Un leader engagé qui n’entend pas démordre dans sa croisade contre le régime de Laurent Gbagbo. Mais surtout un opposant qui se veut désormais le porte-voix d’une troisième voie qui consiste pour le peuple ivoirien, selon ses propres expressions, à «prendre son destin en main» et imposer «une vraie transition». Telle est l’image qu’a laissée, samedi dernier, à Abobo, aux populations venues l’écouter, le président du Mouvement des forces d’avenir (MFA). L’interpellation directe des jeunes, des sages, des femmes sur leur rôle dans l’avenir du pays, lui a très vite permis de communier avec les quelques deux milles personnes venues écouter son message. D’entrée, Anaky Kobéna s’est félicité de la solidarité à son égard des partis politiques du RHDP et du PIT qui ont envoyé des délégations de plusieurs personnes à son meeting. Il a ensuite laissé entendre que le rassemblement du jour était le début d’une série de meetings qu’il entend organiser à travers le pays. «La Côte d’Ivoire souffre et elle ne mérite pas de souffrir de cette manière. C’est ce que j’ai dit quand j’ai été invité à la télévision» a affirmé le président du MFA. Cette idée, il est venu la partager avec les populations d’Abobo. Ainsi, son message à l’endroit de ses concitoyens, est selon lui, sans ambiguïté : «il est temps de se réveiller, il ne faut plus se résigner», a-t-il martelé à la foule qui a acquiescé par des applaudissements nourris.
Comme Gbagbo
en 1990
Car, a ajouté Anaky, «l’autorité est entre vos mains. Vous devez savoir que les élus, que ce soit le président ou les député, leur mandat est terminé depuis 4 ans».
Revigoré par le soutien des autres partis du RHDP et du PIT, Anaky Kobena a craché ses vérités en dénonçant la mauvaise gouvernance et le pillage systématique des ressources de la Côte d’Ivoire. Exactement comme Gbagbo en 1990 sous Houphouët, le président du MFA a sévèrement critiqué le régime FPI qui, à ses yeux, est responsable du malheur et de la misère des Ivoiriens. En outre, le leader du MFA a fait savoir que la Côte d’Ivoire est plus que jamais riche et que la guerre n’a entamé en rien les fondamentaux de l’économie nationale. Mieux, selon lui, «le budget du pays est passé de 1.800 milliards de FCA en 2000 à 2.400 milliards de CFA en 2009». Et ce, sans compter le gaz naturel dont le pays regorge d’une grande quantité. Alors question, pourquoi dans un pays si riche, les populations, dans leur grande majorité, ne mangent qu’une seule fois par jour? Pour Anaky Kobéna, la réponse à cette interrogation est claire. C’est que «les gens continuent de piller l’argent». Ce comportement ajoutera-t-il, est doublé d’un manque de volonté politique à soulager le peuple. Car, dit-il : «si le gouvernement le veut, on peut subventionner le riz pour que vous puissiez l’acheter à 200 F CFA le kg. Pour que toutes les familles puissent manger au moins deux fois par jour».
Tuez en vous la peur
Le président Anaky ne s’est pas contenté de critiquer. Il a fait des propositions généreuses qui font même rêver. Abobo doit bénéficier d’un «plan de développement prioritaire» qui fera de cette commune «le véritable centre d’Abidjan. En effet, à en croire le leader du MFA «Abobo sera proche de la prochaine gare routière moderne et du prochain aéroport.» Pour réaliser ce rêve, Anaky a demandé aux populations d’Abobo et à travers elles, à toute la Côte d’Ivoire, de tuer en elles la peur. Cette peur qui, a-t-il dit, a été instaurée par le régime FPI suite à la répression sauvage de la marche de l’opposition en mars 2004. Celle-ci a fait selon lui «entre 200 et 300 morts.». Très en verve, le président du MFA a martelé en affirmant que «c’est un crime organisé qui sera mis en jugement un jour». Avant le président Anaky, les responsables des partis frères lui ont apporté leur soutien. Ainsi, Kakou Mathias du PPS, Bah Jean Enoch du Congrès pour la renaissance ivoirienne (CRI), Oulé Félix du PIT, Blé Guirao de l’UDPCI, Siaka Koné du PDCI, Yousouf Sylla du RDR ont appelé à l’union de tous les démocrates afin de réaliser le changement. Au nom du maire Adama Toungara, M. Féh Sandé a exprimé le soutien de la coordination du RHDP d’Abobo au président du MFA. Blé Guirao et Youssouf Sylla ont évoqué une candidature unique au sein du RHDP pour réaliser le changement en mettant fin au régime Gbagbo. Le maire Youssouf Sylla a même rappelé pour justifier sa position, les cas du Mali et du Sénégal. «Il faut qu’on aille en rang serré» a-t-il souhaité. Kakou Mathias, a demandé que le RHDP qui est une alternative crédible à ses yeux, soit renforcé en stratégie. «2009 est l’année d’audaces, le pouvoir s’arrache», a dit Blé Guirao.
Ibrahima B. Kamagaté
Comme Gbagbo
en 1990
Car, a ajouté Anaky, «l’autorité est entre vos mains. Vous devez savoir que les élus, que ce soit le président ou les député, leur mandat est terminé depuis 4 ans».
Revigoré par le soutien des autres partis du RHDP et du PIT, Anaky Kobena a craché ses vérités en dénonçant la mauvaise gouvernance et le pillage systématique des ressources de la Côte d’Ivoire. Exactement comme Gbagbo en 1990 sous Houphouët, le président du MFA a sévèrement critiqué le régime FPI qui, à ses yeux, est responsable du malheur et de la misère des Ivoiriens. En outre, le leader du MFA a fait savoir que la Côte d’Ivoire est plus que jamais riche et que la guerre n’a entamé en rien les fondamentaux de l’économie nationale. Mieux, selon lui, «le budget du pays est passé de 1.800 milliards de FCA en 2000 à 2.400 milliards de CFA en 2009». Et ce, sans compter le gaz naturel dont le pays regorge d’une grande quantité. Alors question, pourquoi dans un pays si riche, les populations, dans leur grande majorité, ne mangent qu’une seule fois par jour? Pour Anaky Kobéna, la réponse à cette interrogation est claire. C’est que «les gens continuent de piller l’argent». Ce comportement ajoutera-t-il, est doublé d’un manque de volonté politique à soulager le peuple. Car, dit-il : «si le gouvernement le veut, on peut subventionner le riz pour que vous puissiez l’acheter à 200 F CFA le kg. Pour que toutes les familles puissent manger au moins deux fois par jour».
Tuez en vous la peur
Le président Anaky ne s’est pas contenté de critiquer. Il a fait des propositions généreuses qui font même rêver. Abobo doit bénéficier d’un «plan de développement prioritaire» qui fera de cette commune «le véritable centre d’Abidjan. En effet, à en croire le leader du MFA «Abobo sera proche de la prochaine gare routière moderne et du prochain aéroport.» Pour réaliser ce rêve, Anaky a demandé aux populations d’Abobo et à travers elles, à toute la Côte d’Ivoire, de tuer en elles la peur. Cette peur qui, a-t-il dit, a été instaurée par le régime FPI suite à la répression sauvage de la marche de l’opposition en mars 2004. Celle-ci a fait selon lui «entre 200 et 300 morts.». Très en verve, le président du MFA a martelé en affirmant que «c’est un crime organisé qui sera mis en jugement un jour». Avant le président Anaky, les responsables des partis frères lui ont apporté leur soutien. Ainsi, Kakou Mathias du PPS, Bah Jean Enoch du Congrès pour la renaissance ivoirienne (CRI), Oulé Félix du PIT, Blé Guirao de l’UDPCI, Siaka Koné du PDCI, Yousouf Sylla du RDR ont appelé à l’union de tous les démocrates afin de réaliser le changement. Au nom du maire Adama Toungara, M. Féh Sandé a exprimé le soutien de la coordination du RHDP d’Abobo au président du MFA. Blé Guirao et Youssouf Sylla ont évoqué une candidature unique au sein du RHDP pour réaliser le changement en mettant fin au régime Gbagbo. Le maire Youssouf Sylla a même rappelé pour justifier sa position, les cas du Mali et du Sénégal. «Il faut qu’on aille en rang serré» a-t-il souhaité. Kakou Mathias, a demandé que le RHDP qui est une alternative crédible à ses yeux, soit renforcé en stratégie. «2009 est l’année d’audaces, le pouvoir s’arrache», a dit Blé Guirao.
Ibrahima B. Kamagaté