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Art et Culture Publié le mardi 7 avril 2009 | Le Nouveau Réveil

Criwa Zéli (président de l`UNJCI) : "Nous allons faire en sorte que les frustrés reviennent à la maison" -

48 heures après son élection à la tête du Conseil exécutif de l'UNJCI, Criwa Zéli dévoile, dans cet entretien, ses priorités.


Criwa Zéli, vous avez été élu président du Conseil exécutif de l'UNJCI au sortir du 7e congrès qui s'est tenu les 04 et 05 avril derniers. Avant votre élection, vous avez déballé tout un programme. Dans l'immédiat, que va faire le président ?

Dans l'immédiat, nous allons partir vers les journalistes pour leur dire merci. Pour leur grande mobilisation, pour leur soutien, pour leur détermination, pour avoir pris fait et cause pour nous. Pour dire que l'union ne doit pas rompre. L'union doit continuer parce que c'est l'essence de l'existence du journaliste en Côte d'Ivoire. C'est l'essence de la défense de la liberté du journaliste ivoirien. Donc elle doit toujours exister malgré quelques points de vue divergents.

Deuxièmement, nous allons rencontrer les patrons de presse. Pour discuter et échanger avec eux sur des questions claires. Leur dire merci et leur dire que nous sommes à deux mois de l'application de la convention collective. Il faut qu'ils intègrent cela dans leur programme. Dans leur schéma. Et qu'ils s'initient à l'application de la convention collective. Parce qu'après avoir réussi la bataille de la liberté de la presse, la nouvelle loi crée aussi des conditions d'une liberté économique du journaliste ivoirien à travers l'application de la convention collective. Donc c'est la grande bataille que nous allons mener à travers du lobbying, à travers des actions de sensibilisation pour que nos patrons comprennent cela. Troisièmement, nous allons sensibiliser les journalistes pour les amener à contribuer effectivement au processus de paix. On va leur demander de prendre corps avec l'avancement du processus de paix. Parce que sans la paix, tout ce que nous avons annoncé ne peut pas voir le jour. Il faut absolument qu'il y ait la paix, il faut que les journalistes travaillent avec professionnalisme. En ayant à l'esprit, le code de l'éthique et de la déontologie. Ils peuvent critiquer avec responsabilité.


Nombreux sont ceux qui soutiennent que l'union va perdre sa force de rassemblement. Ils évoquent l'arrestation de Assé Alafé qui, selon eux, est liée à sa volonté de briguer le poste de président du Conseil exécutif. Et le refus de la candidature de David Mobio par le Conseil d'administration. Que répondez-vous à ceux-là ?

Je voudrais ajouter que nous allons, après les premières actions évoquées, mettre en place le fonds de solidarité des journalistes. Parce que ce fonds va permettre au conseil exécutif de participer au renforcement de capacités des journalistes. Ce fonds va également permettre au Conseil exécutif d'aider les journalistes. C'est un fonds d'entraide. Et d'envisager la mise en place de l'assurance-maladie. Ce fonds va également nous permettre de mettre en place l'opération immobilière pour que les journalistes puissent acquérir un toit. Sans oublier que nous allons nous organiser pour préparer le prix Ebony. Nombreux sont les journalistes qui ont demandé après notre élection, si on allait organiser le prix Ebony. Nous disons oui. Nous allons organiser le prix Ebony en allant vers nos partenaires habituels et de nombreux partenaires pour qu'ils adhèrent au concept. Mais si on n'a pas eu de partenaire, on ne va pas forcer. On a pris le pouvoir au bon milieu de l'année et ce ne sera pas une chose facile. Mais nous allons, avec notre foi et notre conviction, y aller pour permettre aux journalistes d'être heureux et contents d'ici la fin de l'année. Répondant à votre question, je dis que l'union est sortie encore grandie, unie de ce congrès. Près de 420 journalistes ont pu s'inscrire pour avoir leur carte de l'UNJCI et 261 sont venus voter. Et nous étions près de 350 dans la salle. Il y en a qui sont repartis dans leur rédaction au moment du vote pour d'autres raisons. Lorsqu'on a 261 inscrits, je pense que c'est un record historique dans la vie de l'UNJCI. Cela démontre que nous sommes toujours unis. Mais en même temps, nous allons aller vers nos amis qui n'ont pas gagné. Et nos amis dont la candidature n'a pu être retenue pour les ramener dans la famille et travailler ensemble. Et faire en sorte que la cohésion demeure. Parce que la démonstration de force qu'il y a eu ce dimanche doit nous interpeller. Nous sommes tenu de faire l'unité autour de nous. Et faire en sorte que ceux qui sont frustrés reviennent dans la famille. Mais je ne suis pas sûr qu'il va avoir une scission de l'UNJCI. Non, la scission n'aura pas lieu parce que les journalistes sont assez responsables. L'UNJCI est une organisation sérieuse et dynamique. Il vaut mieux être à l'UNJCI qu'être ailleurs. Je ne pense que nos amis vont aller ailleurs. Et je prends sur moi la responsabilité d'aller vers eux pour les ramener dans la famille. Même s'ils ne sont pas prêts à entrer dans le bureau, ils doivent être membres de l'union.


Et si d'aventure certains journalistes décidaient de créer une autre structure ?

Je voudrais dire clairement qu'on a fini le congrès. On a fini la bataille électorale. Nous sommes élu, nous avons le devoir de ramener tout le monde dans la famille. Je n'aime pas toujours le concept d'élection en matière d'association, pour la simple raison que les élections laissent toujours des fissures. Mais comme c'est un jeu démocratique, il faut toujours aller aux élections. Mais quand on finit les élections, il faut ramener tous ceux qui se sentent frustrés dans la famille. Je ne suis pas sûr que ceux qui sont frustrés vont créer une union. En Côte d'Ivoire, la loi sur l'association n'interdit pas à des Ivoiriens de créer leur association. Mais je ne pense pas qu'une union plus forte que l'UNJCI sera mise en place. Je ne le pense pas parce que nos amis qui n'étaient pas avec nous sont suffisamment responsables pour s'aventurer sur une telle voie. Je suis convaincu qu'ils reviendront à la maison. Nous allons les démarcher pour qu'ils reviennent à la maison. Nous allons faire en sorte que l'union devienne plus forte. Et nous sommes convaincus que l'UNJCI restera toujours debout. Nous lançons un appel au rassemblement et à l'union.


Sous quel signe placez-vous votre mandat ?

Sous le signe du défi à relever. Parce que nous avons de nombreux défis à relever. Nous devons tout mettre en œuvre pour que les chantiers présents aux journalistes se réalisent. Le premier défi est celui de l'application de la Convention collective. Donc nous sommes déterminés à réussir ce mandat. C'est pourquoi, nous ferons toute la diplomatie de réconciliation pour qu'ensemble, on puisse travailler pour les journalistes.

Interview réalisée par Jules Claver Aka
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