Après la mise en branle de la machine de répression contre l’indiscipline au Pdci, nous avons contacté les autres partis politiques qui expliquent comment fonctionne leur mécanisme de sanction contre leurs «Judas».
Miaka Ouréto (SG du Fpi) : “Des dispositions pratiques existent”
«Dans tous les partis, il y a des dispositions pratiques qui sont prévues pour gérer les cas d’indiscipline. Mais, en réalité, c’est quand il y a des problèmes qui se posent réellement que l’on a recours à ces dispositions des textes du parti. Mais, souffrez que je n’en dise pas plus. Nous n’avons pas envie de nous prononcer sur ces questions d’indiscipline parce que le Pdci en a parlé». Voici la réaction que nous avons pu obtenir du secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi). Joint par téléphone, un autre cadre de cette formation, Sokoury Bohui a expliqué qu’il existe un comité de contrôle du parti qui est chargé des questions d’indiscipline et des conflits internes au Fpi. «C’est le ministre Hubert Oulaye qui en est le président. C’est tout ce que je peux vous en dire», a-t-il confié.
Aly Coulibaly (Porte-parole du Rdr) : “Il n’y a pas de conseil de discipline au Rdr”
«Nous avons un mécanisme qui existe dans les statuts et règlement du parti contre les cas d’indiscipline. Mais, il n’y a pas de conseil de discipline en tant que tel au Rdr. C’est l’inspection générale du parti qui gère les cas d’indiscipline, de conflits internes. L’inspection instruit les dossiers et les soumet à la direction du parti. Actuellement, nous avons connaissance de certains cas d’indiscipline, mais, nous ne les enregistrons pas. Par le passé, il y a eu les cas des Béchio, Aly Kéita… qui ont été mis au grand jour. Mais, aucune mesure de radiation n’a été prise contre eux. Nous avons juste constaté qu’ils sont partis. Nous avons noté qu’ils ne font plus partie de notre formation au vu des déclarations faites dans la presse. Il y a eu aussi des correspondances qu’ils nous ont adressées pour le signifier. Nous en avons pris acte. Ils ne sont donc plus membres. Nous avons un règlement intérieur qui est déroulé dans chaque cas. Les sanctions sont graduellement appliquées. On part de l’interpellation verbale à l’écrit jusqu’au blâme puis à la suspension. Seul le congrès peut radier. Mais, en réalité, nous n’avons jamais sanctionné quelqu’un parce qu’il a décidé de partir. Lorsque la personne s’en va ou annonce qu’elle veut partir, on essaye d’en connaitre les motifs en l’écoutant. Après, on prend acte».
Kouablan François (SG du Pit) : “Notre règlement intérieur prévoit des sanctions”
«L’indiscipline se caractérise chez nous par le fait qui consiste chez un camarade à œuvrer contre les intérêts du parti. C’est tout ce que l’on ne peut tolérer dans l’attitude d’un membre sans nuire à la bonne marche du parti. Il n’existe pas de conseil de discipline ni de comité de sanction au sein du Parti ivoirien des travailleurs. Nous avons plutôt une commission de contrôle qui n’a pas pour rôle de gérer les cas d’indiscipline. A la question de savoir si nous avons des cas d’indiscipline dans nos rangs actuellement, je réponds que toute œuvre humaine comme l’est un parti politique peut enregistrer des cas d’indiscipline en son sein. Mais, pour l’instant, ce que nous avons bien ce sont des cas de départ qui ont fait l’objet de conflit au Pit. Vous avez tous entendu parler de «la crise Appiah». Cela aurait pu être géré comme un cas d’indiscipline car le règlement intérieur dont notre comité central est le garant prévoit des sanctions pour les cas d’indiscipline. Ces sanctions sont contre tous les camarades qui ne respectent pas les principes qui gouvernent le parti. Ils peuvent écoper d’un avertissement jusqu’à la suspension provisoire. Seul le congrès est habilité à radier un membre. C’est ce que nous avons fait avec le cas Kabran Appiah. En dehors de lui nous avons enregistré très peu de cas d’indiscipline. En fait, nous privilégions la solidarité interne pour le règlement de ces cas d’indiscipline et des problèmes entre camarades. Les problèmes de personnes et d’humeur existent. C’est pourquoi, nous usons de contacts physiques et individuels pour rapprocher les uns et les autres».
N’Da Eugène(Porte-parole de l’Udpci) : “Nous ne sanctionnons pas comme ça”
«L’indiscipline pour nous se caractérise dans sa façon la plus flagrante par des déclarations contraires à l’esprit du parti. Les gens ont parlé récemment du cas de M. Blon Blaise, certes. Mais, laissez-moi vous dire que ce n’était pas considéré par notre direction comme un cas d’indiscipline. Il n’en était rien. Chez nous on ne sanctionne pas comme ça. Nous avons un conseil des sages pour gérer les cas d’indiscipline. Mais, il faut avouer que ces derniers temps, l’Udpci n’est pas tant touchée par les problèmes d’indiscipline. Lorsqu’il y a des cas qui se présentent, c’est la direction du parti qui applique la sanction. Mais, il n’y en a peu. Les seules graves cas d’indiscipline qu’on a connus c’était au sein du bureau politique. Il s’agit de Paul Akoto Yao, Danièle Boni Claverie, Noutoua Youdé. Mais, tous sont partis pour créer leurs partis. Nous n’avons pas eu besoin de radier qui que ce soit. Nous avons constaté simplement qu’ils sont partis. Le bureau politique a statué et constaté qu’ils ne sont plus membres».
Légré Philippe (SG du Mfa) : “Nous avons notre conseil de discipline”
«Chez nous lorsqu’un membre est en porte-à-faux avec les principes de discipline, nous avons un conseil de discipline qui décide de ce qu’il y a lieu de faire. En notre sein, nous ne saurions toutefois tolérer cette indiscipline. Le mot militant provient du mot militaire. Or, dans une armée, lorsque l’indiscipline s’installe, on est perdu. C’est pourquoi au Mfa, nous avons des règles bien établies. Celui qui les enfreint, on sévit. Le conseil qui est présidé par moi-même s’est prononcé récemment sur le cas de Joël N’Guessan en décidant de le suspendre. Aujourd’hui il est au Rdr. Je ne le juge plus. Il n’a pas été radié du Mfa en tout cas. En dehors de lui, le Mfa a des militants disciplinés. Nous disons aux militants de forcer l’admiration des autres par leur discipline».
Propos recueillis par Djama Stanislas
Miaka Ouréto (SG du Fpi) : “Des dispositions pratiques existent”
«Dans tous les partis, il y a des dispositions pratiques qui sont prévues pour gérer les cas d’indiscipline. Mais, en réalité, c’est quand il y a des problèmes qui se posent réellement que l’on a recours à ces dispositions des textes du parti. Mais, souffrez que je n’en dise pas plus. Nous n’avons pas envie de nous prononcer sur ces questions d’indiscipline parce que le Pdci en a parlé». Voici la réaction que nous avons pu obtenir du secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi). Joint par téléphone, un autre cadre de cette formation, Sokoury Bohui a expliqué qu’il existe un comité de contrôle du parti qui est chargé des questions d’indiscipline et des conflits internes au Fpi. «C’est le ministre Hubert Oulaye qui en est le président. C’est tout ce que je peux vous en dire», a-t-il confié.
Aly Coulibaly (Porte-parole du Rdr) : “Il n’y a pas de conseil de discipline au Rdr”
«Nous avons un mécanisme qui existe dans les statuts et règlement du parti contre les cas d’indiscipline. Mais, il n’y a pas de conseil de discipline en tant que tel au Rdr. C’est l’inspection générale du parti qui gère les cas d’indiscipline, de conflits internes. L’inspection instruit les dossiers et les soumet à la direction du parti. Actuellement, nous avons connaissance de certains cas d’indiscipline, mais, nous ne les enregistrons pas. Par le passé, il y a eu les cas des Béchio, Aly Kéita… qui ont été mis au grand jour. Mais, aucune mesure de radiation n’a été prise contre eux. Nous avons juste constaté qu’ils sont partis. Nous avons noté qu’ils ne font plus partie de notre formation au vu des déclarations faites dans la presse. Il y a eu aussi des correspondances qu’ils nous ont adressées pour le signifier. Nous en avons pris acte. Ils ne sont donc plus membres. Nous avons un règlement intérieur qui est déroulé dans chaque cas. Les sanctions sont graduellement appliquées. On part de l’interpellation verbale à l’écrit jusqu’au blâme puis à la suspension. Seul le congrès peut radier. Mais, en réalité, nous n’avons jamais sanctionné quelqu’un parce qu’il a décidé de partir. Lorsque la personne s’en va ou annonce qu’elle veut partir, on essaye d’en connaitre les motifs en l’écoutant. Après, on prend acte».
Kouablan François (SG du Pit) : “Notre règlement intérieur prévoit des sanctions”
«L’indiscipline se caractérise chez nous par le fait qui consiste chez un camarade à œuvrer contre les intérêts du parti. C’est tout ce que l’on ne peut tolérer dans l’attitude d’un membre sans nuire à la bonne marche du parti. Il n’existe pas de conseil de discipline ni de comité de sanction au sein du Parti ivoirien des travailleurs. Nous avons plutôt une commission de contrôle qui n’a pas pour rôle de gérer les cas d’indiscipline. A la question de savoir si nous avons des cas d’indiscipline dans nos rangs actuellement, je réponds que toute œuvre humaine comme l’est un parti politique peut enregistrer des cas d’indiscipline en son sein. Mais, pour l’instant, ce que nous avons bien ce sont des cas de départ qui ont fait l’objet de conflit au Pit. Vous avez tous entendu parler de «la crise Appiah». Cela aurait pu être géré comme un cas d’indiscipline car le règlement intérieur dont notre comité central est le garant prévoit des sanctions pour les cas d’indiscipline. Ces sanctions sont contre tous les camarades qui ne respectent pas les principes qui gouvernent le parti. Ils peuvent écoper d’un avertissement jusqu’à la suspension provisoire. Seul le congrès est habilité à radier un membre. C’est ce que nous avons fait avec le cas Kabran Appiah. En dehors de lui nous avons enregistré très peu de cas d’indiscipline. En fait, nous privilégions la solidarité interne pour le règlement de ces cas d’indiscipline et des problèmes entre camarades. Les problèmes de personnes et d’humeur existent. C’est pourquoi, nous usons de contacts physiques et individuels pour rapprocher les uns et les autres».
N’Da Eugène(Porte-parole de l’Udpci) : “Nous ne sanctionnons pas comme ça”
«L’indiscipline pour nous se caractérise dans sa façon la plus flagrante par des déclarations contraires à l’esprit du parti. Les gens ont parlé récemment du cas de M. Blon Blaise, certes. Mais, laissez-moi vous dire que ce n’était pas considéré par notre direction comme un cas d’indiscipline. Il n’en était rien. Chez nous on ne sanctionne pas comme ça. Nous avons un conseil des sages pour gérer les cas d’indiscipline. Mais, il faut avouer que ces derniers temps, l’Udpci n’est pas tant touchée par les problèmes d’indiscipline. Lorsqu’il y a des cas qui se présentent, c’est la direction du parti qui applique la sanction. Mais, il n’y en a peu. Les seules graves cas d’indiscipline qu’on a connus c’était au sein du bureau politique. Il s’agit de Paul Akoto Yao, Danièle Boni Claverie, Noutoua Youdé. Mais, tous sont partis pour créer leurs partis. Nous n’avons pas eu besoin de radier qui que ce soit. Nous avons constaté simplement qu’ils sont partis. Le bureau politique a statué et constaté qu’ils ne sont plus membres».
Légré Philippe (SG du Mfa) : “Nous avons notre conseil de discipline”
«Chez nous lorsqu’un membre est en porte-à-faux avec les principes de discipline, nous avons un conseil de discipline qui décide de ce qu’il y a lieu de faire. En notre sein, nous ne saurions toutefois tolérer cette indiscipline. Le mot militant provient du mot militaire. Or, dans une armée, lorsque l’indiscipline s’installe, on est perdu. C’est pourquoi au Mfa, nous avons des règles bien établies. Celui qui les enfreint, on sévit. Le conseil qui est présidé par moi-même s’est prononcé récemment sur le cas de Joël N’Guessan en décidant de le suspendre. Aujourd’hui il est au Rdr. Je ne le juge plus. Il n’a pas été radié du Mfa en tout cas. En dehors de lui, le Mfa a des militants disciplinés. Nous disons aux militants de forcer l’admiration des autres par leur discipline».
Propos recueillis par Djama Stanislas