En vue de protéger les populations ivoiriennes contre les catastrophes naturelles et les incendies, la Côte d'Ivoire s'est dotée de certaines structures dont l'Office national de la protection civile (ONPC), par le décret N° 2000-822 du 22 Novembre 2000 modifié par le décret N° 2008-60 du 28 Février 2008. Selon des sources proches de la direction générale, cet organisme est un établissement public national à caractère administratif d'un type particulier. Il est, d'une part, un cadre d'études et d'élaboration des mesures de prévention des risques civils et, d'autre part, un centre opérationnel d'organisation, de planification et de coordination des moyens de secours que requièrent la sécurité des personnes, la protection des biens et de l'environnement contre les accidents, sinistres et catastrophes, qu'elles soient d'origine naturelle, humaine ou technologique. Selon M. Kouamé de la Sous direction de la communication de ladite structure, l'ONPC n'a pas une vocation d'intervention mais de prévention, d'inspection, de coordination, d'assistance des populations et de formation (Brevet national de secourisme). Toutefois, il intervient uniquement lorsque les structures de secours sont débordées. Les usagers peuvent saisir L'ONPC à tout moment. Il a pour mission, la mise en œuvre de la politique définie par le gouvernement en matière de protection civile, l'application de la réglementation, la formation, la prévention des risques civils (Bars, maquis, boîtes de nuit, installations sportives etc) en matière de protection civile, la formation de protection civile, la sensibilisation en matière de secourisme, l'organisation et la coordination des activités de secours en cas d'accidents, de sinistres, de catastrophes naturelles et technologiques. A cela, il faut ajouter, l'élaboration et la réalisation des plans de secours, la planification des secours et des équipements, l'organisation et la coordination des opérations de secours dans le cadre de l'action humanitaire, la lutte contre les feux de brousse et la gestion des réfugiés. De l'avis de Kouamé, l'ONPC n'est pas une structure d'intervention d'urgence. A travers sa commission nationale de sécurité, l'ONPC intervient également dans l'audit des bâtiments recevant du public. La commission interministérielle effectue l'inspection des immeubles de grande hauteur, les installations classées, pour vérifier la conformité du bâtiment aux normes fixées par la loi de 1979 sur la protection civile. Ces normes sont : les moyens de dégagement pour évacuation, des dispositifs de lutte contre les incendies, les installations électriques, donne son avis à la mairie et au ministère de l'Intérieur. Le communicateur de l'ONPC a signifié qu'en principe, le Service d'aide médicale d'urgence (SAMU) et le Groupement des sapeurs pompiers militaires (GSPM), le Centre ivoirien anti-pollution (CIAPOL) sont sous la tutelle de l'ONPC. Pour lui, les plans de sécurisation du grand Abidjan existent dans le cadre du plan ORSEC (Organisation des secours) selon le type de catastrophe. Il a terminé en déplorant l'insuffisance de matériel logistique des sapeurs pompiers. Ce qui entraîne souvent le retard des secours sur les sites sinistrés. La répartition du matériel par zone de compétence est théorique. Puisqu'en cas de sinistre, la répartition territoriale n'est pas respectée" a-t-il fait savoir. Il a appelé les populations à plus de tolérance et de patience face au retard des secours en appelant tous les Ivoiriens à se former en secourisme, afin de pouvoir apporter les premiers secours aux victimes lors des sinistres.
Serge AMANY
Serge AMANY