Le commissaire politique du Rdr et directeur local de campagne de Alassane Dramane Ouattara à Issia, chargé de la sous-préfecture de Gboguédia livre à Nord-Sud Quotidien, son sentiment sur les problèmes du terrain et sur les élections à venir.
•Vous venez de rencontrer la coordination des chefs des villages du département d’Issia. Peut-on savoir de quoi il a été question?
Vous savez, nous sommes une région très sensible. A tort ou à raison, des voix avaient déclaré que Issia serait le bastion de certains partis politiques. Mais, aujourd’hui les choses ont changé. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré les chefs de villages du département qui ont émis le vœu de rencontrer le président de mon parti, Alassane Dramane Ouattara (ADO). Evidemment, ceci après le passage à Issia du ministre Amadou Gon Coulibaly, Directeur national de campagne (Dnc) d’ADO qui a suscité de l’engouement.
Et la vérité qui rattrape toujours le mensonge, nous révèle aujourd’hui que contrairement à ce qui leur a été distillé, ADO est bel et bien un fils de notre pays, la Côte d’Ivoire. Pour cela, ils veulent parler avec lui.
•Cela veut-il dire que la thèse qui consistait à dire que ADO est Burkinabé n’est plus d’actualité dans votre région ?
Nos parents ont réfléchi et compris qu’ils ont longtemps été bernés et servis de mensonges. Cette prise de conscience et l’éclatement de cette vérité valent aujourd’hui au Rdr ces sollicitations et de nombreuses adhésions dans la région. Ceux qui disaient que ADO n’était pas ivoirien, sont accusés aujourd’hui d’avoir distillé du venin dans le peuple. Les parents et tous les ivoiriens ont compris que c’est pour le pouvoir qu’on l’a diabolisé, vilipendé. Evidemment, on ne peut pas être en compétition avec ADO et être à l’aise. Parce que c’est un homme qui avance. Toutes ces cabales avaient un seul objectif, écarter ADO. Mais la vérité a fini par rattraper le mensonge.
•Le département d’Issia est assimilé aux noms des ministres Bohoun Bouabré et Désiré Tagro, qui sont deux dinosaures du Fpi, parti au pouvoir. Quelle place pour votre parti le Rdr?
Les ministres Bouabré et Tagro sont des frères avec lesquels j’ai des rapports très sains. Mais n’empêche que chacun milite pour sa chapelle politique. Il est vrai que ces personnalités sont sur le terrain chaque dimanche. Mais je vous apprends que nous agissons à la demande des populations de base à la rencontre desquelles nous nous rendons chaque fin de semaine. Et vous savez très bien qu’un cadre Bété militant du Rdr n’avait pas la possibilité d’aller dans un village. Mais aujourd’hui, en bons démocrates, ce sont les populations des villages qui viennent nous demander d’aller leur parler. Et cela porte chaque jour, par les ralliements.
•Vos nouveaux militants sont-ils déçus de leur parti d’origine ?
Je pense que ce sont des gens qui vivent les réalités actuelles de la Côte d’Ivoire. Une centaine de fils de la région sont des cadres qui occupent de hautes fonctions au plan national. Des choses ont été promises aux populations. La refondation leur a dit qu’elles vivraient heureuses de leur production de café et de cacao. Au moment où les frontistes étaient dans l’opposition, les parents ont entendu beaucoup de déclarations d’intention du genre : «Nous, on n’est pas des voleurs ; on ne va pas venir aux funérailles dans les grosses voitures. On ne va gaspiller l’argent du pays etc. » Mais, entre celles-ci et la réalité d’aujourd’hui, le fossé est infranchissable. C’est pour tout cela que nous sommes sollicité et nous allons vers eux avec le discours d’espoir du Rdr. Dans tous les villages pratiquement, nous avons implanté une base du Rdr tenue par un autochtone. Ce qui bat en brèche cette autre assertion qui consiste à dire que le Rdr est le parti des Dioula. A Boguédia, les jeunes autochtones sont venus solliciter la création dune section propre à eux. En tant que commissaire politique en charge de la sous-préfecture, j’ai donné mon ok. Les élections prochaines serviront de test d’évaluation à chaque parti politique à Issia.
•Quel commentaire faites-vous sur le comportement des « jeunes patriotes » qui se sont emparés récemment de la valise de Sagem sécurité à Boguédia, provoquant un arrêt de l’opération ?
Dès que cette opération a été lancée, des valises ont été volées dans des centres de collecte. A Boguédia, deux évènements majeurs en sont à la base. Il s’agit d’une part de l’entrée au Rdr du ministre Gnogbo Gabriel et d’autre part de certains cadres, parmi lesquels un adjudant de la gendarmerie nationale à la retraite, tous originaires de la région de Boguédia. Ces faits ont fait bouger la population. Imitant le Rdr qui a pris soin d’enregistrer ses militants, le Fpi s’est rendu compte de sa minorité. Alors, on brandit le chiffon rouge de la fraude. C’était le fondement du blocage. Ceux qui accusent oublient que ce sont nos parents qui n’ont pas leurs pièces. Ensemble nous devons les aider à les obtenir, au lieu d’accuser les autres de fraudeurs.
Interview réalisée par Bayo Fatim,Correspondant régional
•Vous venez de rencontrer la coordination des chefs des villages du département d’Issia. Peut-on savoir de quoi il a été question?
Vous savez, nous sommes une région très sensible. A tort ou à raison, des voix avaient déclaré que Issia serait le bastion de certains partis politiques. Mais, aujourd’hui les choses ont changé. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré les chefs de villages du département qui ont émis le vœu de rencontrer le président de mon parti, Alassane Dramane Ouattara (ADO). Evidemment, ceci après le passage à Issia du ministre Amadou Gon Coulibaly, Directeur national de campagne (Dnc) d’ADO qui a suscité de l’engouement.
Et la vérité qui rattrape toujours le mensonge, nous révèle aujourd’hui que contrairement à ce qui leur a été distillé, ADO est bel et bien un fils de notre pays, la Côte d’Ivoire. Pour cela, ils veulent parler avec lui.
•Cela veut-il dire que la thèse qui consistait à dire que ADO est Burkinabé n’est plus d’actualité dans votre région ?
Nos parents ont réfléchi et compris qu’ils ont longtemps été bernés et servis de mensonges. Cette prise de conscience et l’éclatement de cette vérité valent aujourd’hui au Rdr ces sollicitations et de nombreuses adhésions dans la région. Ceux qui disaient que ADO n’était pas ivoirien, sont accusés aujourd’hui d’avoir distillé du venin dans le peuple. Les parents et tous les ivoiriens ont compris que c’est pour le pouvoir qu’on l’a diabolisé, vilipendé. Evidemment, on ne peut pas être en compétition avec ADO et être à l’aise. Parce que c’est un homme qui avance. Toutes ces cabales avaient un seul objectif, écarter ADO. Mais la vérité a fini par rattraper le mensonge.
•Le département d’Issia est assimilé aux noms des ministres Bohoun Bouabré et Désiré Tagro, qui sont deux dinosaures du Fpi, parti au pouvoir. Quelle place pour votre parti le Rdr?
Les ministres Bouabré et Tagro sont des frères avec lesquels j’ai des rapports très sains. Mais n’empêche que chacun milite pour sa chapelle politique. Il est vrai que ces personnalités sont sur le terrain chaque dimanche. Mais je vous apprends que nous agissons à la demande des populations de base à la rencontre desquelles nous nous rendons chaque fin de semaine. Et vous savez très bien qu’un cadre Bété militant du Rdr n’avait pas la possibilité d’aller dans un village. Mais aujourd’hui, en bons démocrates, ce sont les populations des villages qui viennent nous demander d’aller leur parler. Et cela porte chaque jour, par les ralliements.
•Vos nouveaux militants sont-ils déçus de leur parti d’origine ?
Je pense que ce sont des gens qui vivent les réalités actuelles de la Côte d’Ivoire. Une centaine de fils de la région sont des cadres qui occupent de hautes fonctions au plan national. Des choses ont été promises aux populations. La refondation leur a dit qu’elles vivraient heureuses de leur production de café et de cacao. Au moment où les frontistes étaient dans l’opposition, les parents ont entendu beaucoup de déclarations d’intention du genre : «Nous, on n’est pas des voleurs ; on ne va pas venir aux funérailles dans les grosses voitures. On ne va gaspiller l’argent du pays etc. » Mais, entre celles-ci et la réalité d’aujourd’hui, le fossé est infranchissable. C’est pour tout cela que nous sommes sollicité et nous allons vers eux avec le discours d’espoir du Rdr. Dans tous les villages pratiquement, nous avons implanté une base du Rdr tenue par un autochtone. Ce qui bat en brèche cette autre assertion qui consiste à dire que le Rdr est le parti des Dioula. A Boguédia, les jeunes autochtones sont venus solliciter la création dune section propre à eux. En tant que commissaire politique en charge de la sous-préfecture, j’ai donné mon ok. Les élections prochaines serviront de test d’évaluation à chaque parti politique à Issia.
•Quel commentaire faites-vous sur le comportement des « jeunes patriotes » qui se sont emparés récemment de la valise de Sagem sécurité à Boguédia, provoquant un arrêt de l’opération ?
Dès que cette opération a été lancée, des valises ont été volées dans des centres de collecte. A Boguédia, deux évènements majeurs en sont à la base. Il s’agit d’une part de l’entrée au Rdr du ministre Gnogbo Gabriel et d’autre part de certains cadres, parmi lesquels un adjudant de la gendarmerie nationale à la retraite, tous originaires de la région de Boguédia. Ces faits ont fait bouger la population. Imitant le Rdr qui a pris soin d’enregistrer ses militants, le Fpi s’est rendu compte de sa minorité. Alors, on brandit le chiffon rouge de la fraude. C’était le fondement du blocage. Ceux qui accusent oublient que ce sont nos parents qui n’ont pas leurs pièces. Ensemble nous devons les aider à les obtenir, au lieu d’accuser les autres de fraudeurs.
Interview réalisée par Bayo Fatim,Correspondant régional