Il a certainement dit tout haut et fort, ce que de nombreux militants des partis du RHDP qui ne savent pas lire doucement entre les lignes, pensent tout bas. C’est-à-dire, la sortie des ministres du RHDP du gouvernement à cause des nombreux coups bas et des peaux de banane que le chef de l’Etat jette sur les rails du train du processus de sortie de crise. L’opinion nationale et internationale a encore en mémoire les nombreux obstacles que le pouvoir ou ses affidés ont dressés sur le chemin de la paix. Tous les accords signés depuis Linas Marcoussis jusqu’à celui de Ouaga, ont été d’abord torpillés par les militants et jeunes patriotes avant d’être ‘’acceptés’’ par ces derniers sur instruction de qui l’on sait. Même l’accord de Ouagadougou et ses annexes ont d’abord ‘’souffert le martyre’’ avant d’être présentés par les mêmes comme le ‘’sésame ouvre-toi !’’ qui vont mettre fin à a crise. La personnalité la plus illustre qui a inscrit son nom sur la liste de ceux qui ne voulaient pas de cet accord est la Première dame Simone Ehivet Gbagbo. Après quinze longs jours de tournée dans les zones Centre-nord-ouest (CNO), cette dernière a déclaré devant des militants de son parti, qu’elle optait pour une relecture de Ouaga. Elle avait, par ailleurs, ajouté qu’une fois à Abidjan, une réunion serait convoquée à laquelle seraient conviées les Forces nouvelles pour adapter l’accord en question aux réalités du moment. La politique, dit-on, étant la saine appréciation de la réalité du moment.
Mais, il y a des erreurs que l’alliance des Houphouétistes ne devrait plus commettre. Il s’agit de celles de la politique de la chaise vide. Il est de notoriété que les absents ont toujours tort. Car, il suffit tout simplement d’imaginer ce que serait devenu le processus de sortie de crise s’il était piloté par Gbagbo et par Gbagbo lui seul. Ou par son seul camp ou le seul clan présidentiel. Naturellement, il ne bougerait pas d’un tout petit iota. La Refondation et ses alliés ne feraient aucun effort pour faire avancer les choses. Alors, il n’appartient donc pas au RHDP de donner à Gbagbo le fouet avec lequel il va le frapper plus tard. Comme par exemple démissionner du gouvernement. Ce serait faire plaisir à Gbagbo et à tous ceux qui y rêvent. Mais le RHDP n’est pas prêt à leur donner ce plaisir.
Yves-M. ABIET
Mais, il y a des erreurs que l’alliance des Houphouétistes ne devrait plus commettre. Il s’agit de celles de la politique de la chaise vide. Il est de notoriété que les absents ont toujours tort. Car, il suffit tout simplement d’imaginer ce que serait devenu le processus de sortie de crise s’il était piloté par Gbagbo et par Gbagbo lui seul. Ou par son seul camp ou le seul clan présidentiel. Naturellement, il ne bougerait pas d’un tout petit iota. La Refondation et ses alliés ne feraient aucun effort pour faire avancer les choses. Alors, il n’appartient donc pas au RHDP de donner à Gbagbo le fouet avec lequel il va le frapper plus tard. Comme par exemple démissionner du gouvernement. Ce serait faire plaisir à Gbagbo et à tous ceux qui y rêvent. Mais le RHDP n’est pas prêt à leur donner ce plaisir.
Yves-M. ABIET
