L'entrée dans un parti politique est par définition un acte volontaire et libre. Mais les partis politiques, comme toute structure de groupement humain, ont besoin des règles pour leur fonctionnement afin d'éviter l'anarchie.
Le faisant, cela porte-t-il atteinte à la liberté du militant ou de la militante ? Apparemment non, puisque le règlement existe et le militant, en adhérant au parti est censé a priori s'y conformer. Dès lors, les militants doivent respecter le règlement donc la discipline du parti en acceptant le choix opéré par les responsables du parti. Autrement dit, lorsque les responsables du parti désignent un candidat pour représenter le parti dans une élection, tous les autres militants, électeurs potentiels de la circonscription concernée, doivent avoir pour consigne de voter le candidat désigné par le parti. Et ceci devrait s'imposer lorsqu'il y a eu au sein du parti des primaires faisant apparaître clairement le choix des militants.
Comment se fait-il que des militants passent outre le choix du parti pour se présenter seuls sans le soutien du parti contre le candidat du parti ?
A- Candidature indépendante d'exclusion
La candidature d'exclusion est celle qui consiste pour un militant ou une militante d'un parti politique de vouloir, c'est derechef, se présenter contre le candidat choisi par son parti. Les raisons de sa candidature s'expliquent par le fait qu'il estime que le parti a fait un mauvais choix en l'écartant; car dit-il, en réalité, c'est lui qui a la faveur des électeurs de la circonscription. Au fond, sa démarche est simple : il faut qu'il prouve au parti qu'il s'est trompé. Autrement dit, s'il ne se présentait pas, le parti perdrait une circonscription.
Au soir des résultats, il se trouve qu'il n'est pas élu. Les électeurs de la circonscription l'ont désavoué en confirmant le choix du parti en élisant celui que le parti a choisi.
Un tel militant ou militante doit être sanctionné (e) au nom de la discipline du parti, voire l'exclure. Il en est de même lorsque, de par son entêtement, le parti a perdu les élections, puisqu'en faisant les décomptes, il n'a pas la majorité ; mais ce qu'il a obtenu fait défaut au candidat officiel pour être élu. Le parti a donc perdu une circonscription par l'illusionnisme d'un militant indiscipliné.
La discipline du parti doit s'appliquer dans toute sa rigueur dans ce cas là.
En effet, les partis politiques ont pour vocation la conquête du pouvoir, c'est leur raison d'être ; mais par ailleurs ils doivent moraliser et discipliner les membres du parti afin que la cohérence et la cohésion s'instaurent dans le parti. Et pour qu'il en soit ainsi, les responsables du parti doivent avoir la mesure concrète du désir des militants de base. Pour y arriver, il faut être sincère idéologiquement sans achat des consciences des militants de base par un soupoudrage d'argent dont la finalité est le suivisme sans fondement idéologique. C'est précisément ce comportement qui enlève toute crédibilité dans le choix des candidats opéré par le parti. Le parti n'agit qu'à travers ses responsables qui sont hélas des hommes dont la faiblesse tient lieu de flair.
A partir de cet instant, tout est permis, de la frustration à l'injustice quand ce n'est pas de la méchanceté gratuite par des actes de népotisme sinon du clientélisme partisan. Ces agissements, eux-mêmes contraires à la démocratie donc au principe du respect de la discipline, poussent certains responsables du parti sûrs de leur perception, voire de leur analyse sociologique des militants de leur circonscription, de décider, de donner une leçon au parti en choisissant d'être candidat contre celui du parti.
B-CANDIDATURE INDEPENDANTE OU LEçON DE DÉMOCRATIE
La candidature indépendante ou la leçon de démocratie est le cas où le candidat indépendant démontre au parti que celui-ci n'a pas une meilleure lisibilité des militants de sa circonscription. Son élection est évidemment la confirmation sinon la démonstration au parti qu'il est le choix des militants de base.
Dans une telle situation, le parti doit se remettre en cause dans ses pratiques démocratiques, du choix des candidats. Ceci est d'autant plus important que le parti a perdu toute crédibilité à l'égard des militants d'une part et d'autre part, il est désavoué par les militants de base. Dès lors, le candidat indépendant élu doit être traité avec faveur sinon avec courtoisie de récupération.
En effet, il est libre de se mettre hors du parti puisqu'il doit sa victoire à sa propre combativité. II quitterait le parti qu'on ne lui en voudrait pas. Demeuré dans le parti et faire de son élection une victoire du parti est à la fois preuve d'une conviction idéologique et d'un attachement à son parti. Il est donneur de leçon au parti. Un tel candidat, s'il récidive et gagne, le parti est donc tenu de revoir le mode de désignation de ses candidats en général et en particulier dans cette circonscription. Dans une telle situation, il faut revoir l'appareil même du parti car il n'est plus fiable et il faut revoir le mécanisme fonctionnel du parti. Ceci est d'autant plus important que la multiplication des candidats indépendants et leur élection peuvent entraîner la défection du parti ou alors être source de naissance de courant dans le parti. Et ceci est grave puisque ce n'est pas l'idéologie qui est en cause, auquel cas on parlerait de déviationnisme. Ici, c'est la crédibilité sinon l'honnêteté de l'appareil même du parti qui est mise en cause par des actes non convaincants sinon par des choix non en adéquation avec ceux des militants. Le parti politique sérieux et respectueux des choix des militants doit d'abord s'excuser auprès des électeurs d'une part et d'autre part auprès du candidat victorieux II doit l'insérer dans l'appareil du parti afin que sa vision serve aux différents choix qui s'opèrent.
L'Afrique caractérisée par les innovations toujours contraires à ce qui existe, lorsqu'elle ne peut réellement innover, vient de faire apparaître un nouveau type de candidature indépendante qu'on pourrait qualifier de candidature indépendante du type algérien.
C-CANDIDATURE INDEPENDANTE DU TYPE ALGÉRIEN
L'Afrique est habituée à des coups tordus surtout en matière électorale. Ainsi, après deux mandats présidentiels, dans le but de se représenter, les présidents en exercice font réviser la Constitution leur permettant de se représenter à l'infini. C'est la pratique africaine constitutionnelle.
Pour la première fois, l'Algérie, par une science politique qui lui est propre, innove. Le Président sortant, président du parti, est candidat indépendant. C'est du nouveau. Comment sous les tropiques un Président sortant, qui plus est président du parti unique est candidat indépendant. Quel est le nouveau candidat choisi par le parti et qui serait le candidat officiel face au président de la république sortant candidat indépendant ?
Pour être candidat indépendant sérieux dans ce contexte, cela suppose que le président actuel démissionne d'abord de son poste de président de la république pour être donc citoyen ordinaire d'une part, d'autre part il démissionne de son poste de président du parti. Tant que ces deux actes ne sont pas pris ou posés on ne peut pas parler de candidature indépendante de sa part ou alors c'est vouloir cacher le soleil avec la main.
L'Afrique prône aujourd'hui l'intégration. Cela ne doit pas être un vain mot. Même si l'intégration s'adresse au peuple en général ; il faut en particulier que l'on visite aussi les textes constitutionnels. Et c'est une mission de l'Union Africaine (UA) d'imposer ou de faire mentionner dans toutes les Constitutions africaines les mandats présidentiels deux (02) fois sans plus. Au maximum cinq (05) et au minimum quatre (04) ans renouvelables une seule fois sans plus. Le désir de la longévité au pouvoir est la source de tous les conflits. On éviterait ainsi les révisions intempestives voire les tricheries quand ce n'est pas pour tordre le cou à la Constitution pour s'éterniser au pouvoir. L'Union Africaine doit s'y atteler. Ce faisant, c'est rendre service à la génération future et partant à l'Afrique tout entière.
Dr. Koffi Ehui Bruno
Ehuikoffi4ever@yahoo.fr
Le faisant, cela porte-t-il atteinte à la liberté du militant ou de la militante ? Apparemment non, puisque le règlement existe et le militant, en adhérant au parti est censé a priori s'y conformer. Dès lors, les militants doivent respecter le règlement donc la discipline du parti en acceptant le choix opéré par les responsables du parti. Autrement dit, lorsque les responsables du parti désignent un candidat pour représenter le parti dans une élection, tous les autres militants, électeurs potentiels de la circonscription concernée, doivent avoir pour consigne de voter le candidat désigné par le parti. Et ceci devrait s'imposer lorsqu'il y a eu au sein du parti des primaires faisant apparaître clairement le choix des militants.
Comment se fait-il que des militants passent outre le choix du parti pour se présenter seuls sans le soutien du parti contre le candidat du parti ?
A- Candidature indépendante d'exclusion
La candidature d'exclusion est celle qui consiste pour un militant ou une militante d'un parti politique de vouloir, c'est derechef, se présenter contre le candidat choisi par son parti. Les raisons de sa candidature s'expliquent par le fait qu'il estime que le parti a fait un mauvais choix en l'écartant; car dit-il, en réalité, c'est lui qui a la faveur des électeurs de la circonscription. Au fond, sa démarche est simple : il faut qu'il prouve au parti qu'il s'est trompé. Autrement dit, s'il ne se présentait pas, le parti perdrait une circonscription.
Au soir des résultats, il se trouve qu'il n'est pas élu. Les électeurs de la circonscription l'ont désavoué en confirmant le choix du parti en élisant celui que le parti a choisi.
Un tel militant ou militante doit être sanctionné (e) au nom de la discipline du parti, voire l'exclure. Il en est de même lorsque, de par son entêtement, le parti a perdu les élections, puisqu'en faisant les décomptes, il n'a pas la majorité ; mais ce qu'il a obtenu fait défaut au candidat officiel pour être élu. Le parti a donc perdu une circonscription par l'illusionnisme d'un militant indiscipliné.
La discipline du parti doit s'appliquer dans toute sa rigueur dans ce cas là.
En effet, les partis politiques ont pour vocation la conquête du pouvoir, c'est leur raison d'être ; mais par ailleurs ils doivent moraliser et discipliner les membres du parti afin que la cohérence et la cohésion s'instaurent dans le parti. Et pour qu'il en soit ainsi, les responsables du parti doivent avoir la mesure concrète du désir des militants de base. Pour y arriver, il faut être sincère idéologiquement sans achat des consciences des militants de base par un soupoudrage d'argent dont la finalité est le suivisme sans fondement idéologique. C'est précisément ce comportement qui enlève toute crédibilité dans le choix des candidats opéré par le parti. Le parti n'agit qu'à travers ses responsables qui sont hélas des hommes dont la faiblesse tient lieu de flair.
A partir de cet instant, tout est permis, de la frustration à l'injustice quand ce n'est pas de la méchanceté gratuite par des actes de népotisme sinon du clientélisme partisan. Ces agissements, eux-mêmes contraires à la démocratie donc au principe du respect de la discipline, poussent certains responsables du parti sûrs de leur perception, voire de leur analyse sociologique des militants de leur circonscription, de décider, de donner une leçon au parti en choisissant d'être candidat contre celui du parti.
B-CANDIDATURE INDEPENDANTE OU LEçON DE DÉMOCRATIE
La candidature indépendante ou la leçon de démocratie est le cas où le candidat indépendant démontre au parti que celui-ci n'a pas une meilleure lisibilité des militants de sa circonscription. Son élection est évidemment la confirmation sinon la démonstration au parti qu'il est le choix des militants de base.
Dans une telle situation, le parti doit se remettre en cause dans ses pratiques démocratiques, du choix des candidats. Ceci est d'autant plus important que le parti a perdu toute crédibilité à l'égard des militants d'une part et d'autre part, il est désavoué par les militants de base. Dès lors, le candidat indépendant élu doit être traité avec faveur sinon avec courtoisie de récupération.
En effet, il est libre de se mettre hors du parti puisqu'il doit sa victoire à sa propre combativité. II quitterait le parti qu'on ne lui en voudrait pas. Demeuré dans le parti et faire de son élection une victoire du parti est à la fois preuve d'une conviction idéologique et d'un attachement à son parti. Il est donneur de leçon au parti. Un tel candidat, s'il récidive et gagne, le parti est donc tenu de revoir le mode de désignation de ses candidats en général et en particulier dans cette circonscription. Dans une telle situation, il faut revoir l'appareil même du parti car il n'est plus fiable et il faut revoir le mécanisme fonctionnel du parti. Ceci est d'autant plus important que la multiplication des candidats indépendants et leur élection peuvent entraîner la défection du parti ou alors être source de naissance de courant dans le parti. Et ceci est grave puisque ce n'est pas l'idéologie qui est en cause, auquel cas on parlerait de déviationnisme. Ici, c'est la crédibilité sinon l'honnêteté de l'appareil même du parti qui est mise en cause par des actes non convaincants sinon par des choix non en adéquation avec ceux des militants. Le parti politique sérieux et respectueux des choix des militants doit d'abord s'excuser auprès des électeurs d'une part et d'autre part auprès du candidat victorieux II doit l'insérer dans l'appareil du parti afin que sa vision serve aux différents choix qui s'opèrent.
L'Afrique caractérisée par les innovations toujours contraires à ce qui existe, lorsqu'elle ne peut réellement innover, vient de faire apparaître un nouveau type de candidature indépendante qu'on pourrait qualifier de candidature indépendante du type algérien.
C-CANDIDATURE INDEPENDANTE DU TYPE ALGÉRIEN
L'Afrique est habituée à des coups tordus surtout en matière électorale. Ainsi, après deux mandats présidentiels, dans le but de se représenter, les présidents en exercice font réviser la Constitution leur permettant de se représenter à l'infini. C'est la pratique africaine constitutionnelle.
Pour la première fois, l'Algérie, par une science politique qui lui est propre, innove. Le Président sortant, président du parti, est candidat indépendant. C'est du nouveau. Comment sous les tropiques un Président sortant, qui plus est président du parti unique est candidat indépendant. Quel est le nouveau candidat choisi par le parti et qui serait le candidat officiel face au président de la république sortant candidat indépendant ?
Pour être candidat indépendant sérieux dans ce contexte, cela suppose que le président actuel démissionne d'abord de son poste de président de la république pour être donc citoyen ordinaire d'une part, d'autre part il démissionne de son poste de président du parti. Tant que ces deux actes ne sont pas pris ou posés on ne peut pas parler de candidature indépendante de sa part ou alors c'est vouloir cacher le soleil avec la main.
L'Afrique prône aujourd'hui l'intégration. Cela ne doit pas être un vain mot. Même si l'intégration s'adresse au peuple en général ; il faut en particulier que l'on visite aussi les textes constitutionnels. Et c'est une mission de l'Union Africaine (UA) d'imposer ou de faire mentionner dans toutes les Constitutions africaines les mandats présidentiels deux (02) fois sans plus. Au maximum cinq (05) et au minimum quatre (04) ans renouvelables une seule fois sans plus. Le désir de la longévité au pouvoir est la source de tous les conflits. On éviterait ainsi les révisions intempestives voire les tricheries quand ce n'est pas pour tordre le cou à la Constitution pour s'éterniser au pouvoir. L'Union Africaine doit s'y atteler. Ce faisant, c'est rendre service à la génération future et partant à l'Afrique tout entière.
Dr. Koffi Ehui Bruno
Ehuikoffi4ever@yahoo.fr