De tout temps, les formations politiques ont été plus ou moins secouées par des cas d’indiscipline. Comment ces crises ont-elles été gérées ?
La récente bastonnade du ministre Gnamien Yao à la maison du Parti démocratique de Côte d’Ivoire a remis au goût du jour la problématique de la gestion des cas d’indiscipline dans les formations politiques : Pdci, Fpi, Rdr, Udpci, Mfa, Pit etc. Bref, sans exclusion, chaque parti a en son sein des «enfants têtus » qui n’hésitent pas à étaler sur la place publique la gestion de leur chef ou le fonctionnement de leur maison. Mais comme dans la vie familiale, chacun a sa manière de gérer les cas d’indiscipline selon ses méthodes et ses moyens. Nord-Sud Quotidien replonge au cœur de ce débat
Pdci : Fini le paternalisme
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) est le plus vieux parti de l’échiquier national. Créé avant les indépendances, c’est logiquement que la quasi-totalité des formations politiques soient sorties de ses entrailles. De Houphouët Boigny à Konan Bédié, le parti sexagénaire a été secoué par plusieurs crises d’indiscipline et même de dissidence. Mais dans la majorité des cas, la direction du parti n’a presque jamais réprimé ses « enfants », privilégiant la conciliation. Mais cette tradition de paternalisme et de dorlotement des « enfants têtus » a pris fin le 5 mars avec la « correction » administrée au ministre Gnamien Yao par les jeunes du vieux parti. En connaisseur des lieux, l’ancien secrétaire à la communication du parti de Bédié n’a eu son salut qu’en s’échappant par une fenêtre et en tombant sur le passage providentiel de l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. Avant, le conseiller de Laurent Gbagbo, plusieurs cas d’indiscipline ont émaillé la vie du Pdci. L’on a en mémoire le passage devant le « tribunal » présidé par Noël Nemin, en avril 2008, de Tchobon Yéo Brahima, Ouattara Gnonzié, Gueye Jean Pierre et Kouamé Symond, tous membres du grand conseil. Ils ont été accusés de « tentative de déstabilisation du parti au profit de Laurent Dona Fologo ». Mais, le cas d’indiscipline le plus célèbre, qui aura marqué du Pdci, est celui de Laurent Dona Fologo, son ancien secrétaire général. Baron de ce parti, l’enfant de Sinématiali a, après le coup d’Etat de 1999, opté pour le général Guéï. Puis, plus tard après l’élection du chef du Fpi, il a rejoint Laurent Gbagbo. Cela après des tentatives infructueuses de « récupérer l’héritage de Nanan Boigny ». Déclaré désormais persona non gratta au siège du parti, Fologo, le « dissident en chef » a transformé son mouvement, le Rpp en parti politique. Aujourd’hui, après N’Zi Paul David, N’Dri Apollinaire et Gnamien Yao, accusés chacun de concussion avec Laurent Gbagbo, le dernier qui n’échappera sans doute pas au conseil de discipline du Pdci est l’ancien ministre Marcel Dibonan Koné. L’ancien sécurocrate de Bédié a en effet appelé la semaine dernière à voter pour le président Laurent Gbagbo au détriment de « son candidat Henri Konan Bédié ». Assurément, on tend vers la radiation de Gnamien Yao, de N’Dri Apollinaire et Nzi Paul David. Dans l’histoire du parti sexagénaire, la seule radiation qui s’est cristallisée dans les esprits est celle Djeni Kobina.
Fpi : « On ne dure pas dans le mauvais rêve »
Si un parti est « concret » dans la gestion des cas d’indiscipline, c’est bien le Front populaire ivoirien de Pascal Affi N’Guessan. Le parti de la rose au poing ne passe pas par quatre chemins pour éjecter de ses rangs les camarades qui s’amusent à défier la ligne officielle. Alliant la méthode soviétique au réalisme politique, la gestion des Frontistes indisciplinés peut se résumer en cette maxime propre aux Ivoiriens : « On ne dure pas dans un mauvais rêve ». La crise qui a secoué récemment la fédération Fpi d’Alépé en est l’illustration. Le fédéral Siah Agoua Alphonse a radié la moitié des membres de son bureau. « J’ai écarté tous ceux qui travaillent contre leur propre parti », a-t-il expliqué au cours d’un entretien qu’il a accordé le 10 mars au quotidien Fraternité Matin. Il entend ainsi mettre fin à l’indiscipline qui règne dans la fédération d’Alépé. En août 2005, la fédération de Dabou a vécu les mêmes convulsions. Cette crise avait mis en branle la direction du Fpi et amené Affi N’Guessan à prendre des mesures énergiques pour écarter les « indisciplinés ». Ceux-ci étaient conduits par Serges Agnero. A la suite d’une assemblée générale qui s’est tenue le 22 août au centre culturel de Dabou, Adoux Essoh, président du conseil général, Bédi Djobo, tous deux membres du bureau politique et d’autres militants comme Serges Mélèdje Agnéro, ont été radiés pour indiscipline. Ces cas de rejet sont la preuve que le Fpi n’hésite pas à se débarrasser, à « combattre » les militants qui veulent troubler l’ordre établi. Conscients de cette situation, des anciens comme Guei Valère, Kouamé Oi Kouamé, Georges Coffy, Anaky Kobenan et bien d’autres ont trouvé mieux de créer leur propre formation ou de rejoindre d’autres familles. Autant dire qu’au Fpi, on ne pardonne pas à ceux qui s’amusent avec la discipline du parti.
Rdr : “Touche pas à Ouattara”
Deux sortes de traitements sont réservés aux indisciplinés du Rassemblement des Républicains. Il y a ceux qui s’élèvent contre le mentor Alassane Ouattara et ceux qui s’attaquent au système ou aux pontes du parti. Dans le premier cas, quiconque porte atteinte à Ouattara est banni et rayé des effectifs. Les cas Ben Soumahoro, Ally Keita, Jean Jacques Béchio, Thierry Légré et autres sont édifiants. Dans la case des républicains, on n’a pas le temps de convoquer le genre d’instance qu’est le conseil de discipline du Pdci pour s’occuper de ces questions. D’ailleurs, cela ne viendrait jamais à l’idée d’un pourfendeur d’ADO de se rendre à la rue Lepic. Avant d’atteindre le siège, cette personne court le risque de se faire « croquer »par les républicains. Concernant les militants qui dénoncent le système et le « fameux entourage » de Ouattara, le Rdr préfère épuiser les cartes de la discussion. Récemment avec Zémogo Fofana, malgré toutes les évidences qui annonçaient son double jeu, la direction du parti a tout fait pour arrondir les angles. Il a fallu que celui-ci claque la porte avant que le président Ouattara et ses militants ne perdent leurs espoirs de le récupérer. A deux jours du départ de Zémogo à l’Anci, le secrétaire national Amadou Soumahoro jurait la main sur le cœur que celui-ci « demeurait bel et bien à la maison ». De même fut le cas Adama Bictogo. Celui-ci voulait créer un courant avant de renter dans les rangs. Après de nombreuses négociations souterraines « l’enfant terrible » a revu ses prétentions à la baisse et il a été réintégré. Il a rangé au placard ses plans sur la réforme du parti. Aujourd’hui, Bictogo est responsable de la campagne du candidat ADO pour la région d’Agboville.
Dans les archives du parti de l’ancien Premier ministre, la radiation la plus probante fut celle d’Adama Coulibaly Nibi Zana en mars 1998. Il avait été accusé d’avoir enfreint la discipline collective en allant « à la soupe », c’est-à-dire dans le gouvernement de Bédié, sans la caution du parti.
Mfa : Crise permanente avec la tête
C’est la marque de fabrique de la maison. Entre le président Anaky Kobena et les barons de son parti, c’est la crise permanente. Le premier à mettre à mal le système a été Stéphane Kipré, alors président des jeunes du Mfa. Après des soubresauts incessants, il a été démis de son poste. L’ancien patron de la jeunesse de Anaky s’est retrouvé à la tête de l’Union des nouvelles générations (Ung), qu’il a portée sur les fonts baptismaux. Aujourd’hui, le gendre de Gbagbo a grandi. Il est président au même titre que son ancien patron. En dehors de ce louveteau, Joël N’Guessan, un autre ténor a aussi essuyé le courroux du président. Pour avoir accepté de rentrer au gouvernement sans la caution de son mentor, à la suite du scandale des déchets toxiques, Joël N’Guessan a été purement et simplement sommé de quitter les Forces d’avenir. Aujourd’hui, le Mfa semble à la croisée des chemins. Après Joël N’Guessan, c’est Bamba Fatoumata Hamza qui a eu maille à partir avec le président Anaky. Ce bras de fer a conduit la ministre de la Reconstruction à virer la quasi-totalité des cadres du Mfa de son département. Elle n’est certes pas radiée, mais elle n’est pas la bienvenue au siège de la famille. Son époux Mamadou Bamba, haut cadre du Mfa, est également en froid avec Anaky.
Udpci: Guéï parti, c’est l’indiscipline
Sous le règne du fondateur Guéï Robert, l’Udpci vivait dans la tranquillité. A la mort du chef de l’ancienne junte au pouvoir, les données ont changé au sein du parti arc-en-ciel. La guerre de succession s’est déroulée dans l’indiscipline totale. Des grosses têtes comme Danièle Boni Claverie, Paul Akoto Yao, Kahé Eric et Oulaï Tiabass ont retourné la veste au profit du camp présidentiel. Plus tard, certains comme Danièle Boni Claverie et Kahé Eric ont créé leurs propres partis. Cette situation a entrainé une dissidence qui continue d’avoir aujourd’hui des effets collatéraux sur le fonctionnent du parti. Après le départ de Célestin Noutoua Youdé au Rpp de Laurent Dona Fologo, la “fidélité” de Siki Blon Blaise, président du conseil général de Man continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. A vrai dire, l’héritage de Robert Gueï sous la conduite du commandant de bord Mabri Toikeusse n’a pas fini de traverser la zone de turbulences.
Traoré M Ahmed et Kra Bernard
La récente bastonnade du ministre Gnamien Yao à la maison du Parti démocratique de Côte d’Ivoire a remis au goût du jour la problématique de la gestion des cas d’indiscipline dans les formations politiques : Pdci, Fpi, Rdr, Udpci, Mfa, Pit etc. Bref, sans exclusion, chaque parti a en son sein des «enfants têtus » qui n’hésitent pas à étaler sur la place publique la gestion de leur chef ou le fonctionnement de leur maison. Mais comme dans la vie familiale, chacun a sa manière de gérer les cas d’indiscipline selon ses méthodes et ses moyens. Nord-Sud Quotidien replonge au cœur de ce débat
Pdci : Fini le paternalisme
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) est le plus vieux parti de l’échiquier national. Créé avant les indépendances, c’est logiquement que la quasi-totalité des formations politiques soient sorties de ses entrailles. De Houphouët Boigny à Konan Bédié, le parti sexagénaire a été secoué par plusieurs crises d’indiscipline et même de dissidence. Mais dans la majorité des cas, la direction du parti n’a presque jamais réprimé ses « enfants », privilégiant la conciliation. Mais cette tradition de paternalisme et de dorlotement des « enfants têtus » a pris fin le 5 mars avec la « correction » administrée au ministre Gnamien Yao par les jeunes du vieux parti. En connaisseur des lieux, l’ancien secrétaire à la communication du parti de Bédié n’a eu son salut qu’en s’échappant par une fenêtre et en tombant sur le passage providentiel de l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. Avant, le conseiller de Laurent Gbagbo, plusieurs cas d’indiscipline ont émaillé la vie du Pdci. L’on a en mémoire le passage devant le « tribunal » présidé par Noël Nemin, en avril 2008, de Tchobon Yéo Brahima, Ouattara Gnonzié, Gueye Jean Pierre et Kouamé Symond, tous membres du grand conseil. Ils ont été accusés de « tentative de déstabilisation du parti au profit de Laurent Dona Fologo ». Mais, le cas d’indiscipline le plus célèbre, qui aura marqué du Pdci, est celui de Laurent Dona Fologo, son ancien secrétaire général. Baron de ce parti, l’enfant de Sinématiali a, après le coup d’Etat de 1999, opté pour le général Guéï. Puis, plus tard après l’élection du chef du Fpi, il a rejoint Laurent Gbagbo. Cela après des tentatives infructueuses de « récupérer l’héritage de Nanan Boigny ». Déclaré désormais persona non gratta au siège du parti, Fologo, le « dissident en chef » a transformé son mouvement, le Rpp en parti politique. Aujourd’hui, après N’Zi Paul David, N’Dri Apollinaire et Gnamien Yao, accusés chacun de concussion avec Laurent Gbagbo, le dernier qui n’échappera sans doute pas au conseil de discipline du Pdci est l’ancien ministre Marcel Dibonan Koné. L’ancien sécurocrate de Bédié a en effet appelé la semaine dernière à voter pour le président Laurent Gbagbo au détriment de « son candidat Henri Konan Bédié ». Assurément, on tend vers la radiation de Gnamien Yao, de N’Dri Apollinaire et Nzi Paul David. Dans l’histoire du parti sexagénaire, la seule radiation qui s’est cristallisée dans les esprits est celle Djeni Kobina.
Fpi : « On ne dure pas dans le mauvais rêve »
Si un parti est « concret » dans la gestion des cas d’indiscipline, c’est bien le Front populaire ivoirien de Pascal Affi N’Guessan. Le parti de la rose au poing ne passe pas par quatre chemins pour éjecter de ses rangs les camarades qui s’amusent à défier la ligne officielle. Alliant la méthode soviétique au réalisme politique, la gestion des Frontistes indisciplinés peut se résumer en cette maxime propre aux Ivoiriens : « On ne dure pas dans un mauvais rêve ». La crise qui a secoué récemment la fédération Fpi d’Alépé en est l’illustration. Le fédéral Siah Agoua Alphonse a radié la moitié des membres de son bureau. « J’ai écarté tous ceux qui travaillent contre leur propre parti », a-t-il expliqué au cours d’un entretien qu’il a accordé le 10 mars au quotidien Fraternité Matin. Il entend ainsi mettre fin à l’indiscipline qui règne dans la fédération d’Alépé. En août 2005, la fédération de Dabou a vécu les mêmes convulsions. Cette crise avait mis en branle la direction du Fpi et amené Affi N’Guessan à prendre des mesures énergiques pour écarter les « indisciplinés ». Ceux-ci étaient conduits par Serges Agnero. A la suite d’une assemblée générale qui s’est tenue le 22 août au centre culturel de Dabou, Adoux Essoh, président du conseil général, Bédi Djobo, tous deux membres du bureau politique et d’autres militants comme Serges Mélèdje Agnéro, ont été radiés pour indiscipline. Ces cas de rejet sont la preuve que le Fpi n’hésite pas à se débarrasser, à « combattre » les militants qui veulent troubler l’ordre établi. Conscients de cette situation, des anciens comme Guei Valère, Kouamé Oi Kouamé, Georges Coffy, Anaky Kobenan et bien d’autres ont trouvé mieux de créer leur propre formation ou de rejoindre d’autres familles. Autant dire qu’au Fpi, on ne pardonne pas à ceux qui s’amusent avec la discipline du parti.
Rdr : “Touche pas à Ouattara”
Deux sortes de traitements sont réservés aux indisciplinés du Rassemblement des Républicains. Il y a ceux qui s’élèvent contre le mentor Alassane Ouattara et ceux qui s’attaquent au système ou aux pontes du parti. Dans le premier cas, quiconque porte atteinte à Ouattara est banni et rayé des effectifs. Les cas Ben Soumahoro, Ally Keita, Jean Jacques Béchio, Thierry Légré et autres sont édifiants. Dans la case des républicains, on n’a pas le temps de convoquer le genre d’instance qu’est le conseil de discipline du Pdci pour s’occuper de ces questions. D’ailleurs, cela ne viendrait jamais à l’idée d’un pourfendeur d’ADO de se rendre à la rue Lepic. Avant d’atteindre le siège, cette personne court le risque de se faire « croquer »par les républicains. Concernant les militants qui dénoncent le système et le « fameux entourage » de Ouattara, le Rdr préfère épuiser les cartes de la discussion. Récemment avec Zémogo Fofana, malgré toutes les évidences qui annonçaient son double jeu, la direction du parti a tout fait pour arrondir les angles. Il a fallu que celui-ci claque la porte avant que le président Ouattara et ses militants ne perdent leurs espoirs de le récupérer. A deux jours du départ de Zémogo à l’Anci, le secrétaire national Amadou Soumahoro jurait la main sur le cœur que celui-ci « demeurait bel et bien à la maison ». De même fut le cas Adama Bictogo. Celui-ci voulait créer un courant avant de renter dans les rangs. Après de nombreuses négociations souterraines « l’enfant terrible » a revu ses prétentions à la baisse et il a été réintégré. Il a rangé au placard ses plans sur la réforme du parti. Aujourd’hui, Bictogo est responsable de la campagne du candidat ADO pour la région d’Agboville.
Dans les archives du parti de l’ancien Premier ministre, la radiation la plus probante fut celle d’Adama Coulibaly Nibi Zana en mars 1998. Il avait été accusé d’avoir enfreint la discipline collective en allant « à la soupe », c’est-à-dire dans le gouvernement de Bédié, sans la caution du parti.
Mfa : Crise permanente avec la tête
C’est la marque de fabrique de la maison. Entre le président Anaky Kobena et les barons de son parti, c’est la crise permanente. Le premier à mettre à mal le système a été Stéphane Kipré, alors président des jeunes du Mfa. Après des soubresauts incessants, il a été démis de son poste. L’ancien patron de la jeunesse de Anaky s’est retrouvé à la tête de l’Union des nouvelles générations (Ung), qu’il a portée sur les fonts baptismaux. Aujourd’hui, le gendre de Gbagbo a grandi. Il est président au même titre que son ancien patron. En dehors de ce louveteau, Joël N’Guessan, un autre ténor a aussi essuyé le courroux du président. Pour avoir accepté de rentrer au gouvernement sans la caution de son mentor, à la suite du scandale des déchets toxiques, Joël N’Guessan a été purement et simplement sommé de quitter les Forces d’avenir. Aujourd’hui, le Mfa semble à la croisée des chemins. Après Joël N’Guessan, c’est Bamba Fatoumata Hamza qui a eu maille à partir avec le président Anaky. Ce bras de fer a conduit la ministre de la Reconstruction à virer la quasi-totalité des cadres du Mfa de son département. Elle n’est certes pas radiée, mais elle n’est pas la bienvenue au siège de la famille. Son époux Mamadou Bamba, haut cadre du Mfa, est également en froid avec Anaky.
Udpci: Guéï parti, c’est l’indiscipline
Sous le règne du fondateur Guéï Robert, l’Udpci vivait dans la tranquillité. A la mort du chef de l’ancienne junte au pouvoir, les données ont changé au sein du parti arc-en-ciel. La guerre de succession s’est déroulée dans l’indiscipline totale. Des grosses têtes comme Danièle Boni Claverie, Paul Akoto Yao, Kahé Eric et Oulaï Tiabass ont retourné la veste au profit du camp présidentiel. Plus tard, certains comme Danièle Boni Claverie et Kahé Eric ont créé leurs propres partis. Cette situation a entrainé une dissidence qui continue d’avoir aujourd’hui des effets collatéraux sur le fonctionnent du parti. Après le départ de Célestin Noutoua Youdé au Rpp de Laurent Dona Fologo, la “fidélité” de Siki Blon Blaise, président du conseil général de Man continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. A vrai dire, l’héritage de Robert Gueï sous la conduite du commandant de bord Mabri Toikeusse n’a pas fini de traverser la zone de turbulences.
Traoré M Ahmed et Kra Bernard