Grande ville du continent noir, la capitale éthiopienne fascine par un boom immobilier qui fait d’elle une ville en chantier.
La capitale de l’Ethiopie, Addis-Abeba, que les Ethiopiens aiment appeler la «Capitale de l’Afrique (parce qu’elle a hébergé, hier, le siège de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) dès sa création en 1963 et abrite aujourd’hui celui de l’Union africaine (Ua) qui est née sur les cendres de l’Oua frappe le visiteur qui y met les pieds pour la première fois et peut-être même ceux qui y sont réguliers, par les nombreux immeubles qui sortent de terre comme des champignons. Du reste, cette ville que nous avons visitée du 17 au 20 mars dernier, dans le cadre d’un Eductour, nous a donné l’impression d’une ville est en train d’être nouvellement construite. De l’Africa Hall (le quartier qui abrite le siège de l’Union africaine, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, mais aussi de nombreux palais impériaux autour du boulevard Ménélik II) à Bolé, le quartier administratif d’Addis-Abeba, en passant par Mexico, Mikaël, Kotobé, CMCI, Kassenguish, Jah Cross, Old Airport, Merkato, Piazza etc. tout est en construction. De grands bâtiments qui poussent, comme si leurs propriétaires s’étaient entendus pour les construire au même moment. Addis-Abeba, une ville en chantier.
«Le boom immobilier ne date que de 2007», explique une source diplomatique. «Il tire sa source dans les facilités que le gouvernement du Premier ministre Meles Zenawi fait aux Ethiopiens, particulièrement à ceux de la Diaspora», explique-t-elle. Selon cette source, le chef du gouvernement éthiopien, récemment en visite aux Etats-Unis d’Amérique, a expressément rencontré les Ethiopiens qui y vivent et leur a ouvertement demandé d’investir dans leur pays, notamment dans le bâtiment. Notre informateur soutient que pour faciliter la construction des immeubles qui ont littéralement envahi la ville, des dispositions particulières ont été prises pour que les banques, qui sont nationales, fassent des prêts aux Ethiopiens, à faibles taux d’intérêts. De même, les taxes des matériaux de construction sont très allégées, de sorte qu’ils coûtent moins cher sur le marché. «Même les prix des terrains ont été revus à la baisse», confie-t-elle. La plupart des nouvelles constructions, selon d’autres sources, sont faites sur les cendres d’anciens bidonvilles dont les occupants ont été déguerpis. En outre, ces sources affirment que la majorité des immeubles qui sortent de terre à Addis sont des hôtels de grand standing.
Mais la reconstruction de la ville est aussi matérialisée par de nombreux échangeurs et boulevards en chantier. Même l’Ua n’échappe pas à ce que l’on peut appeler, avec le quotidien «The Ethiopian Herald», la renaissance de l’Ethiopie. Le journal progouvernemental affiche en bandeaux: «The Third Millennium signifies Ethiopia’s renaissance» (Edition du 18 mars 2009). Traduction: «Le troisième millénium signifie la renaissance de l’Ethiopie». Et l’organisation panafricaine a entrepris d’étendre ses bureaux. De sorte que la construction des nouveaux bureaux de l’Union africaine cadre parfaitement avec l’allure de la nouvelle capitale d’Ethiopie. «Cette ville sera très moderne d’ici deux ou trois ans», commente l’un de nos compagnons de voyage. Addis-Abeba est déjà parsemée d’hôtels internationaux de haut standing, pour la plupart neufs, qui lui donnent une fière allure.
Pascal Soro
Envoyé spécial à Addis-Abeba
La capitale de l’Ethiopie, Addis-Abeba, que les Ethiopiens aiment appeler la «Capitale de l’Afrique (parce qu’elle a hébergé, hier, le siège de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) dès sa création en 1963 et abrite aujourd’hui celui de l’Union africaine (Ua) qui est née sur les cendres de l’Oua frappe le visiteur qui y met les pieds pour la première fois et peut-être même ceux qui y sont réguliers, par les nombreux immeubles qui sortent de terre comme des champignons. Du reste, cette ville que nous avons visitée du 17 au 20 mars dernier, dans le cadre d’un Eductour, nous a donné l’impression d’une ville est en train d’être nouvellement construite. De l’Africa Hall (le quartier qui abrite le siège de l’Union africaine, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, mais aussi de nombreux palais impériaux autour du boulevard Ménélik II) à Bolé, le quartier administratif d’Addis-Abeba, en passant par Mexico, Mikaël, Kotobé, CMCI, Kassenguish, Jah Cross, Old Airport, Merkato, Piazza etc. tout est en construction. De grands bâtiments qui poussent, comme si leurs propriétaires s’étaient entendus pour les construire au même moment. Addis-Abeba, une ville en chantier.
«Le boom immobilier ne date que de 2007», explique une source diplomatique. «Il tire sa source dans les facilités que le gouvernement du Premier ministre Meles Zenawi fait aux Ethiopiens, particulièrement à ceux de la Diaspora», explique-t-elle. Selon cette source, le chef du gouvernement éthiopien, récemment en visite aux Etats-Unis d’Amérique, a expressément rencontré les Ethiopiens qui y vivent et leur a ouvertement demandé d’investir dans leur pays, notamment dans le bâtiment. Notre informateur soutient que pour faciliter la construction des immeubles qui ont littéralement envahi la ville, des dispositions particulières ont été prises pour que les banques, qui sont nationales, fassent des prêts aux Ethiopiens, à faibles taux d’intérêts. De même, les taxes des matériaux de construction sont très allégées, de sorte qu’ils coûtent moins cher sur le marché. «Même les prix des terrains ont été revus à la baisse», confie-t-elle. La plupart des nouvelles constructions, selon d’autres sources, sont faites sur les cendres d’anciens bidonvilles dont les occupants ont été déguerpis. En outre, ces sources affirment que la majorité des immeubles qui sortent de terre à Addis sont des hôtels de grand standing.
Mais la reconstruction de la ville est aussi matérialisée par de nombreux échangeurs et boulevards en chantier. Même l’Ua n’échappe pas à ce que l’on peut appeler, avec le quotidien «The Ethiopian Herald», la renaissance de l’Ethiopie. Le journal progouvernemental affiche en bandeaux: «The Third Millennium signifies Ethiopia’s renaissance» (Edition du 18 mars 2009). Traduction: «Le troisième millénium signifie la renaissance de l’Ethiopie». Et l’organisation panafricaine a entrepris d’étendre ses bureaux. De sorte que la construction des nouveaux bureaux de l’Union africaine cadre parfaitement avec l’allure de la nouvelle capitale d’Ethiopie. «Cette ville sera très moderne d’ici deux ou trois ans», commente l’un de nos compagnons de voyage. Addis-Abeba est déjà parsemée d’hôtels internationaux de haut standing, pour la plupart neufs, qui lui donnent une fière allure.
Pascal Soro
Envoyé spécial à Addis-Abeba