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Politique Publié le vendredi 20 mars 2009 | Nord-Sud

Tension autour de la CEI-France : Fpi et Rdr, la bagarre évitée de justesse

Les militants du Front populaire ivoirien (Fpi) et ceux du Rassemblement des républicains (Rdr) de Paris ont failli en venir aux mains mercredi. Sans la vigilance et le sang-froid du vice-président de la Cei, Alain Dogou, la réunion locale de l’institution se serait terminée en bagarre rangée. Mercredi soir aux alentours de 19H30, la délégation de la CEI avait convoqué le bureau local à une réunion d’information. Alain Dogou, Me Konaté Fakih, Bamba Yacouba et Gbané Bouraïma rencontraient les membres du bureau pour les informer du changement intervenu au sein des représentants des Forces nouvelles (FN). Les six personnes précédemment mandatées ont finalement été remplacées. Six nouveaux membres faisaient donc leur entrée au sein de la commission locale, conformément aux textes en vigueur. En cours de réunion, quelques personnes emmenées vraisemblablement par Mamadou Sylla (président de la Mouvance présidentielle en France, proche de Gbagbo) font intrusion dans la salle annexe de l’ambassade, sise au 24 boulevard Suchet (Paris XVIème). Au même moment, Dogou Alain expliquait aux participants avoir reçu un fax indiquant le changement intervenu dans la composition des délégués des FN. « Dès leur entrée, Sylla Mamadou qui est considéré comme le meneur demande à prendre la parole pour poser des préalables, celui des nouveaux entrants et du changement des postes au sein du bureau local. Dogou Alain et les autres refusent sous prétexte que la rencontre n’est pas une rencontre de partis politiques, mais de membres de la CEI », raconte S. Kanté. Très vite, les esprits s’échauffent. Les protestations fusent. Les noms d’oiseaux partent dans tous les sens. La bagarre est imminente. Sentant la situation s’envenimer, Sylla Mamadou et ses amis demandent une concertation. Ceux-ci sortent de la salle. La tension retombe. A leur retour, ils redemandent la parole. Nouveau refus des émissaires de Beugré Mambé qui justifient leur position par le fait qu’ils ne sont pas membres de la commission. Par conséquent, ils n’étaient pas autorisés à s’exprimer au cours de la réunion. Puis Téti Gervais, le président élu, calme le jeu et invite ses « amis » à accepter la décision. Alertés, d’autres militants du Rdr se déportent sur les lieux pour prêter main forte à leurs camarades en sous nombre. Heureusement, à leur arrivée, la réunion avait déjà pris fin. Alain Dogou a jugé bon de lever la séance et inviter tous les membres à une réunion qui se tiendra à une date ultérieure. Joint au téléphone, le chef de la délégation de la CEI se dit serein quant à la suite des opérations d’enrôlement en France. Les échauffourées et autres bras de fer ont fait partie du quotidien de la CEI à ses débuts et ne peuvent constituer à l’heure actuelle une source d’inquiétude. En France, les opérations d’enrôlement et d’identification sont dans l’impasse. Prévues pour démarrer en fin de semaine dernière, elles n’ont toujours pas connu un début de réalisation. La société Sagem, selon M. Dogou, réclamerait des échéanciers à l’Etat avant de s’exécuter. Les hostilités entre « Frontistes » et « Républicains » sont désormais ouvertes, avec en toile de fond une victoire de Laurent Gbagbo ou d’Alassane Ouattara dans l’Hexagone.

Karim Wally,
Correspondant permanent à Paris
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