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Politique Publié le jeudi 19 mars 2009 | Nord-Sud

À chaud

Et les armes ?

Le samedi 14 mars, à Brobo, le Centre de commandement intégré, le Cci, a procédé dans cette localité du Centre du pays au démantèlement d’une milice : le comité d’autodéfense de Brobo. Lors de cette opération où plusieurs dizaines de jeunes gens se sont fait reprofiler, des treillis et une Kalachnikov ont été remis au Cci. Les désormais ex-miliciens sont passés à la vie civile sans s’être, tout porte à le croire, débarrassés de l’essentiel qui faisait leur statut de combattant, c’est-à-dire les armes. Avant ceux de Brobo, des ex-miliciens ont été démantelés à Yamoussoukro. Là-bas également, tout a été remis aux forces chargées de l’opération sauf les armes. Tout se passe comme si les hommes qui soutiennent pour la plupart s’être battus au front aux côtés des forces régulières l’ont fait avec les mains nues. Du coup, cette question qui taraude les esprits : Où sont passées les armes ? Le Cci se montre serein et pas du tout préoccupé. « Nous comptons sur leur bonne foi. Nous nous en tenons à ce qu’ils déclarent » indique le lieutenant colonel Attoungbré du commandement mixte chargé du démantèlement. Pour les militaires du Cci ceux qui porteront des armes ou autres attributs militaires après le démantèlement tomberont sous le coup de la loi. Une assurance qui est loin de rassurer tout le monde et pour cause. Les actes de banditisme, c’est une lapalissade, se multiplient.


Danger permanent

Et la plupart du temps les doigts accusateurs non sans raison se pointent vers les miliciens. En service comme démobilisés. Tout le monde se rappelle à Abidjan le sort auquel les hommes du Groupement des patriotes pour la paix, Gpp, avaient soumis les riverains. A Adjamé d’abord, puis à Vridi par la suite, ces miliciens du Gpp se sont livrés à des exactions de toutes sortes. Avec les armes dissimulées, les ex-combattants démobilisés restent un danger permanent. Sur le quotidien des populations qu’ils ont à leur merci dans les quartiers et les localités du pays. Mais le plus grave reste à venir. Si la main d’œuvre spécialisée dans les activités militaires planque ses armes, à tout moment, elles peuvent revenir à la surface. Et le risque est grand de voir ces individus revenir dès la première occasion à leurs premières amours. Au Libéria voisin, la première sortie de crise a échoué parce que le désarmement avait été un grand leurre. Les différentes parties avaient caché les armes pour les faire tonner dès que les élections n’avaient pas abouti à la satisfaction de leurs attentes sectaires. La Côte d’Ivoire doit éviter pareille catastrophe. Cela passe par une action vigoureuse pour ramasser les armes. Toutes les armes. A commencer par celles des groupes actuellement dans le processus de démantèlement des milices.

Dembélé Al Seni
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