x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 14 mars 2009 | Le Temps

Maxime Kohi (Pdt de l`Upcid, dernier ne des partis politiques) - “La diaspora est prête à sortir le pays de l`ornière si…”

A peine a-t-il lancé officiellement les activités de l'Union des patriotes de Côte d'Ivoire et de la diaspora (Upcid) dont il est le président, que Maxime Kohi s'envole demain, pour l'Italie en vue de mettre son carnet d'adresses au profit de son parti. Mais avant, il a bien voulu confier à Le Temps ce que l'Upcid veut apporter à la Côte d'Ivoire.

Vous venez de créer un parti politique dénommé Union des patriotes de Côte d'Ivoire et de la diaspora, en abrégé Upcid. Peut-on en savoir les motivations ?
C'est simple. Nous voulons, à notre manière, contribuer à la réconciliation et à la reconstruction de la Côte d'Ivoire. Et participer aussi au développement économique de notre pays. Etant issu de la diaspora, nous voulons unir nos forces avec les autres patriotes pour participer à l'épanouissement de la Côte d'Ivoire.

La Côte d'Ivoire, c'est environ 150 partis politiques. Que propose l'Upcid de nouveau ?
Ça va se faire au niveau des actes. Vous conviendrez avec moi qu'il y a déjà de nombreuses boutiques de vêtements. N'empêche, d'autres continuent de voir le jour. Tout dépend du marketing pour attirer la clientèle. Les Ivoiriens souffrent du fait de la guerre. On doit leur proposer quelque chose de nouveau. Nous allons les organiser à se lancer dans le monde de l'entrepreneuriat. Parce que celui qui n'est pas libre économiquement ne se commande plus. Il est à la merci des vendeurs d'illusion. L'Upcid veut donc faire du patriotisme, le quotidien des Ivoiriens afin de forger un nouveau type d'Ivoiriens qui fait une nette démarcation entre la démocratie et le tribalisme. Qui sait se faire respecter et respecter les autres. Qui sait vivre en communauté. Un nouveau type d'Ivoirien qui met l'intérêt de la Nation avant toute considération égoïste.

Où vous situez-vous sur l'échiquier politique en terme d'idéologie ?
Nous sommes au centre-gauche. Parce que notre ambition, c'est de défendre les Institutions de la République. Faire valoir et promouvoir l'image de marque de la Côte d'Ivoire. Défendre le droit des Ivoiriens.

Pouvez-vous nous donner les grands traits de votre programme de société ?
Le congrès qui aura lieu bientôt donnera mandat à cette commission qui est chargée de statuer sur les problèmes qui minent la société. Je prends par exemple, la santé. La commission composée d'experts réfléchira sur les failles du système sanitaire. Idem pour la sécurité et la défense, etc. Pour l'instant, ce que je peux vous dire, c'est que notre objectif clé, c'est de permettre aux Ivoiriens de se prendre en charge, de prendre leur destin en main afin de contribuer à l'épanouissement de leur pays. Nous oeuvrerons à ramener la Côte d'Ivoire à son leadership d'antan. L'Upcid veut redonner l'espoir aux Ivoiriens.

Vous parlez d'espoir là où l'école est dans le coma. Quel diagnostic fait l'Upcid de cette situation et quels remèdes comptez-vous apporter une fois aux affaires ?
Je viens à peine d'en parler avec nos amis de la Fesci. L'école est dans une léthargie. Ce que je puis dire, c'est que c'est une question de volonté politique. Aux étudiants de la Fesci, je leur ai dit que c'est un syndicat comme le Meeci, avant. Mais il faut reconnaître qu'il y a un débordement qui n'honore pas les étudiants. Quand on parle de la Fesci, on dirait une organisation de délinquants. Alors que ce sont des intellectuels. Je leur ai dit de ne pas se laisser manipuler. Je pense que ceux qui ont en charge l'école doivent traiter sérieusement ce problème. Parce que ce sont les élites de demain. Nous dévoilerons nos propositions au moment opportun.

Etes-vous candidat à la future élection présidentielle ?
Non, je ne suis pas candidat.

Pourquoi ?
Parce que j'estime qu'en politique ou en toute chose, il ne faut pas sauter les étapes. Nous sommes un jeune parti. Nous sommes sur le terrain. Nous voulons poser des actes qui, demain, nous permettront d'être candidat. Donc pour le moment, nous voulons nous limiter aux élections locales. Je ne suis donc pas candidat à la magistrature suprême parce que j'estime que ce n'est pas le moment. Chaque chose en son temps.

Quel candidat votre parti va-t-il soutenir ?
Aujourd'hui, nous défendons les Institutions de la République. Nous voulons que la Côte d'Ivoire soit un pays de référence. Celui qui incarne les Institutions de la République, c'est le Président Laurent Gbagbo. Aujourd'hui, on parle du président Laurent Gbagbo, du président Bédié, du Premier ministre Alassane Ouattara et du Premier ministre Guillaume Soro. S'ils sont jugés différemment par les Ivoiriens, pour nous, le moindre mal, c'est le Président Laurent Gbagbo. Il faut lui donner la possibilité de réaliser le programme qu'il a promis aux Ivoiriens. Je pense qu'on ne lui a pas laissé le temps d'atteindre ses objectifs. Par moments, il faut savoir reconnaître le mérite de quelqu'un.


Vous apportez votre soutien à l'actuel chef de l'Etat pour la présidentielle. A quelle élection locale envisagez-vous personnellement vous présenter et dans quelle circonscription ?
Personnellement, je me présenterais pour les Conseils généraux et aux législatives dans le Sud- Bandama, notamment à Lakota.

Croyez-vous en votre chance?
Bien évidemment. Ce qui n'est pas de la conviction est un péché. Je ne me suis pas lancé dans la politique pour me faire plaire ou pour me faire connaître. Je veux mettre à la disposition de mon pays ce que j'ai appris en Europe pendant 19 ans.

Vous disiez tantôt que vous n'avez pas de moyens, mais plutôt un carnet d'adresses bien fourni. Qui sont ceux qui vous soutiennent ?
Nous sommes en politique. Je ne peux pas dévoiler ceux qui sont derrière nous. Si ce parti est né, c'est par la grâce de Dieu. Nous travaillons avec les moyens dont nous disposons. Nous posons des actes qui, demain, inciteront des gens à nous encourager.

Avez-vous une politique particulière pour la presse ?
Il faut qu'on aide la presse. Elle a un rôle fondamental dans le développement d'un pays. Même si parfois, elle manque de professionnalisme. Nous allons incessamment créer un organe de presse. Par notre manière de faire, nous tirerons les autres vers le professionnalisme. Nous allons instaurer un prix pour créer l'émulation chez les journalistes. Peu importe les critiques, elles doivent simplement être constructives.

Quels sont vos rapports avec les leaders de la galaxie patriotique, notamment Charles Blé Goudé ?
Je n'ai pas encore rencontré un leader de la galaxie patriotique. Mais je dois dire que nous sommes en phase avec les actions qu'ils mènent. Celles de défendre les intérêts de la Côte d'Ivoire. C'est une lutte noble. Je pense que nous aurons l'occasion de nous rencontrer.

Le congrès de votre parti, c'est du 24 au 26 avril 2009. A quoi doit-on s'attendre ?
On doit s'attendre à beaucoup de choses. A près de 1000 congressistes. Nous avons fait un travail de fond ces deux derniers mois. Des chefs de villages de Lakota qui sont prêts à m'introniser vont rehausser le congrès de leur présence.

Vous êtes de la diaspora italienne. Qu'avez-vous apporté aux Ivoiriens durant la crise ?
Personnellement, je suis président d'une Ong, créée depuis 1993. Pendant cette crise, j'ai fait venir trois conteneurs de vêtements et de médicaments. Grâce au social qui est très développé en Italie. La Caritas dont les prêtes me connaissaient m'a permis d'envoyer ces conteneurs. Au niveau de la diaspora, nous avons mené la même lutte que les patriotes ivoiriens. Parce que là-bas, nous avions plus de possibilités de faire connaître les vraies raisons de cette guerre. Nous avons marché et fait des conférences.

Un appel...
Les Ivoiriens de la diaspora ont des atouts économiques. Ils ont des potentialités. Ils peuvent aider le pays à sortir de l'ornière pourvu qu'on leur donne la possibilité. Le Mali, le Burkina, le Cameroun, etc., ont donné un statut à leur diaspora. On les met sur un pied d'égalité que les opérateurs qui viennent investir, en allégeant, par exemple, les taxes. Il faut que l'Etat ivoirien le fasse. Ça va permettre à la diaspora ivoirienne de venir investir librement. Afin d'avoir le monopole économique du pays.

Interview réalisée par
Tché Bi Tché
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ