L'Union nationale des entrepreneurs libres de Côte d'Ivoire (Unelci) observe depuis hier, au siège du Cnpra, une grève de la faim. Pour revendiquer le paiement de plusieurs mois de travaux effectués en zones rebelles dans le cadre du redéploiement de l'administration.
Les entrepreneurs libres de Côte d'Ivoire observent depuis hier lundi, une grève de la faim au siège du Comité national pour le redéploiement de l'administration (Cnpra) aux II-Plateaux. Ils réclament à cette structure, la somme de 7,4 milliards de Fcfa. En effet, dans le processus de redéploiement de l'administration dans les zones rebelles, le Cnpra a lancé des appels d'offres et des commandes directes aux entrepreneurs afin de réhabiliter les édifices publics, tels que les bureaux et résidences des préfets et sous- préfets, les tribunaux, des lycées et collèges…Ces travaux devraient être préfinancés par les entrepreneurs eux-mêmes, avant d'être payés par la suite par le Cnpra. Depuis leur exécution, il y a quelques mois, les entrepreneurs n'ont rien perçu. Face à cette situation, ils se sont déportés au siège de la structure hier, pour se faire entendre. " Tant que nous n’avons pas gain de cause, nous ne quitterons pas ces lieux ", lance M. Ernest Behi, le président de l'Union nationale des entrepreneurs libres de Côte d'Ivoire (Unelci) qui était en compagnie de ses collègues. Pour lui, c'est grâce à eux que le redéploiement se fait normalement dans ces zones. Ils se disent écœurer de se trouver dans cette situation. Parce que, poursuivis chaque jour par leurs fournisseurs. Ils estiment que c'est grâce à leur travail que les Préfets et autres fonctionnaires de l'Etat ont pris le chemin des zones sous contrôle des rebelles. Rencontré, M. Guebo Dja, le Secrétaire exécutif du Cnpra, indique qu'il est conscient du calvaire que vivent les entrepreneurs. " Nous sommes conscients de la situation. Nous essayons tant bien que mal de trouver les moyens nécessaires pour honorer nos engagements vis-à-vis des entrepreneurs. Cependant, il fait savoir que cette situation n'incombe pas directement le Cnpra. " Nous avons un problème financier ", indique t-il. Pour sa part, M. Tiedé Gervais, le Directeur du contrôle et de matériel qui fait office de Directeur des services administratifs et financiers, explique que les entrepreneurs doivent savoir raison gardée. Parce que, pour le moment, la situation financière du Cnpra n'est pas favorable. " Nous nous battons pour trouver les fonds pour payer nos créanciers ", fait-il savoir. Avant d'ajouter qu'une rencontre devrait avoir lieu hier lundi, entre les responsables du Comité national pour le redéploiement de l'administration (Cnpra) et les services de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (Dgtcp) afin de trouver une solution idoine à cette situation qui perdure. Tout en ajoutant qu'au niveau même de la structure, le personnel attend son salaire depuis trois mois.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
Les entrepreneurs libres de Côte d'Ivoire observent depuis hier lundi, une grève de la faim au siège du Comité national pour le redéploiement de l'administration (Cnpra) aux II-Plateaux. Ils réclament à cette structure, la somme de 7,4 milliards de Fcfa. En effet, dans le processus de redéploiement de l'administration dans les zones rebelles, le Cnpra a lancé des appels d'offres et des commandes directes aux entrepreneurs afin de réhabiliter les édifices publics, tels que les bureaux et résidences des préfets et sous- préfets, les tribunaux, des lycées et collèges…Ces travaux devraient être préfinancés par les entrepreneurs eux-mêmes, avant d'être payés par la suite par le Cnpra. Depuis leur exécution, il y a quelques mois, les entrepreneurs n'ont rien perçu. Face à cette situation, ils se sont déportés au siège de la structure hier, pour se faire entendre. " Tant que nous n’avons pas gain de cause, nous ne quitterons pas ces lieux ", lance M. Ernest Behi, le président de l'Union nationale des entrepreneurs libres de Côte d'Ivoire (Unelci) qui était en compagnie de ses collègues. Pour lui, c'est grâce à eux que le redéploiement se fait normalement dans ces zones. Ils se disent écœurer de se trouver dans cette situation. Parce que, poursuivis chaque jour par leurs fournisseurs. Ils estiment que c'est grâce à leur travail que les Préfets et autres fonctionnaires de l'Etat ont pris le chemin des zones sous contrôle des rebelles. Rencontré, M. Guebo Dja, le Secrétaire exécutif du Cnpra, indique qu'il est conscient du calvaire que vivent les entrepreneurs. " Nous sommes conscients de la situation. Nous essayons tant bien que mal de trouver les moyens nécessaires pour honorer nos engagements vis-à-vis des entrepreneurs. Cependant, il fait savoir que cette situation n'incombe pas directement le Cnpra. " Nous avons un problème financier ", indique t-il. Pour sa part, M. Tiedé Gervais, le Directeur du contrôle et de matériel qui fait office de Directeur des services administratifs et financiers, explique que les entrepreneurs doivent savoir raison gardée. Parce que, pour le moment, la situation financière du Cnpra n'est pas favorable. " Nous nous battons pour trouver les fonds pour payer nos créanciers ", fait-il savoir. Avant d'ajouter qu'une rencontre devrait avoir lieu hier lundi, entre les responsables du Comité national pour le redéploiement de l'administration (Cnpra) et les services de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (Dgtcp) afin de trouver une solution idoine à cette situation qui perdure. Tout en ajoutant qu'au niveau même de la structure, le personnel attend son salaire depuis trois mois.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr