Transpercée par les paroles de l’artiste Dodo Laterre, Mme Bailly Grahou Rose, épouse Gohia ne peut s’empêcher de fouler le gazon du stade de Bayekou-Bassi. Le visage inondé de larmes, la sœur de Diégou Bailly pleure son frère aîné. Mais les pas de danse sont également pour sa fille qui, il y a quelques jours seulement, a devancé son illustre oncle de journaliste dans ce voyage sans retour. Dame Bailly danse la douleur et la tristesse de sa famille devant cette perte ô combien importante. C’est le décor qui a précédé l’enterrement de l’un des plus grands journalistes ivoiriens de tous les temps. Le week-end dernier, parents, amis, collègues, confrères et alliés ont effectué nombreux le déplacement de Bayekou-Bassi pour aller mettre Jérôme dans la terre de ses ancêtres. Mais avant, avec la complicité d’une nuit de vendredi chargée d’humidité et de quelques gouttes de pluie, tout ce beau monde a pu assister à la veillée de prières puis à la veillée traditionnelle.
Seule dans un univers qui lui paraissait dépeuplé, malgré tout ce monde sous les bâches, la veuve Bailly Mawa Coulibaly avait le regard hagard des consciences troubles. Mais elle semblait d’autant plus forte, comme elle le fut toute sa vie avec son passionné de mari journaliste doublé d’écrivain, qu’elle laissait difficilement échapper sa meurtrissure. Soutenue en cela par ses enfants, ses beaux parents, ses amis et surtout par ses frères et sœurs de Tafiré. Mais quand le matin, sous le chaud soleil de midi, elle se mit sur les pieds et dansa en direction du cercueil de son écrivain de mari, l’émotion envahit l’assistance. L’instant était plus que saisissant et les sanglots qui fuyaient de la foule rendaient un témoignage encore plus audible. La digne épouse aura ainsi bouclé la boucle en se sacrifiant à la tradition de son mari par cette danse. Elle dont les témoignages ont loué le mérité, le sens de la famille et surtout le don de soi. Elle aura été, comme l’a rappelé un orateur, « avec son mari et dans son mari ». Lors de l’eucharistie du samedi matin, le vicaire général du diocèse d’Abidjan, Ziri Boniface (un ancien compagnon d’enfance du défunt), a loué le courage professionnel de l’homme. Le présentant comme un combattant de la liberté, de la justice et un agent de développement. C’est pourquoi, l’homme de Dieu dira aux villageois de Bayekou-Bassi ceci : « Votre baobab est tombé et vous ne bénéficierez plus de son ombre ». Dans la mouvance des témoignages, tous sont unanimes sur les qualités de droiture, d’engagement et sincérité de l’homme. Nous n’allons pas revenir sur ce qui a été dit sur la dépouille mortelle. Diégou, lui-même, n’avait-il pas affirmé dans l’un de ses nombreux écrits que tout ce qui se dit d’un mort à la veillée funèbre n’est que flagornerie. Mais retenons tout de même, son beau parcours scolaire, sa rencontre avec l’église catholique, son engagement pour le développement de son village et de sa région, sa passion pour le journalisme et l’écriture mais et surtout sa rencontre et son mariage avec Mawa. Une Femme avec grand « F ». C’est pour tout ça, que le général Yssouf Koné, Grand Chancelier, représentant le Président de la République l’a élevé à titre posthume à la dignité de grand officier dans l’ordre du mérité ivoirien. Couronnant ainsi les nombreux dons. Dont celui le président du RDR, Alassane Dramane Ouattara, représenté par Ally Coulibaly et de votre quotidien « Le Patriote ». Et avant que la terre de Bayakou-Bassi ne mange son illustre fils, ses enfants, par la voix de Marie-Laure Zagbou, lui ont promis que son « bel exemple sera bien entretenu ».
Finalement, sous le coup de 14 heures, parents, amis et connaissances ont mis le point final de la vie de Diégou Bailly Jérôme. Cet éminent journaliste écrivain, père de quatre enfants, décédé le 1er février à Tunis à l’âge de 57ans
Koné Lassiné,
envoyé spécial à Gagnoa
Seule dans un univers qui lui paraissait dépeuplé, malgré tout ce monde sous les bâches, la veuve Bailly Mawa Coulibaly avait le regard hagard des consciences troubles. Mais elle semblait d’autant plus forte, comme elle le fut toute sa vie avec son passionné de mari journaliste doublé d’écrivain, qu’elle laissait difficilement échapper sa meurtrissure. Soutenue en cela par ses enfants, ses beaux parents, ses amis et surtout par ses frères et sœurs de Tafiré. Mais quand le matin, sous le chaud soleil de midi, elle se mit sur les pieds et dansa en direction du cercueil de son écrivain de mari, l’émotion envahit l’assistance. L’instant était plus que saisissant et les sanglots qui fuyaient de la foule rendaient un témoignage encore plus audible. La digne épouse aura ainsi bouclé la boucle en se sacrifiant à la tradition de son mari par cette danse. Elle dont les témoignages ont loué le mérité, le sens de la famille et surtout le don de soi. Elle aura été, comme l’a rappelé un orateur, « avec son mari et dans son mari ». Lors de l’eucharistie du samedi matin, le vicaire général du diocèse d’Abidjan, Ziri Boniface (un ancien compagnon d’enfance du défunt), a loué le courage professionnel de l’homme. Le présentant comme un combattant de la liberté, de la justice et un agent de développement. C’est pourquoi, l’homme de Dieu dira aux villageois de Bayekou-Bassi ceci : « Votre baobab est tombé et vous ne bénéficierez plus de son ombre ». Dans la mouvance des témoignages, tous sont unanimes sur les qualités de droiture, d’engagement et sincérité de l’homme. Nous n’allons pas revenir sur ce qui a été dit sur la dépouille mortelle. Diégou, lui-même, n’avait-il pas affirmé dans l’un de ses nombreux écrits que tout ce qui se dit d’un mort à la veillée funèbre n’est que flagornerie. Mais retenons tout de même, son beau parcours scolaire, sa rencontre avec l’église catholique, son engagement pour le développement de son village et de sa région, sa passion pour le journalisme et l’écriture mais et surtout sa rencontre et son mariage avec Mawa. Une Femme avec grand « F ». C’est pour tout ça, que le général Yssouf Koné, Grand Chancelier, représentant le Président de la République l’a élevé à titre posthume à la dignité de grand officier dans l’ordre du mérité ivoirien. Couronnant ainsi les nombreux dons. Dont celui le président du RDR, Alassane Dramane Ouattara, représenté par Ally Coulibaly et de votre quotidien « Le Patriote ». Et avant que la terre de Bayakou-Bassi ne mange son illustre fils, ses enfants, par la voix de Marie-Laure Zagbou, lui ont promis que son « bel exemple sera bien entretenu ».
Finalement, sous le coup de 14 heures, parents, amis et connaissances ont mis le point final de la vie de Diégou Bailly Jérôme. Cet éminent journaliste écrivain, père de quatre enfants, décédé le 1er février à Tunis à l’âge de 57ans
Koné Lassiné,
envoyé spécial à Gagnoa