Au cours d’une conférence de presse hier, à l’hôtel du district d’Abidjan, en présence de plusieurs associations islamiques dont le Conseil national islamique (Cni), l’imam Bakary Chérif, président du front de la Oummat islamique, a souhaité que l’Etat organise désormais le Hadj avec toutes les associations musulmanes agréées. Et non avec le seul Conseil supérieur des imams (Cosim). Qui est, selon lui, responsable des désagréments que les pèlerins ont connus lors du dernier Hadj. «Le Cosim savait que ce ne serait pas possible pour nous de revenir le 11 décembre puisqu’à cette date nous étions à Mina. Et ses responsables ne l’ont pas signalé à Abidjan. Le Cosim nous a trompés.» L’imam a demandé aux associations islamiques présentes de remercier Dieu, pour avoir placé le Président Laurent Gbagbo à la tête du pays, lui qui met tout en œuvre pour que la communauté musulmane effectue le Hadj dans de bonnes conditions. Bakary Chérif a cependant déclaré n’avoir pas apprécié la décision du Chef de l’Etat, d’organiser le Hadj avec uniquement le Cosim. Lorsqu’il a convoqué la communauté musulmane pour la lui annoncer, Chérif dit avoir même marqué son désaccord, mais il n’a malheureusement pas été suivi. «Si l’Etat a choisi le Cosim, c’est parce qu’il pense que tous les imams de Côte d’Ivoire sont représentés dans cette association, alors qu’il n’en est rien».
Les difficultés survenues au cours du Hadj 2008 sont déplorables, dit-il. Elles émanent d’une volonté manifeste du représentant de la communauté musulmane auprès de l’Etat de ne pas associer les autres structures islamiques à l’organisation de l’évènement. Des encadreurs expérimentés et chevronnés ont été mis à l’écart, dénonce-t-il. «Il faut avoir le courage et la force de le dire : les représentants de la communauté musulmane ont manqué de vigilance et de promptitude et failli à leur mission dans les lieux saints». Pour lui, le Hadj étant une affaire mondiale, il ne peut être organisé sans l’Etat. Il a profité de l’occasion pour remercier le ministre Désiré Tagro et ses collaborateurs, pour tous les efforts qui ont été faits en faveur de la communauté musulmane.
A propos de l’office du Hadj pour lequel plaide le Cosim, l’imam Bakary Chérif estime que ce n’est pas encore le moment d’en parler. Parce que la Côte d’Ivoire est un Etat laïc. Il souhaite cependant que l’Etat construise deux bâtiments pour l’hébergement des pèlerins à La Mecque que la communauté va rembourser progressivement.
Marie-Adèle Djidjé
Les difficultés survenues au cours du Hadj 2008 sont déplorables, dit-il. Elles émanent d’une volonté manifeste du représentant de la communauté musulmane auprès de l’Etat de ne pas associer les autres structures islamiques à l’organisation de l’évènement. Des encadreurs expérimentés et chevronnés ont été mis à l’écart, dénonce-t-il. «Il faut avoir le courage et la force de le dire : les représentants de la communauté musulmane ont manqué de vigilance et de promptitude et failli à leur mission dans les lieux saints». Pour lui, le Hadj étant une affaire mondiale, il ne peut être organisé sans l’Etat. Il a profité de l’occasion pour remercier le ministre Désiré Tagro et ses collaborateurs, pour tous les efforts qui ont été faits en faveur de la communauté musulmane.
A propos de l’office du Hadj pour lequel plaide le Cosim, l’imam Bakary Chérif estime que ce n’est pas encore le moment d’en parler. Parce que la Côte d’Ivoire est un Etat laïc. Il souhaite cependant que l’Etat construise deux bâtiments pour l’hébergement des pèlerins à La Mecque que la communauté va rembourser progressivement.
Marie-Adèle Djidjé
