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Société Publié le samedi 4 avril 2009 | Fraternité Matin

Statut de la femme : 58% des séropositifs en Afrique subsaharienne sont des femmes

La Commission de la condition féminine de l’Onu a tenu sa 53e session récemment.

L’épidémie du sida se féminise à travers le monde. La situation est particulièrement alarmante pour les jeunes femmes des pays en développement. Dans la tranche des 15-25 ans, leur taux d’infection est le double de celui des jeunes hommes. C’est ce qui ressort d’une déclaration faite par Mme Noeleen Heyzer, directrice exécutive du Fonds de développement des Nations unies pour la femme. Elle s’est exprimée ainsi récemment à la faveur de la 53ème session de la commission de la condition de la femme qui relève du Conseil économique et social des Nations Unies (Ecosoc) sur le thème : « Le partage des responsabilités entre femmes et hommes, notamment pour les soins dispensés dans le contexte du Vih/Sida ». Selon la directrice exécutive, il y a dix ans, les femmes étaient à la périphérie de l’épidémie. Aujourd’hui, elles sont à l’épicentre. En effet, les statistiques sont alarmantes. 50% des personnes infectées par le Vih sont des femmes. Rien qu’en Afrique subsaharienne, 58% des séropositifs sont des femmes. La Côte d’Ivoire n’y échappe pas. Les effets dévastateurs du sida sur les femmes, coûtent cher à la société.

Le secrétaire général de l’Onu a affirmé à ce propos que des changements fondamentaux qui donneraient plus de pouvoir et de confiance aux femmes et aux jeunes filles et transformeraient les relations entre hommes et femmes étaient nécessaires. Il estime également que certaines des stratégies actuelles de prévention, telles que l’incitation à l’abstinence, à la fidélité et à l’usage de préservatifs n’ont aucun sens dans des situations où les abus sexuels et la violence sont monnaie courante. Le mariage n’est pas non plus une garantie de prévention de la propagation du Vih.

Ce que l’on peut encore retenir de cette rencontre c’est qu’à cause du Sida, les femmes pauvres se retrouvent dans une situation économique encore plus précaire. D’où l’importance de la question de leur autonomie économique, sociale et politique. Un point sur lequel certains gouvernements restent aphones.

Les femmes des pays en guerre avec à leur tête, Ticky Monekosso, journaliste chercheur, ont dénoncé la faible nature de la résolution 1325 qui n’oblige pas les gouvernants à rendre des comptes par rapport à leurs actions. Mais également le manque de mesures sérieuses à l’encontre des membres des structures de maintien de la paix « qui transmettent parfois à des femmes et jeunes filles, le Vih/Sida et les abandonnent avec leurs bébés lorsqu’ils regagnent leur pays ».



Marie-Adèle Djidjé
Info Dr Ekra Eliane, délégué ivoirienne accréditée à la 53ème session de l’Onu.
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