La tuberculose, maladie infectieuse et contagieuse, continue de décimer l’humanité. Dix millions de nouveaux cas de tuberculose sont dépistés chaque année, dont 95 % dans les pays en voie de développement. Cette maladie tue, selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), 3 millions de personnes par an, dont 10 % d’enfants. Soit environ 60.000 décès par semaine dans le monde. Si la lutte contre la tuberculose n’est pas davantage renforcée, avertissent les experts de l’OMS, d’ici 2020, plus d’un milliard de nouvelles personnes seront infectées par le Bacille de Koch (Agent pathogène), 200 millions de personnes tomberont malades de la tuberculose. Aujourd’hui, 35 millions d’âmes meurent de cette maladie contagieuse, mais curable. Un tiers de la population mondiale est infectée selon l’OMS.
95 % des poumons atteints
Mais la Côte d’Ivoire, à en croire le Directeur coordonnateur du Programme National de lutte contre la Tuberculose (PNLT), Dr. Jacquemin Kouakou, est largement « au-delà » du tiers des affectés. Elle est la plus touchée en Afrique subsaharienne. Ce, avec 363 cas pour 100.000 habitants. Il y a 5 % de cas d’augmentation chaque année. En 2008, 24.084 malades de tuberculose ont été dépistés contre 23.388 en 2007. Soit une progression de 10 %. Malgré l’existence des médicaments, la tuberculose persiste en Côte d’Ivoire. Ce, du fait de la pauvreté grandissante des populations, le retard dans le dépistage des cas. A cela s’ajoutent les migrations de populations. Le taux de décès dû à cette maladie infectieuse, est de 7 %. Soit environ 3000 morts chaque année. La tuberculose atteint principalement les poumons, en général dans 95 % des cas. Mais, elle peut également toucher tous les organes (les ganglions ; les os ; les reins, le cœur et le cerveau…)
Cette contamination se fait habituellement par voie aérienne et la transmission de la maladie est essentiellement inter-humaine. Selon les spécialistes, l’infection se transmet d’une personne malade (atteinte de tuberculose pulmonaire contagieuse) à une autre saine par la toux, les éternuements, la parole et le rire. Les personnes qui se trouvent à proximité du malade sont contaminées lorsqu’elles inhalent ces gouttelettes salivaires, au cours de la respiration. Les personnes atteintes de tuberculose pulmonaire sont celles qui transmettent le plus de bacilles de la tuberculose (bacille de Koch) à leur entourage. Dans la population générale, selon l’OMS, 90 % des personnes infectées ne développent pas la maladie et seuls les 10 % restants feront la maladie. Les facteurs, qui favorisent le développement de la maladie, sont nombreux. Ils ont pour dénominateur commun, la baisse des moyens de défense de l’organisme, le débordement du système immunitaire de l’hôte. Parmi ceux-ci, l’accent doit être mis sur : la dose d’infectante (quantité de bacilles inhalés qui parviennent au niveau des poumons du sujet contact), l’intoxication alcool-tabagique, la malnutrition ; les traitements immunosuppresseurs et plus particulièrement les corticoïdes, utilisés à long cours. Sans oublier, certaines maladies débilitantes comme le diabète, la rougeole et la coqueluche. A cette liste s’ajoute le VIH/SIDA, qui demeure à l’heure actuelle, le facteur le plus propice au développement de la maladie et la tuberculose aujourd’hui est la première infection opportuniste au cours de l’infection à VIH. Environ un tuberculeux sur deux, estiment les praticiens, est co-infecté par la bacille de la tuberculose et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). La tuberculose est la première cause de décès parmi les personnes infectées par le VIH. Le diagnostic précoce de la tuberculose et le traitement correct des malades permettent une guérison de la maladie même chez la personne vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH). Notons que le traitement de la tuberculose est gratuit. Il faut seulement six mois de traitement pour guérir de la maladie. Toutefois, le cas du patient qui développe des résistances reste grave.
Le traitement des tuberculoses multi résistantes dure 24 mois (2 ans).
Le vaccin n’est plus efficace
Le vaccin BCG contre la tuberculose, injecté aux bébés dès leur naissance, n’est pas efficace, révèle le Directeur coordonnateur ivoirien du Programme National de lutte contre la Tuberculose (PNLT), Dr Jacquemin Kouakou. « Ce vaccin n’est pas efficace pour les formes pulmonaires de la maladie. Et contre la tuberculose pour les adultes. Il faut financer les recherches pour qu’on trouve le plus rapidement possible des vaccins pour les adultes » recommande, Dr. Jacquemin Kouakou. Avant de déplorer le mode de diagnostic actuel de la tuberculose, par microscopie des expectorations. Cette méthode, à l’en croire, qui date de plus d’un siècle « s’avère peu sensible ». Et les médicaments employés contre la tuberculose datent de plus de 40 ans. « (…) On n’arrivera jamais à éliminer la tuberculose sans disposer de médicaments, de produits diagnostics et de vaccins nouveaux plus efficaces », fait remarquer un expert à l’OMS.
Anzoumana Cissé
95 % des poumons atteints
Mais la Côte d’Ivoire, à en croire le Directeur coordonnateur du Programme National de lutte contre la Tuberculose (PNLT), Dr. Jacquemin Kouakou, est largement « au-delà » du tiers des affectés. Elle est la plus touchée en Afrique subsaharienne. Ce, avec 363 cas pour 100.000 habitants. Il y a 5 % de cas d’augmentation chaque année. En 2008, 24.084 malades de tuberculose ont été dépistés contre 23.388 en 2007. Soit une progression de 10 %. Malgré l’existence des médicaments, la tuberculose persiste en Côte d’Ivoire. Ce, du fait de la pauvreté grandissante des populations, le retard dans le dépistage des cas. A cela s’ajoutent les migrations de populations. Le taux de décès dû à cette maladie infectieuse, est de 7 %. Soit environ 3000 morts chaque année. La tuberculose atteint principalement les poumons, en général dans 95 % des cas. Mais, elle peut également toucher tous les organes (les ganglions ; les os ; les reins, le cœur et le cerveau…)
Cette contamination se fait habituellement par voie aérienne et la transmission de la maladie est essentiellement inter-humaine. Selon les spécialistes, l’infection se transmet d’une personne malade (atteinte de tuberculose pulmonaire contagieuse) à une autre saine par la toux, les éternuements, la parole et le rire. Les personnes qui se trouvent à proximité du malade sont contaminées lorsqu’elles inhalent ces gouttelettes salivaires, au cours de la respiration. Les personnes atteintes de tuberculose pulmonaire sont celles qui transmettent le plus de bacilles de la tuberculose (bacille de Koch) à leur entourage. Dans la population générale, selon l’OMS, 90 % des personnes infectées ne développent pas la maladie et seuls les 10 % restants feront la maladie. Les facteurs, qui favorisent le développement de la maladie, sont nombreux. Ils ont pour dénominateur commun, la baisse des moyens de défense de l’organisme, le débordement du système immunitaire de l’hôte. Parmi ceux-ci, l’accent doit être mis sur : la dose d’infectante (quantité de bacilles inhalés qui parviennent au niveau des poumons du sujet contact), l’intoxication alcool-tabagique, la malnutrition ; les traitements immunosuppresseurs et plus particulièrement les corticoïdes, utilisés à long cours. Sans oublier, certaines maladies débilitantes comme le diabète, la rougeole et la coqueluche. A cette liste s’ajoute le VIH/SIDA, qui demeure à l’heure actuelle, le facteur le plus propice au développement de la maladie et la tuberculose aujourd’hui est la première infection opportuniste au cours de l’infection à VIH. Environ un tuberculeux sur deux, estiment les praticiens, est co-infecté par la bacille de la tuberculose et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). La tuberculose est la première cause de décès parmi les personnes infectées par le VIH. Le diagnostic précoce de la tuberculose et le traitement correct des malades permettent une guérison de la maladie même chez la personne vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH). Notons que le traitement de la tuberculose est gratuit. Il faut seulement six mois de traitement pour guérir de la maladie. Toutefois, le cas du patient qui développe des résistances reste grave.
Le traitement des tuberculoses multi résistantes dure 24 mois (2 ans).
Le vaccin n’est plus efficace
Le vaccin BCG contre la tuberculose, injecté aux bébés dès leur naissance, n’est pas efficace, révèle le Directeur coordonnateur ivoirien du Programme National de lutte contre la Tuberculose (PNLT), Dr Jacquemin Kouakou. « Ce vaccin n’est pas efficace pour les formes pulmonaires de la maladie. Et contre la tuberculose pour les adultes. Il faut financer les recherches pour qu’on trouve le plus rapidement possible des vaccins pour les adultes » recommande, Dr. Jacquemin Kouakou. Avant de déplorer le mode de diagnostic actuel de la tuberculose, par microscopie des expectorations. Cette méthode, à l’en croire, qui date de plus d’un siècle « s’avère peu sensible ». Et les médicaments employés contre la tuberculose datent de plus de 40 ans. « (…) On n’arrivera jamais à éliminer la tuberculose sans disposer de médicaments, de produits diagnostics et de vaccins nouveaux plus efficaces », fait remarquer un expert à l’OMS.
Anzoumana Cissé