat.
«Diégou Bailly, l’homme de culture, Diégou Bailly, l’historien du quotidien et de la longue durée, Diégou Bailly, le fendeur de brousse (selon l’écrivain Amadou Kourouma) ». Voici brossé à grands traits la vie de Djégou Bailly Jérôme, alias Diégou Bailly, le journaliste-écrivain, pour reprendre l’expression de Séry Bailly Zacharie, lors de la cérémonie d’hommage national au grand serviteur, hier au Palais de la culture. Les différents orateurs ont décrit les facettes de l’éditorialiste. « Quand la mort nous surprend, les mots ne suffisent plus pour rendre la plénitude de ce que nous ressentons», dira Alfred Dan Moussa, porte-parole du comité d’organisation des obsèques. Une douleur qui ne l’empêchera pas de reconnaître en Diégou Bailly «plus qu’un ami, un frère qui n’a jamais quitté le chemin du droit et de la lutte pour la liberté d’expression». A sa suite, Amos Béonaho, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), exprimera «la profonde douleur de l’ensemble des membres de la famille de la presse face à la disparition d’un journaliste des plus remarquables ». Car, au delà de sa plume qui a fait date et autorité, à Ivoire Dimanche, puis aux journaux Nouvel Horizon, Notre Temps et Le Jour, le président du Cnca, aura été un mentor pour plusieurs vagues de journalistes. Odette Sauyet a salué « l’homme de foi, de rigueur, de discipline, l’artiste dont la seule passion était le travail». Pendant que Frédéric Grah Mel, le dépeignait. Il dira que Diégou Bailly est «le journaliste remarquablement doué pour l’irrévérence, le polémiste rédoutable, le journaliste iconoclaste». Eugène Dié Kacou, président du Conseil national de la presse (Cnp), refusera de dire une oraison funèbre plutôt qu’un hommage, préférant s’adresser directement à son petit-frère, reconnaissant ses qualités énormes. Chantal Camara, s’exprimant au nom du Cnca a relevé «le naturel, la courtoisie et le courage» qui ont caractérisé ce grand homme du monde de la presse ivoirienne et francophone ». C’est le ministre de la Communication Ibrahim Sy Savané qui mettra fin à la litanie des honneurs. «Rendre hommage à Diégou Bailly, c’est se souvenir de sa lutte pied à pied contre la maladie, en un combat d’autant plus noble qu’il est toujours perdu par définition à la fin des fins », dira-t-il, la voix étreinte par l’émotion. Avant de conclure : «Et si, tel un oiseau qui s’ébroue, Diégou Bailly, guéri de tous les tourments, échappé du monde et de toutes les convulsions, serinait : libre, libre, libre…» Le chef de l’Etat a préféré rester muet pour exprimer sa grande douleur.
Issa T. Yéo
«Diégou Bailly, l’homme de culture, Diégou Bailly, l’historien du quotidien et de la longue durée, Diégou Bailly, le fendeur de brousse (selon l’écrivain Amadou Kourouma) ». Voici brossé à grands traits la vie de Djégou Bailly Jérôme, alias Diégou Bailly, le journaliste-écrivain, pour reprendre l’expression de Séry Bailly Zacharie, lors de la cérémonie d’hommage national au grand serviteur, hier au Palais de la culture. Les différents orateurs ont décrit les facettes de l’éditorialiste. « Quand la mort nous surprend, les mots ne suffisent plus pour rendre la plénitude de ce que nous ressentons», dira Alfred Dan Moussa, porte-parole du comité d’organisation des obsèques. Une douleur qui ne l’empêchera pas de reconnaître en Diégou Bailly «plus qu’un ami, un frère qui n’a jamais quitté le chemin du droit et de la lutte pour la liberté d’expression». A sa suite, Amos Béonaho, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), exprimera «la profonde douleur de l’ensemble des membres de la famille de la presse face à la disparition d’un journaliste des plus remarquables ». Car, au delà de sa plume qui a fait date et autorité, à Ivoire Dimanche, puis aux journaux Nouvel Horizon, Notre Temps et Le Jour, le président du Cnca, aura été un mentor pour plusieurs vagues de journalistes. Odette Sauyet a salué « l’homme de foi, de rigueur, de discipline, l’artiste dont la seule passion était le travail». Pendant que Frédéric Grah Mel, le dépeignait. Il dira que Diégou Bailly est «le journaliste remarquablement doué pour l’irrévérence, le polémiste rédoutable, le journaliste iconoclaste». Eugène Dié Kacou, président du Conseil national de la presse (Cnp), refusera de dire une oraison funèbre plutôt qu’un hommage, préférant s’adresser directement à son petit-frère, reconnaissant ses qualités énormes. Chantal Camara, s’exprimant au nom du Cnca a relevé «le naturel, la courtoisie et le courage» qui ont caractérisé ce grand homme du monde de la presse ivoirienne et francophone ». C’est le ministre de la Communication Ibrahim Sy Savané qui mettra fin à la litanie des honneurs. «Rendre hommage à Diégou Bailly, c’est se souvenir de sa lutte pied à pied contre la maladie, en un combat d’autant plus noble qu’il est toujours perdu par définition à la fin des fins », dira-t-il, la voix étreinte par l’émotion. Avant de conclure : «Et si, tel un oiseau qui s’ébroue, Diégou Bailly, guéri de tous les tourments, échappé du monde et de toutes les convulsions, serinait : libre, libre, libre…» Le chef de l’Etat a préféré rester muet pour exprimer sa grande douleur.
Issa T. Yéo