La foule se déporte par la suite, dans le hall du studio. Juste à la porte principale qu'elle bloque. " Plus personne ne rentrera ici. David n'a qu'à faire son journal. Il n'aura aucun invité " annonce l'un des manifestants. Il le dit parce qu'à côté, dans la salle de maquillage, il y a Anouma, Banzio et Allah Kouadio qui attendaient d'être reçus sur le plateau du "13h". François Kouakou et Doukouré Amadou tentent de négocier avec les manifestants. Mais en vain. L'atmosphère est surchauffée. Mais les envoyés du gouvernement arrivent quand même à avoir accès au studio. Les manifestants font quand même du bruit qui perturbent sérieusement le journal. C'est en ce moment que Brou Amessan, le directeur arrive. "Allons dehors" propose-t-il. Mais le public refuse. Heureusement, il réussira à les mettre dehors après insistance. "Quand on aime la télé, on ne perturbe pas le journal", conseille alors le Dg. Dans la cour, il cherche à rencontrer le délégué des manifestants, à savoir Tapé Alex. "M. le Dg, nous vous avons envoyé deux courriers qui n'ont pas eu de suite. Il y a longtemps qu'on cherche à vous rencontrer. Mais on n'a jamais été reçu", révèle-t-il. A la Rti, aucun responsable, même le directeur ne veut se prononcer sur le cas de ces travailleurs qu'on appelle abusivement stagiaires. Pourtant, comme le dit un confrère, là-bas, "ce sont eux qui font la Rti. Ça, on ne doit pas le nier. On doit reconnaître cela. Les faire partir, serait une injustice". Et c'est le sentiment aujourd'hui, à la Rti.
Guéhi Brence
Guéhi Brence