En demandant que la ministre Hamza Bamba, issue de sa formation politique démissionne du gouvernement et que tous les ministres du RHDP en fassent autant, le président du MFA, Innocent Anaky Kobena, a sa petite idée derrière la tête. Et cette idée est noble et lumineuse. Elle consiste à mettre la pression sur un Laurent Gbagbo devenu par la force des choses, le seul et vrai ‘’commandant’’ à bord du bateau du processus de sortie de crise. Le chef de l’Etat imprime sa marque sur le processus. Selon ses priorités, Laurent Gbagbo en effet, fait avancer le processus. Il le bloque des fois quand, il n’hésite pas à le faire reculer. Et ‘’il n’y a rien ‘’ pour utiliser l’expression à la mode à Abidjan. C’est sûrement pour toutes ces raisons que le président du MFA, a tiré la sonnette d’alarme pour tout aussi attirer l’attention des observateurs de la vie politique ivoirienne sur la volonté manifeste du chef de l’Etat de bloquer la sortie de crise. Parce que justement, l’interpellation par des éléments de la Direction de la surveillance du territoire (DST) d’un leader politique, sur instruction de l’Armée, pour avoir donné son point de vue sur une question qui intéresse tout le monde, n’a d’autres mobiles que de bloquer le processus. Or, tout le monde est unanime à reconnaître que seules les élections sont le seul gage de la fin de la crise. C’est pour quoi, il urge d’avoir au moins une date pour la tenue des élections en question cette année 2009. Et pour cela d’ailleurs, de jeunes ivoiriens entament une grève de la faim depuis une semaine, devant les locaux de la CEI pour exiger de cette institution, une date des élections. De nombreux observateurs qui sont sur la même longueur d’onde qu’eux, les soutiennent et les encouragent dans ce sens. Seulement voilà, l’état de santé d’un des leurs s’est détérioré, il y a quelques jours. Il a été placé sous perfusion. Et cela ne semble pas émouvoir le pouvoir, encore moins la CEI. Or, tous les clignotants de l’évolution économique du pays sont au rouge. La galère va de plus en plus grandissante dans les foyers. Les Ivoiriens sont à bout de souffle, exténués qu’ils sont par cette situation de ni paix ni guerre dans laquelle ne prospèrent que quelques-uns. Au grand dam de la grande majorité. Et Anaky Kobena n’a pas dit autre chose que cela. C’est pour quoi, il avait appelé les Ivoiriens à ‘’prendre leurs responsabilités’’.
Yves-M. ABIET
Yves-M. ABIET
