Les travaux de l'aéroport pharaonique en construction en Tunisie coûteront environ 370 milliards FCFA. Sur cette somme et dans ce partenariat public-privé, 46 milliards ont été accordés dans un prêt privilégié par la Banque africaine de développement (BAD) à la Tunisie, pour contribuer au financement des travaux de réalisation de l'aéroport international d'Enfidha Zine el Abidine Ben Ali, annoncé comme l'un des plus imposants du continent africain.
L'approbation de ce prêt, le 14 janvier 2008, par le Conseil d'administration de la BAD marque une nouvelle étape dans la coopération déjà exemplaire entre la Banque africaine de développement et la Tunisie, pays qui abrite le siège de relocalisation temporaire de l'institution. En décidant de financer ce projet phare du gouvernement tunisien, la Banque traduit dans les faits "son appui au processus de développement des infrastructures en Tunisie, tel que contenu dans le onzième plan quinquennal de développement du pays, en même temps qu'elle se positionne résolument comme un acteur clé du développement des partenariats public-privé dans la réalisation, l'exploitation et l'entretien des infrastructures en Afrique".
L'aéroport international d'Enfidha Zine el Abidine Ben Ali est, en effet, le fruit d'un partenariat public-privé, une formule que la Bad a entrepris de favoriser et de développer en Afrique. Le projet, initié par le gouvernement tunisien, vise à construire dans la localité d'Enfidha, dans le Centre-Est du pays, à 90km au sud de la capitale Tunis, un aéroport international devant accueillir 5 millions de passagers dans une première phase, et 20 millions au moins à terme. La décision de construire ce nouvel aéroport résulte d'une étude stratégique sur le transport aérien en Tunisie à l'horizon 2020 commanditée par les autorités tunisiennes. L'étude avait, en effet, révélé que l'aéoroport de Tunis-Carthage qui draine le plus important trafic aérien du pays, tout comme celui de Monastir, situé à 35km du site d'Enfidha et qui reçoit plus de 3,5 millions de passagers par an étaient proches de la saturation. Les capacités de ces deux aéroports, qui desservent notamment les grandes régions balnéaires du centre-est de la Tunisie s'avéraient désormais insuffisantes, notamment pendant la période estivale marquée par une forte affluence des touristes et voyageurs. Ces deux aéroports s'étant, de surcroît, retrouvés en pleines zones urbaines denses du fait de l'urbanisation rapide du pays, leur extension sur leurs sites actuels n'était plus envisageable. D'où la conclusion de l'étude qui a recommandé des capacités additionnelles pour faire face au développement croissant du trafic aérien en Tunisie.
Le choix des autorités tunisiennes s'est alors porté sur un nouveau site pour y construire un nouvel aéroport, à savoir le site d'Enfidha, qui se trouve à proximité des grandes stations touristiques du pays, et où est également prévue, la réalisation d'un district industriel intégré, comprenant, outre l'aéroport, un port en eaux profondes, une zone industrielle, ainsi que des complexes résidentiels et commerciaux. Située le long de l'autoroute Tunis-Sfax et de la ligne de chemin de fer Tunis-Sousse, Enfidha est aujourd'hui, une localité en pleine effervescence, avec de fortes perspectives de développement.
Premier maillon de la chaîne de projets prévus, l'aéroport d'Enfidha a aussi une forte portée symbolique: c'est le premier projet de partenariat public-privé en Tunisie dans le domaine de la construction d'infrastructures. Le projet arrêté, le gouvernement tunisien a en effet lancé un appel d'offres international pour sa réalisation et son exploitation en mode CET (construire, exploiter, transférer). C'est le groupe aéroportuaire turc, TAV Holding Co, qui a remporté cet appel d'offres et s'est vu confier la concession de création et d'exploitation de l'aéroport d'Enfidha pour une durée de 40 ans. Le groupe est également adjudicataire de la concession d'exploitation de l'aéroport de Monastir-Habib Bourguiba. Pour réaliser le projet, TAV Holding a créé une société de droit tunisien, TAV Airports qui s'attelle à livrer l'ouvrage en octobre 2009, selon le calendrier fourni par son président-directeur général qui s'est engagé à réaliser à Enfidha l'un des plus grands aéroports d'Afrique, tant du point de vue architectural que du point de vue de la capacité.
Première concession aéroportuaire privée du Maghreb, l'aéroport d'Enfidha-Zine el Abidine Ben Ali est un projet national tunisien, qui est en parfaite ligne, assure-t-on du côté de la Banque africaine de développement, avec la stratégie de la Bad en Tunisie contenue dans le "Document stratégie pays 2007-2011" qui couvre la période du 11e plan quinquennal de développement de la Tunisie.
La Banque africaine de développement s'est d'autant plus engagée à participer au financement de ce projet, qu'il présente, en outre, un profil de risque financier acceptable pour la BAD, et constitue un fort levier de croissance et de développement pour la région comme pour l'ensemble du pays. Le projet devrait, en effet, contribuer au développement du tourisme, une des principales sources de devises pour la Tunisie et, par conséquent, contribuer à accroître la solidité macro-économique du pays. L'aéroport d'Enfidha devrait aussi favoriser la croissance des services et de l'industrie dans la région. Environ 2200 emplois directs devraient être créés durant la phase de construction, et environ 1200 autres durant l'exploitation. Dix mille emplois indirects sont escomptés dans le secteur privé tunisien. Grâce au nouvel aéroport, Enfidha, qui n'abritait jusque-là qu'environ dix mille âmes, devrait devenir un important carrefour commercial et économique, et une plateforme d'échanges reliant toutes les régions intérieures de Tunisie.
C'est peu dire qu'avec l'aéroport d'Enfidha, la Tunisie ouvre une nouvelle ère de son développement infrastructurel. La Banque africaine de développement, dont le plan stratégique en exécution met l'accent sur le développement des infrastructures en Afrique, entend donner un signal fort de sa volonté d'accompagner de façon déterminante le développement du continent africain en général, et en particulier des pays qui, à l'instar du pays hôte de l'institution, se distinguent par leur dynamisme économique et leur bonne gouvernance.
Les statistiques de la bad laissent ainsi apparaître l'importance des engagements nets de l'institution en Tunisie établis à 3 milliards 330 millions d'Unités de compte au profit de 91 projets divers. Des chiffres appelés à évoluer davantage, au vu de divers autres projets auxquels la banque envisage d'apporter son concours financier.
Franck Dally envoyé spécial en Tunisie:franckdali1@yahoo.fr
L'approbation de ce prêt, le 14 janvier 2008, par le Conseil d'administration de la BAD marque une nouvelle étape dans la coopération déjà exemplaire entre la Banque africaine de développement et la Tunisie, pays qui abrite le siège de relocalisation temporaire de l'institution. En décidant de financer ce projet phare du gouvernement tunisien, la Banque traduit dans les faits "son appui au processus de développement des infrastructures en Tunisie, tel que contenu dans le onzième plan quinquennal de développement du pays, en même temps qu'elle se positionne résolument comme un acteur clé du développement des partenariats public-privé dans la réalisation, l'exploitation et l'entretien des infrastructures en Afrique".
L'aéroport international d'Enfidha Zine el Abidine Ben Ali est, en effet, le fruit d'un partenariat public-privé, une formule que la Bad a entrepris de favoriser et de développer en Afrique. Le projet, initié par le gouvernement tunisien, vise à construire dans la localité d'Enfidha, dans le Centre-Est du pays, à 90km au sud de la capitale Tunis, un aéroport international devant accueillir 5 millions de passagers dans une première phase, et 20 millions au moins à terme. La décision de construire ce nouvel aéroport résulte d'une étude stratégique sur le transport aérien en Tunisie à l'horizon 2020 commanditée par les autorités tunisiennes. L'étude avait, en effet, révélé que l'aéoroport de Tunis-Carthage qui draine le plus important trafic aérien du pays, tout comme celui de Monastir, situé à 35km du site d'Enfidha et qui reçoit plus de 3,5 millions de passagers par an étaient proches de la saturation. Les capacités de ces deux aéroports, qui desservent notamment les grandes régions balnéaires du centre-est de la Tunisie s'avéraient désormais insuffisantes, notamment pendant la période estivale marquée par une forte affluence des touristes et voyageurs. Ces deux aéroports s'étant, de surcroît, retrouvés en pleines zones urbaines denses du fait de l'urbanisation rapide du pays, leur extension sur leurs sites actuels n'était plus envisageable. D'où la conclusion de l'étude qui a recommandé des capacités additionnelles pour faire face au développement croissant du trafic aérien en Tunisie.
Le choix des autorités tunisiennes s'est alors porté sur un nouveau site pour y construire un nouvel aéroport, à savoir le site d'Enfidha, qui se trouve à proximité des grandes stations touristiques du pays, et où est également prévue, la réalisation d'un district industriel intégré, comprenant, outre l'aéroport, un port en eaux profondes, une zone industrielle, ainsi que des complexes résidentiels et commerciaux. Située le long de l'autoroute Tunis-Sfax et de la ligne de chemin de fer Tunis-Sousse, Enfidha est aujourd'hui, une localité en pleine effervescence, avec de fortes perspectives de développement.
Premier maillon de la chaîne de projets prévus, l'aéroport d'Enfidha a aussi une forte portée symbolique: c'est le premier projet de partenariat public-privé en Tunisie dans le domaine de la construction d'infrastructures. Le projet arrêté, le gouvernement tunisien a en effet lancé un appel d'offres international pour sa réalisation et son exploitation en mode CET (construire, exploiter, transférer). C'est le groupe aéroportuaire turc, TAV Holding Co, qui a remporté cet appel d'offres et s'est vu confier la concession de création et d'exploitation de l'aéroport d'Enfidha pour une durée de 40 ans. Le groupe est également adjudicataire de la concession d'exploitation de l'aéroport de Monastir-Habib Bourguiba. Pour réaliser le projet, TAV Holding a créé une société de droit tunisien, TAV Airports qui s'attelle à livrer l'ouvrage en octobre 2009, selon le calendrier fourni par son président-directeur général qui s'est engagé à réaliser à Enfidha l'un des plus grands aéroports d'Afrique, tant du point de vue architectural que du point de vue de la capacité.
Première concession aéroportuaire privée du Maghreb, l'aéroport d'Enfidha-Zine el Abidine Ben Ali est un projet national tunisien, qui est en parfaite ligne, assure-t-on du côté de la Banque africaine de développement, avec la stratégie de la Bad en Tunisie contenue dans le "Document stratégie pays 2007-2011" qui couvre la période du 11e plan quinquennal de développement de la Tunisie.
La Banque africaine de développement s'est d'autant plus engagée à participer au financement de ce projet, qu'il présente, en outre, un profil de risque financier acceptable pour la BAD, et constitue un fort levier de croissance et de développement pour la région comme pour l'ensemble du pays. Le projet devrait, en effet, contribuer au développement du tourisme, une des principales sources de devises pour la Tunisie et, par conséquent, contribuer à accroître la solidité macro-économique du pays. L'aéroport d'Enfidha devrait aussi favoriser la croissance des services et de l'industrie dans la région. Environ 2200 emplois directs devraient être créés durant la phase de construction, et environ 1200 autres durant l'exploitation. Dix mille emplois indirects sont escomptés dans le secteur privé tunisien. Grâce au nouvel aéroport, Enfidha, qui n'abritait jusque-là qu'environ dix mille âmes, devrait devenir un important carrefour commercial et économique, et une plateforme d'échanges reliant toutes les régions intérieures de Tunisie.
C'est peu dire qu'avec l'aéroport d'Enfidha, la Tunisie ouvre une nouvelle ère de son développement infrastructurel. La Banque africaine de développement, dont le plan stratégique en exécution met l'accent sur le développement des infrastructures en Afrique, entend donner un signal fort de sa volonté d'accompagner de façon déterminante le développement du continent africain en général, et en particulier des pays qui, à l'instar du pays hôte de l'institution, se distinguent par leur dynamisme économique et leur bonne gouvernance.
Les statistiques de la bad laissent ainsi apparaître l'importance des engagements nets de l'institution en Tunisie établis à 3 milliards 330 millions d'Unités de compte au profit de 91 projets divers. Des chiffres appelés à évoluer davantage, au vu de divers autres projets auxquels la banque envisage d'apporter son concours financier.
Franck Dally envoyé spécial en Tunisie:franckdali1@yahoo.fr