Le président du Parti ivoirien des travailleurs a animé une conférence hier à Cocody autour du thème : «Quelle Constitution pour une Côte d’Ivoire nouvelle ?».
«On pourrait dire aujourd’hui que nous sommes dans la situation d’un Etat qui n’a pas ou qui n’a plus de Constitution», a estimé hier, le président du Parti ivoirien des travailleurs (Pit) au cours d’une sorte de cours magistral. Dans une salle archi comble de l’hôtel communal de Cocody, au premier rang duquel l’on a revu avec plaisir l’ancien Premier ministre Seydou Diarra, les responsables de plusieurs partis politiques (Djédjé Mady -Pdci- Amadou Gon -Rdr-, Alassane Salif N’Diaye -Udpci- Mfa…), des diplomates de grands pays accrédités en Côte d’Ivoire, des présidents d’institutions, le professeur de droit a démontré que la prolongation de mandat de Laurent Gbagbo s’est passée dans l’illégalité. «La Constitution actuelle dit que le président est élu pour cinq ans, mais, nous sommes dans la 8ème ou 9ème année. Sur quoi repose un tel pouvoir ? Pas sur la Constitution. Parce que les dispositions qui sont données comme servant de base au pouvoir prolongé du chef de l’Etat ne sont pas dedans. Elles ne sont pas applicables dans la cadre qui nous préoccupe», a-t-il martelé. Pour le constitutionnaliste, il y a donc deux catégories de gens aujourd’hui. Ceux qui continuent de «s’accrocher (à cette Constitution) comme à une bouée de sauvetage». Et une autre catégorie qui «la rejettent comme serpent de mer». «Quelle est donc cette Constitution qui fonctionne comme un essuie-glace. Ça marche, ça ne marche pas ? Il y a lieu de revoir les choses très clairement. Aujourd’hui, la Constitution ne s’applique que de façon sélective. Et les autorités qui en sont issues, se trouvent affectées dans leur logique», a-t-il affirmé. Il a déploré le recours aux résolutions des Nations unies pour justifier la situation d’exercice du pouvoir. «Ce sont les résolutions des Nations unies qui sont prises comme servant de fondement à la prolongation du mandat. Mais, est-ce que nous pouvons recevoir ces résolutions des Nations unies comme une nouvelle Constitution de la Côte d’Ivoire ? Les résolutions nous font passer d’une situation de délégation du pouvoir qui est reconnu par la Constitution à une situation de partage de pouvoir qui n’y figure pas. Nous nageons en pleine confusion. Il faut en sortir», a recommandé le savant.
Djama Stanislas
«On pourrait dire aujourd’hui que nous sommes dans la situation d’un Etat qui n’a pas ou qui n’a plus de Constitution», a estimé hier, le président du Parti ivoirien des travailleurs (Pit) au cours d’une sorte de cours magistral. Dans une salle archi comble de l’hôtel communal de Cocody, au premier rang duquel l’on a revu avec plaisir l’ancien Premier ministre Seydou Diarra, les responsables de plusieurs partis politiques (Djédjé Mady -Pdci- Amadou Gon -Rdr-, Alassane Salif N’Diaye -Udpci- Mfa…), des diplomates de grands pays accrédités en Côte d’Ivoire, des présidents d’institutions, le professeur de droit a démontré que la prolongation de mandat de Laurent Gbagbo s’est passée dans l’illégalité. «La Constitution actuelle dit que le président est élu pour cinq ans, mais, nous sommes dans la 8ème ou 9ème année. Sur quoi repose un tel pouvoir ? Pas sur la Constitution. Parce que les dispositions qui sont données comme servant de base au pouvoir prolongé du chef de l’Etat ne sont pas dedans. Elles ne sont pas applicables dans la cadre qui nous préoccupe», a-t-il martelé. Pour le constitutionnaliste, il y a donc deux catégories de gens aujourd’hui. Ceux qui continuent de «s’accrocher (à cette Constitution) comme à une bouée de sauvetage». Et une autre catégorie qui «la rejettent comme serpent de mer». «Quelle est donc cette Constitution qui fonctionne comme un essuie-glace. Ça marche, ça ne marche pas ? Il y a lieu de revoir les choses très clairement. Aujourd’hui, la Constitution ne s’applique que de façon sélective. Et les autorités qui en sont issues, se trouvent affectées dans leur logique», a-t-il affirmé. Il a déploré le recours aux résolutions des Nations unies pour justifier la situation d’exercice du pouvoir. «Ce sont les résolutions des Nations unies qui sont prises comme servant de fondement à la prolongation du mandat. Mais, est-ce que nous pouvons recevoir ces résolutions des Nations unies comme une nouvelle Constitution de la Côte d’Ivoire ? Les résolutions nous font passer d’une situation de délégation du pouvoir qui est reconnu par la Constitution à une situation de partage de pouvoir qui n’y figure pas. Nous nageons en pleine confusion. Il faut en sortir», a recommandé le savant.
Djama Stanislas