A la suite de l’appel à la révision de la constitution lancé par le professeur Francis Wodié, nous avons décidé de donner la parole à certains leaders politiques pour avoir leur position sur cette situation.
Kabran Appia: « La constitution seule ne peut régler nos problèmes »
« Je prends très au sérieux les déclarations de M. Wodié. Cependant, je me demande s’il parle en tant que l’homme politique ou professeur de droit. En plus, je me demande si la nouvelle constitution de Wodié peut résumer tous les problèmes du pays. Si la révision de la constitution est la seule ambition d’un parti politique, alors cela est dramatique. Parce que depuis Marcoussis, cette question de la révision de la constitution a fait débat. Et c’est pareil pour tous les autres accords. La constitution est un texte écrit qui lui seul ne peut régler les problèmes de la Côte d’Ivoire».
Ouattara Gnonzié, secrétaire général du Rpp : « La révision de la constitution n’est pas nécessaire »
« Aucune loi dans le monde n’est totalement parfaite. La loi répond aux aspirations du peuple à un moment donné. Pour l’instant, la grande aspiration des Ivoiriens est le retour de la paix. La révision de la constitution dont parle M. Wodié n’est pas nécessaire actuellement. Ce qui préoccupe les Ivoiriens est l’organisation immédiate des élections pour permettre au pays de travailler. Après, quand le peuple aura d’autres aspirations qui nécessiteront la révision de la constitution, il le fera. Pour l’heure, privilégions la stabilité, la paix et l’organisation des élections libres transparentes et démocratiques. C’est de cela que le peuple ivoirien a besoin aujourd’hui ».
Kacou Mathias, secrétaire général du Pps : «Notre priorité est l’application de l’Apo »
« Pour le Pps, le principe de la révision de la constitution n’est pas un problème. Nous avons toujours souhaité que la constitution soit révisée. Ce qui nous étonne, c’est que ceux qui défendaient cette constitution demandent aujourd’hui sa révision. C’est le même Wodié qui a soutenu la constitution avec bec et ongles. La priorité pour le Pps actuellement est l’application de l’Apo. Il faut que nous soutenions les acteurs de cet accord pour qu’ils arrivent à bout de leur mission. M Wodié et le Pit gagneraient donc à mener les combats allant dans ce sens. Parce que tout le monde attend l’application correcte de l’Apo.
Djédjé Mady, secrétaire général du Pdci : « Wodié a raison, mais… »
«Sur le plan intellectuel, il a raison. Mais, sur le plan politique, il faut régler les problèmes politiquement pour qu’on aille aux élections. Après les élections, le prochain président élu va prendre la responsabilité d’engager une grande révision de la constitution. Le professeur Wodié n’a fait que donner un sujet de réflexion. Il faut y réfléchir. Mais, une révision dans le contexte actuel sera politiquement difficile. Il faut prendre en considération la proposition de M. Wodié et réfléchir là-dessus».
Akoun Laurent (député Fpi) : « La révision de la constitution n’est pas opportune »
«Quand les gens disent qu’il faut réviser la constitution avant d’aller aux élections, nous nous posons la question de savoir si c’est cela qui constitue aujourd’hui la préoccupation des Ivoiriens. Si on doit la réviser, c’est pour atteindre quel objectif et surtout quel article devrons-nous réviser exactement ? Nous savons que dans le principe, toute constitution est sujette à une éventuelle révision mais en l’espèce, nous nous interrogeons sur l’opportunité de celle-ci. Puisqu’avec l’accord de Ouaga nous marchons tout droit vers les élections. Où est donc le problème ? D’ailleurs, s’il y a réellement problème, le Président de la République peut faire usage de l’article 48. Nous estimons donc que vu l’urgence d’aller aux élections, cette révision n’est pas nécessaire, même si d’aucuns estiment qu’il faut le faire pour éviter que certains candidats ne soient écartés de la course présidentielle. D’ailleurs, ils ne peuvent pas l’être puisque des accords ont été signés dans ce sens».
Blé Guirao, secrétaire chargé de la mobilisation à l’Udpci : « La constitution sera révisée après les élections »
«Dans tous les Etats du monde, c’est après le changement du régime qu’on révise la constitution. Donc, c’est après le départ de Gbagbo du pouvoir que nous pourrons réviser la constitution. Tant qu’il sera au pouvoir, on ne peut pas parler d’une quelconque révision de la constitution. Nous sommes d’accord avec le principe de la révision. Cependant, il faut créer les conditions du départ de Gbagbo du pouvoir».
Gnamien Konan, président de l’Upci : « La révision de la constitution est possible… »
«La sortie du professeur est pertinente. Si tout le monde pense à la Côte d’Ivoire, il y a beaucoup de problèmes que nous pourrons résoudre. Si tous les acteurs sont de bonne foi, on peut envisager de profiter de la situation pour équilibrer la constitution. Mais, je crains qu’un référendum ne vienne rallonger le délai de la tenue des élections. A part cela, tout ce qu’il a dit est vrai».
Réalisé par J.J et C.S
Kabran Appia: « La constitution seule ne peut régler nos problèmes »
« Je prends très au sérieux les déclarations de M. Wodié. Cependant, je me demande s’il parle en tant que l’homme politique ou professeur de droit. En plus, je me demande si la nouvelle constitution de Wodié peut résumer tous les problèmes du pays. Si la révision de la constitution est la seule ambition d’un parti politique, alors cela est dramatique. Parce que depuis Marcoussis, cette question de la révision de la constitution a fait débat. Et c’est pareil pour tous les autres accords. La constitution est un texte écrit qui lui seul ne peut régler les problèmes de la Côte d’Ivoire».
Ouattara Gnonzié, secrétaire général du Rpp : « La révision de la constitution n’est pas nécessaire »
« Aucune loi dans le monde n’est totalement parfaite. La loi répond aux aspirations du peuple à un moment donné. Pour l’instant, la grande aspiration des Ivoiriens est le retour de la paix. La révision de la constitution dont parle M. Wodié n’est pas nécessaire actuellement. Ce qui préoccupe les Ivoiriens est l’organisation immédiate des élections pour permettre au pays de travailler. Après, quand le peuple aura d’autres aspirations qui nécessiteront la révision de la constitution, il le fera. Pour l’heure, privilégions la stabilité, la paix et l’organisation des élections libres transparentes et démocratiques. C’est de cela que le peuple ivoirien a besoin aujourd’hui ».
Kacou Mathias, secrétaire général du Pps : «Notre priorité est l’application de l’Apo »
« Pour le Pps, le principe de la révision de la constitution n’est pas un problème. Nous avons toujours souhaité que la constitution soit révisée. Ce qui nous étonne, c’est que ceux qui défendaient cette constitution demandent aujourd’hui sa révision. C’est le même Wodié qui a soutenu la constitution avec bec et ongles. La priorité pour le Pps actuellement est l’application de l’Apo. Il faut que nous soutenions les acteurs de cet accord pour qu’ils arrivent à bout de leur mission. M Wodié et le Pit gagneraient donc à mener les combats allant dans ce sens. Parce que tout le monde attend l’application correcte de l’Apo.
Djédjé Mady, secrétaire général du Pdci : « Wodié a raison, mais… »
«Sur le plan intellectuel, il a raison. Mais, sur le plan politique, il faut régler les problèmes politiquement pour qu’on aille aux élections. Après les élections, le prochain président élu va prendre la responsabilité d’engager une grande révision de la constitution. Le professeur Wodié n’a fait que donner un sujet de réflexion. Il faut y réfléchir. Mais, une révision dans le contexte actuel sera politiquement difficile. Il faut prendre en considération la proposition de M. Wodié et réfléchir là-dessus».
Akoun Laurent (député Fpi) : « La révision de la constitution n’est pas opportune »
«Quand les gens disent qu’il faut réviser la constitution avant d’aller aux élections, nous nous posons la question de savoir si c’est cela qui constitue aujourd’hui la préoccupation des Ivoiriens. Si on doit la réviser, c’est pour atteindre quel objectif et surtout quel article devrons-nous réviser exactement ? Nous savons que dans le principe, toute constitution est sujette à une éventuelle révision mais en l’espèce, nous nous interrogeons sur l’opportunité de celle-ci. Puisqu’avec l’accord de Ouaga nous marchons tout droit vers les élections. Où est donc le problème ? D’ailleurs, s’il y a réellement problème, le Président de la République peut faire usage de l’article 48. Nous estimons donc que vu l’urgence d’aller aux élections, cette révision n’est pas nécessaire, même si d’aucuns estiment qu’il faut le faire pour éviter que certains candidats ne soient écartés de la course présidentielle. D’ailleurs, ils ne peuvent pas l’être puisque des accords ont été signés dans ce sens».
Blé Guirao, secrétaire chargé de la mobilisation à l’Udpci : « La constitution sera révisée après les élections »
«Dans tous les Etats du monde, c’est après le changement du régime qu’on révise la constitution. Donc, c’est après le départ de Gbagbo du pouvoir que nous pourrons réviser la constitution. Tant qu’il sera au pouvoir, on ne peut pas parler d’une quelconque révision de la constitution. Nous sommes d’accord avec le principe de la révision. Cependant, il faut créer les conditions du départ de Gbagbo du pouvoir».
Gnamien Konan, président de l’Upci : « La révision de la constitution est possible… »
«La sortie du professeur est pertinente. Si tout le monde pense à la Côte d’Ivoire, il y a beaucoup de problèmes que nous pourrons résoudre. Si tous les acteurs sont de bonne foi, on peut envisager de profiter de la situation pour équilibrer la constitution. Mais, je crains qu’un référendum ne vienne rallonger le délai de la tenue des élections. A part cela, tout ce qu’il a dit est vrai».
Réalisé par J.J et C.S