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Politique Publié le samedi 28 mars 2009 | Le Patriote

Me Patrick N’Gouan (président de La LIDHO) - “C’est une attitude dangereuse”

La dernière sortie de l’armée ivoirienne dans ce qu’il est convenu d’appeler ‘’l’affaire Innocent Anaky Kobena’’, n’est pas du goût de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO). Me Patrick N’Gouan, son président a exprimé son amertume hier, au siège de la LIDHO au cours d’une conférence de presse. «L’armée, en arrêtant selon son propre chef, le président du Mouvement des Forces de l’Avenir a pris publiquement position. Cette attitude est dangereuse», a-t-il dénoncé. Selon lui, il ressort des circonstances de l’affaire et notamment des déclarations télévisées du porte-parole de l’armée, que l’arrestation du président du MFA, a été décidée par l’armée qui a donné des instructions fermes pour ce faire, à la Direction de la surveillance du territoire. Hors, fait-il remarquer : «l’armée n’a pas le pouvoir de déclencher des poursuites judiciaires». L’armée ne peut selon lui, intervenir que dans le cas où la Côte d’Ivoire est en état de siège ou en état d’urgence. «Ce qui n’est pas le cas» fait-il remarquer. Sur la forme, le président de la LIDHO, estime que Innocent Anaky Kobena ne devrait pas être arrêté surtout pas par l’armée. C’est la raison pour laquelle il qualifie l’acte des militaires : «d’une intrusion intolérable de l’armée dans les affaires publiques». En plus, la qualité de député de M Anaky s’opposait à son arrestation. Il ne pouvait être arrêté qu’en cas de flagrant délit, selon lui. Enfin, la qualité d’ancien ministre subordonne son arrestation éventuelle à une procédure spéciale qui n’a pas été respectée.
L’arrestation du journaliste Nanakoua Gnamantêh, n’a pas échappé non plus, à l’homme de droit. Selon ses investigations, a-t-il soutenu, Nanakoua est journaliste depuis 2005 au groupe ‘’Le Réveil’’. «Il possède la carte de presse du groupe qui l’emploie. Il est donc journaliste. Par ce faire, «selon la loi sur la presse, il ne peut pas être en prison pour délit de presse. Il faut donc le relâcher», plaide-t-il. Pour finir, le président de la LIDHO a invité les jeunes grévistes de la faim, qui sont devant le siège de la CEI, depuis près d’une semaine, à surseoir à leur mouvement. «Nous comprenons leur impatience, mais nous leur demandons pardon», a-t-il dit. Face à la souffrance des Ivoiriens, il a recommandé la voie du dialogue. «N’utilisons pas des méthodes unilatérales ou extrêmes en cette période fragile», a-t-il conseillé.
Thiery Latt
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