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Politique Publié le mardi 24 mars 2009 | Le Nouveau Réveil

Déclaration de la Renaissance sur la violation des libertés démocratiques en Côte d`Ivoire : “Sommes-nous dans un Etat policier ?”

Convoqué par la DST sur ordre des FDS pour être entendu sur ses "propos" tenus lors de l'émission " Invité de la Première " dont il était l'invité le mercredi 18 mars 2009, Monsieur Anaky Kobena, président du MFA, fut arrêté le vendredi 20 mars 2009 vers 15h, puis relâché (fort heureusement) le samedi 21 mars aux environs de 11 heures.
Si le parti "La Renaissance" se félicite de ce dénouement heureux que constitue cette libération, il n'en demeure pas moins inquiet de ce que cette arrestation révèle un danger grave qui guette à la fois l'opposition et la presse en Côte d'Ivoire, deux symboles, et non des moindres, de la démocratie et du pluralisme. En effet, cette arrestation suscite deux interrogations.
Première interrogation : Sommes-nous dans un Etat policier ? Si oui, ne pensons pas aux élections. Nous sommes dans une dictature. Si non, pourquoi ce sont des militaires qui donnent l'ordre à la DST d'arrêter un leader politique, de surcroît Député? L'Armée serait-elle au dessus de la justice en Côte d'Ivoire, au point d'ordonner des arrestations au sein de la classe politique au grand dam de tout l'Exécutif? Car, l'Armée qui est exclusivement sous les ordres de l'Exécutif, ne peut sous aucun prétexte prendre des décisions à la place du Gouvernement, encore moins, faire irruption à la Télévision pour faire une déclaration sur une affaire purement politique. Si Monsieur Gbagbo est derrière cette sortie hasardeuse du "porte-parole" de l'Armée, La Renaissance pense qu'il s'agit là d'une dérive totalitaire de la part d'un régime qui n’a plus d'argument, une dérive que l'opposition ne doit accepter ni aujourd'hui ni demain; une dérive qu'il faut combattre par tous les moyens légaux, car il s'exprime là sous nos yeux, une volonté manifeste de museler les forces du changement de la part d'un régime rongé par ses propres contradictions et incapable d'apporter la moindre réponse aux souffrances et à la misère de la population.
Deuxième interrogation : de quoi les chefs militaires auraient-ils peur pour qu'ils se montrent aussi fébriles, en lieu et place des hommes politiques concernés par les " propos" de Monsieur Anaky ? Est-ce pour nous dire que l'Armée est devenue une super puissance au dessus de toutes les Institutions de la République. En tout état de cause, La Renaissance ne comprend pas ce comportement de l'Armée qui, au lieu d'observer la neutralité dans le débat politique, nous donne l'impression d'avoir déjà un parti pris. Cela nous ramène à la question de la sécurité du scrutin présidentiel à venir (si scrutin il y a), et de son résultat, si c'est le système politico­militaire qui nous conduit aux élections.
Par ailleurs, l'arrestation des journalistes, hier Tiémoko et aujourd'hui Gnamantêh, et les menaces qui pèsent sur le Groupe " Le Nouveau Réveil", sont un mauvais signe pour la liberté de la presse libre dans une Côte d'Ivoire qui cherche péniblement ses marques dans sa marche irréversible vers la démocratie et un Etat de droit
Au regard de ces faits et comportement La Renaissance réaffirme qu'une vraie transition s'impose pour mettre fins aux nombreuses contradictions qui minent la Côte d'Ivoire et poser la base d'une renaissance ivoirienne.

Fait à Abidjan, le 23 mars 2009
Pour La Renaissance
Le Président Robert Guéi Bombet
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