Les réflexions intéressantes pour comprendre la vie des Africains en Allemagne. Hier jeudi, quatre intellectuels, tous passionnés d’Allemagne, ont jeté via une table ronde, au Goethe Institut à Cocody, un regard sur la situation de la diaspora africaine dans ce puissant pays d’Europe. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de l’exposition « Homostory Allemagne ». Il s’agissait pour les quatre journalistes d’analyser, à travers des sous thème, la vie des Africains en Allemagne.
Professeur de germanistique à l’Université de Cocody, Dr. Béchié, Paul N’Guessan, qui enseigne aussi l’allemand au Goethe-Institut, a fait l’état des lieux de la migration scolaire et universitaire en Allemagne. « Depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, l’Allemagne est une terre de migration qui attire les étrangers. Certains y vont dans l’espoir d’y trouver du travail, d’autres pour étudier », a-t-il indiqué. Ensuite, il a précisé que la migration scolaire n’est pas importante que la migration universitaire. Selon lui, l’Allemagne est le troisième pays, après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne à accueillir le plus grand nombre d’étudiants étrangers. Et Dr Béchié d’indiquer que : «de 75 à 98, le nombre d’étudiants étrangers en Allemagne est passé de 45000 à 150.000. Et de 99 à 2006, on a atteint les 248000 étudiants. Aujourd’hui, on dénombre 256000 étudiants étrangers ». Cette hausse est d’après Dr Béchié, à mettre à l’actif de la coalition vert-rouge (Elolgish et socio-démocrate) qui a octroyé davantage de crédits aux universités pour qu’elles s’internationalisent. « La plus grande communauté estudiantine, soit 11 % de la population estudiantines étrangères, viennent de Chine. Suivent ensuite la Turquie, avec 9 %, la Pologne avec 6 %. La Côte d’Ivoire occupe le 86ème rang avec 0,1 % a conclu Dr Béchié. Président de l’Amicale des Anciens Boursiers Iraniens d’Allemagne (AABI-RFA), M. Raymond Brou Yao a rappelé les grandes étapes de la vie d’un boursier en Allemagne de l’accueil à l’aéroport à la fin de la formation, en passant par son hébergement, son séjour. Il a notamment relevé que le boursier est confronté à quelques difficultés entre autre, la rudesse du climat, l’acclimatation à la nourriture. Il a surtout insisté sur la nécessité pour le boursier de se conformer à la loi du pays d’accueil, tout en exhortant ce dernier à organiser sa vie, à apprendre à être rationnel. De son côté, Mme Clémence Goua Lou, traductrice et gestionnaire de projets à la GT2, a évoqué la vie et la réalité de la femme africaine en Allemagne. Après avoir rappelé les motivations qui poussent les femmes à émigrer en Allemagne, elle a fait remarquer que l’accès au marché du travail était pénible pour elles. Les femmes africaines, dira-t-elle, sont discriminées. Elles exercent comme serveuses dans les bars, effectuent des travaux à la chaîne, font le ménage dans les familles. Certaines s’adonnent à la prostitution ». Selon elles, beaucoup de femmes souffrent de dépression parce qu’elle ne sont pas habituées à la solitude ». L’Allemagne n’est à ses yeux, pas une destination privilégiée pour les femmes africaines. Mais l’Allemagne est une chance qui permet aux femmes de s’affirmer », a conclu Mme Goua Lou.
Enfin, M. Sipua N’gnonbamdjou, manager culturel et membre fondateur de l’association. Ils (Initiative des ivoiriens en Allemagne) a exhorté les Africains à fournir des efforts pour briser les clichés entretenus par les médias occidentaux sur l’Afrique. Il a aussi noté que sa structure œuvre dans ce sens et s’atèle aussi à resserrer les liens entre la diaspora et le continent.
Y. Sangaré
Professeur de germanistique à l’Université de Cocody, Dr. Béchié, Paul N’Guessan, qui enseigne aussi l’allemand au Goethe-Institut, a fait l’état des lieux de la migration scolaire et universitaire en Allemagne. « Depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, l’Allemagne est une terre de migration qui attire les étrangers. Certains y vont dans l’espoir d’y trouver du travail, d’autres pour étudier », a-t-il indiqué. Ensuite, il a précisé que la migration scolaire n’est pas importante que la migration universitaire. Selon lui, l’Allemagne est le troisième pays, après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne à accueillir le plus grand nombre d’étudiants étrangers. Et Dr Béchié d’indiquer que : «de 75 à 98, le nombre d’étudiants étrangers en Allemagne est passé de 45000 à 150.000. Et de 99 à 2006, on a atteint les 248000 étudiants. Aujourd’hui, on dénombre 256000 étudiants étrangers ». Cette hausse est d’après Dr Béchié, à mettre à l’actif de la coalition vert-rouge (Elolgish et socio-démocrate) qui a octroyé davantage de crédits aux universités pour qu’elles s’internationalisent. « La plus grande communauté estudiantine, soit 11 % de la population estudiantines étrangères, viennent de Chine. Suivent ensuite la Turquie, avec 9 %, la Pologne avec 6 %. La Côte d’Ivoire occupe le 86ème rang avec 0,1 % a conclu Dr Béchié. Président de l’Amicale des Anciens Boursiers Iraniens d’Allemagne (AABI-RFA), M. Raymond Brou Yao a rappelé les grandes étapes de la vie d’un boursier en Allemagne de l’accueil à l’aéroport à la fin de la formation, en passant par son hébergement, son séjour. Il a notamment relevé que le boursier est confronté à quelques difficultés entre autre, la rudesse du climat, l’acclimatation à la nourriture. Il a surtout insisté sur la nécessité pour le boursier de se conformer à la loi du pays d’accueil, tout en exhortant ce dernier à organiser sa vie, à apprendre à être rationnel. De son côté, Mme Clémence Goua Lou, traductrice et gestionnaire de projets à la GT2, a évoqué la vie et la réalité de la femme africaine en Allemagne. Après avoir rappelé les motivations qui poussent les femmes à émigrer en Allemagne, elle a fait remarquer que l’accès au marché du travail était pénible pour elles. Les femmes africaines, dira-t-elle, sont discriminées. Elles exercent comme serveuses dans les bars, effectuent des travaux à la chaîne, font le ménage dans les familles. Certaines s’adonnent à la prostitution ». Selon elles, beaucoup de femmes souffrent de dépression parce qu’elle ne sont pas habituées à la solitude ». L’Allemagne n’est à ses yeux, pas une destination privilégiée pour les femmes africaines. Mais l’Allemagne est une chance qui permet aux femmes de s’affirmer », a conclu Mme Goua Lou.
Enfin, M. Sipua N’gnonbamdjou, manager culturel et membre fondateur de l’association. Ils (Initiative des ivoiriens en Allemagne) a exhorté les Africains à fournir des efforts pour briser les clichés entretenus par les médias occidentaux sur l’Afrique. Il a aussi noté que sa structure œuvre dans ce sens et s’atèle aussi à resserrer les liens entre la diaspora et le continent.
Y. Sangaré