Pdci-Rda/ Djédjé Mady : “Bédié n’en veut ni aux Wê ni aux Dan”

Le secrétaire général du parti est en tournée dans la région des Montagnes pour mobiliser la base et la sensibilisation au processus de paix et aux élections à venir.

En tournée dans la région des Montagnes depuis le 11 mars, la forte délégation du Pdci-Rda, conduite par Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du parti, a animé, dans la soirée du 15 mars, un meeting sur l’esplanade de l’hôtel de ville de Biankouma. C’était en présence de nombreux notables et chefs traditionnels, sympathisants et militants du Pdci de la région. Au cours de cette rencontre, la première du genre avec les populations de Biankouma, après le coup d’Etat de décembre 1999 qui a conduit le général Robert Gueï au pouvoir et les évènements du 19 septembre 2002, le secrétaire général du Pdci-Rda a, de prime abord, rappelé les liens historiques qui lient les populations de l’ouest au Pdci. «Nous sommes tous des enfants politiques d’Houphouet Boigny», a-t-il fait observer. Puis, il a appelé les populations Wê et Dan à l’apaisement en donnant sa version de l’affaire que l’on pourrait appeler ‘‘Le chèque de quatre milliards de Bédié à Doh Félix pour tuer les Dan et Wê’’.

«Nous avons entendu dire que c’est Konan Bédié qui aurait envoyé un certain Doh Félix pendant la rébellion à l’ouest, pour tuer les Wê et les Dan. En lui remettant un chèque de 4 milliards de Fcfa. Chers parents, un chèque est fait pour laisser des traces. Quand on paye quelqu’un pour tuer, on ne lui donne pas de chèque. M. Konan Bédié n’ignore pas cela, pour avoir travaillé pendant plusieurs années dans de grandes structures financières du monde. Quant à Robert Gueï, il a travaillé avec Houphouet-Boigny, puis Bédié. Son épouse Rose Guéï était ma sœur et vice-présidente de l’Ufpdci. Ce n’est pas Guéï qui a préparé le coup d’Etat de décembre 1999. Pourquoi le Pdci-Rda en voudrait-il aux Wê et Dan, à tout un groupe ethnique et à toute une partie du pays ? Tout ce qui se raconte est faux», a expliqué Djédjé Mady à un auditoire silencieux et très attentif. Dans son exposé, il a invité les populations de Biankouma à œuvrer pour une réconciliation véritable en vue de sortir la Côte d’Ivoire de la crise. Le secrétaire général du Pdci a profité de cette tribune pour faire la genèse des différents accords politiques signés par les Ivoiriens, d’Accra au Ghana à Lomé (Togo) en passant par Linas-Marcoussis (France), Pretoria (Afrique du Sud) et Ouadagougou (Burkina Faso). Et a invité le Président Laurent Gbagbo, le Premier ministre Soro Guillaume à véritablement appliquer les accords politiques de Ouagadougou. Afin d’aller à l’élection présidentielle le plutôt possible. «Quand nous aurions voté et que le pays aura des autorités légales et légitimes, alors le monde entier fera confiance à la Côte d’Ivoire», a conclu Alphonse Djédjé Mady. Sont venus soutenir le secrétaire général du Pdci-Rda, le ministre Dagobert Banzio, Vehi Bernard, Bouys Sianelé Philippe (délégués départementaux du Pdci de Biankouma et Man), Klanié Gongblin, André Gbogbo (secrétaires généraux des sections Pdci de Santa et du canton Toura Nord), et Alphonse Woï Messé, député de Biankouma-Gbonné, président du groupe parlementaire Udpci, représentant le Rhdp. Soulignons qu’une tornade et une pluie diluvienne ont prématurément mis fin à la rencontre du Pdci à Biankouma.

Honoré Droh
Correspondant régional