Francis Wanga Wodié vient, il y a quelques jours, de prononcer une curieuse conférence devant « ses partenaires », admiratifs et reconnaissants du RHDP. Cette sortie, qui a pris, à contre pied, les positions officielles de tous les autres partis pour lesquels l’APO est la clé de la sortie de la crise, a mis en cause notre Constitution. Notre Constitution qui a été votée à une large majorité. Notre Constitution que le juriste français Mazeaud, malgré toute sa sorcellerie, n’a pas pu mettre entre parenthèse et en cause. Elle serait, d’après le sieur Wodié, extrêmement « confligène » et la cause principale de la crise. Aussi, le président du PIT a-t-il proposé une nouvelle constitution, une nouvelle république (la troisième), une concertation nationale (Ah ce fameux programme de gouvernement du PIT !) et surtout une nouvelle transition qui serait pilotée par des « hommes neufs ». Des hommes neufs comme lui bien sûr. Au passage, l’adversaire de Bédié aux élections de 2005, n’a pas manqué, comme il le fait à toutes les occasions qui lui sont offertes, de crucifier le pouvoir de Gbagbo. Lequel pouvoir ne reposerait, selon sa vision d’éminent homme de droit, sur aucun fondement constitutionnel. Le « dieu » ivoirien du droit ayant parlé, qui pourrait dire le contraire ? Ce genre de sorties insolites et incongrues, Francis Wodié l’a toujours fait, et ce, à toutes les étapes cruciales de la crise. Que reproche fondamentalement l’ancien ministre de Bédié au président Laurent Gbagbo ? Pour comprendre l’attitude du célèbre professeur de droit vis-à-vis du premier citoyen ivoirien, nous voudrions ici décoder les différentes facettes de sa personnalité abyssale.
En premier lieu, le sieur Wodié est, en fait, un mystificateur. En effet, tous les hommes de droit reconnaissent en cet homme un éminent constitutionnaliste. Cette compétence reconnue a fini par inculquer au professeur-juriste un dévastateur complexe de supériorité. Grisé par tant de considération respectueuse, il a choisi simplement de verser dans la mystification. Toutes les fois qu’il a été question d’éclairer les Ivoiriens sur l’opportunité d’appliquer la Constitution ou de la défendre contre « des manipulateurs », le célébrissime professeur de droit a brillé par son mutisme assourdissant. A Marcoussis, malgré la torture infligée à notre loi fondamentale, le juriste avait préféré garder le silence. Il s’était réfugié derrière son statut de chef de parti politique pour ne pas éclairer de « ses lumières » les Ivoiriens. Dans la même veine, le professeur avait perdu sa langue devant la résolution de l’ONU, exigeant le transfert des prérogatives du président de la république au premier ministre. La résolution de l’ONU, autorisant le premier ministre à signer des décrets-lois n’était-elle pas anticonstitutionnelle ? Le projet suspect de l’ONU de dissoudre l’assemblée nationale qui a eu pour effet le soulèvement des patriotes ivoiriens avait-il un fondement constitutionnel ? A-t-on une seule fois entendu le sieur Wodié dénoncer tous ces coups de boutoir portés à notre constitution ? A l’analyse, le gourou du droit ivoirien ne retrouve ses humanités de juriste et de constitutionnaliste que lorsqu’il est question de bousculer le pouvoir de Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, il exige une nouvelle constitution et une nouvelle transition. Au moment où tous les Ivoiriens pressent la CEI de finir les opérations d’enrôlement et d’identification en vue d’aller rapidement aux élections, voie certaine de sortie de crise, l’ancien député de Cocody, lui, rêve d’un retour en arrière. Il fait alors aux Ivoiriens des bizarres cours de droit. Il manipule des termes juridiques qui font le même ronron à l’effet de les mystifier. Un ami mien a affirmé un jour que Wodié est « le politicien le plus dangereux de la jungle politique ivoirienne ». C’est un LEVIATHAN, le monstre froid dont parle le philosophe Thomas Hobbes. Son attitude est celle d’un pasteur vicieux qui, profitant de sa maîtrise de la parole de Dieu, manipule les versets bibliques pour « coucher » avec les femmes des autres.
En second lieu, Francis Wodié, répond parfaitement au portrait d’un « maître frustré ». Nul n’ignore dans ce pays que, parmi les illustres hommes qui ont formé politiquement Laurent Gbagbo dans la clandestinité, figure le professeur Wodié. En tant que « maitre », il s’était indubitablement attendu à ce que tous ses « disciples », au son de la trompette du multipartisme, rejoignent sa chapelle. Malheureusement, le woody qui, entre temps, avait déjà créé son parti et tissé discrètement sa toile, n’a pas répondu à l’appel. Pour le « maitre », ce refus du disciple de se rallier est une marque d’ingratitude voire une trahison. Le « maître » en son for intérieur n’a pas supporté une telle défiance. L’accession de Koudou à la magistrature suprême aurait été donc pour lui un insupportable choc. Le « maître » n’aurait pas supporté que le « disciple » le surclasse d’une manière aussi magistrale. Dans la philosophie orientale, tout maître attend de son disciple qu’il le surpasse. Pour Wodié, toute tentative d’élevation du disciple serait un « parricide ». L’olympe éburnéen ne saurait être réservé qu’à l’unique Esprit Supérieur qu’il est. Laurent Gbagbo en osant « grandir et se libérer » a commis un crime de lèse-majesté. Pour cela, « le maître » enragé veut « manger du Koudou ». Il lui lance des piques, le nargue et n’hésite pas à le défier.
En troisième lieu, Wodié a du mal à supporter (toutes nos excuses aux parents du combattant disparu) le fantôme de… KRAGBE Gnangbé. Le célèbre juriste, selon nos aînés, aurait joué un rôle ambigu dans les événements qui ont conduit à l’assassinat de son camarade Kragbé Gnangbé. Depuis ce jour, malgré l’usure du temps, le professeur aurait du mal à oublier sa « trahison ». Le fantôme de l’enfant terrible du Guébié le hanterait et troublerait impitoyablement sa quiétude et son sommeil. Laurent Gbagbo, pour plusieurs raisons, semble être pour le président du PIT, la manifestation vivante du célèbre disparu. Il est issu de la même région que lui. Gbagbo pourrait être dans l’imagination de Romain Francis Wodié l’incarnation de l’homme qui a défié Houphouet Boigny à la fin des années 60. Raison pour laquelle, il a du mal à l’accepter. En combattant l’actuel président de la république, Wodié se bat en réalité contre Kragbé Gnangbé. C’est un combat à la fois symbolique et mystique qui trouve son explication dans la psychanalyse freudienne. A la lumière de cette dernière donne, on comprend qu’en réalité Wodié ne déteste pas Koudou. Il éprouve une haine pour ce que sa personne rappelle à sa mémoire perturbée.
Enfin, en quatrième lieu, le sieur Wodié n’est rien d’autre qu’un politicien couard. Laurent Gbagbo, il y a quelques années, pour des raisons que nous saurons certainement dans l’avenir, a pris publiquement l’engagement de ne jamais lui répondre. Le chef de l’Etat par cette déclaration, apparaît en face du président du PIT comme un pistolero sans revolver. Le code de l’honneur de tous les grands combattants impose de ne jamais tirer un coup de feu sur l’adversaire sans arme. Le grand Wodié, lui, n’entend pas les choses de cette façon. Assuré que son adversaire est désarmé et donc ne réagira point, il en profite pour lui donner des coups. A cœur joie. L’intention réelle, c’est d’apparaître aux yeux des Ivoiriens comme un homme courageux, un homme qui n’a pas peur de bousculer le chef de l’Etat. Malheureusement les Ivoiriens ne sont pas dupes. Car une telle attitude, en réalité, résulte d’une certaine poltronnerie.
En somme, Francis Wanga Wodié semble souffrir d’une foule de désirs refoulés. C’est le plus grand névrosé de la politique éburnéenne. En exigeant une nouvelle constitution et une nouvelle transition, il s’inscrit dans une logique connue de tous : mettre à mal le pouvoir de son ancien « disciple » qui est bien parti, selon tous les indicateurs, pour remporter les futures élections présidentielles. Dans tous les cas, Francis Wodié restera toujours Francis Wodié : un politicien limité, incapable de sursaut et d’imagination constructrice, condamné à errer dans les périphéries du pouvoir et de l’estime des Ivoiriens.
N’dri Etty Macaire Professeur de lettres Cél : 07001689
En premier lieu, le sieur Wodié est, en fait, un mystificateur. En effet, tous les hommes de droit reconnaissent en cet homme un éminent constitutionnaliste. Cette compétence reconnue a fini par inculquer au professeur-juriste un dévastateur complexe de supériorité. Grisé par tant de considération respectueuse, il a choisi simplement de verser dans la mystification. Toutes les fois qu’il a été question d’éclairer les Ivoiriens sur l’opportunité d’appliquer la Constitution ou de la défendre contre « des manipulateurs », le célébrissime professeur de droit a brillé par son mutisme assourdissant. A Marcoussis, malgré la torture infligée à notre loi fondamentale, le juriste avait préféré garder le silence. Il s’était réfugié derrière son statut de chef de parti politique pour ne pas éclairer de « ses lumières » les Ivoiriens. Dans la même veine, le professeur avait perdu sa langue devant la résolution de l’ONU, exigeant le transfert des prérogatives du président de la république au premier ministre. La résolution de l’ONU, autorisant le premier ministre à signer des décrets-lois n’était-elle pas anticonstitutionnelle ? Le projet suspect de l’ONU de dissoudre l’assemblée nationale qui a eu pour effet le soulèvement des patriotes ivoiriens avait-il un fondement constitutionnel ? A-t-on une seule fois entendu le sieur Wodié dénoncer tous ces coups de boutoir portés à notre constitution ? A l’analyse, le gourou du droit ivoirien ne retrouve ses humanités de juriste et de constitutionnaliste que lorsqu’il est question de bousculer le pouvoir de Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, il exige une nouvelle constitution et une nouvelle transition. Au moment où tous les Ivoiriens pressent la CEI de finir les opérations d’enrôlement et d’identification en vue d’aller rapidement aux élections, voie certaine de sortie de crise, l’ancien député de Cocody, lui, rêve d’un retour en arrière. Il fait alors aux Ivoiriens des bizarres cours de droit. Il manipule des termes juridiques qui font le même ronron à l’effet de les mystifier. Un ami mien a affirmé un jour que Wodié est « le politicien le plus dangereux de la jungle politique ivoirienne ». C’est un LEVIATHAN, le monstre froid dont parle le philosophe Thomas Hobbes. Son attitude est celle d’un pasteur vicieux qui, profitant de sa maîtrise de la parole de Dieu, manipule les versets bibliques pour « coucher » avec les femmes des autres.
En second lieu, Francis Wodié, répond parfaitement au portrait d’un « maître frustré ». Nul n’ignore dans ce pays que, parmi les illustres hommes qui ont formé politiquement Laurent Gbagbo dans la clandestinité, figure le professeur Wodié. En tant que « maitre », il s’était indubitablement attendu à ce que tous ses « disciples », au son de la trompette du multipartisme, rejoignent sa chapelle. Malheureusement, le woody qui, entre temps, avait déjà créé son parti et tissé discrètement sa toile, n’a pas répondu à l’appel. Pour le « maitre », ce refus du disciple de se rallier est une marque d’ingratitude voire une trahison. Le « maître » en son for intérieur n’a pas supporté une telle défiance. L’accession de Koudou à la magistrature suprême aurait été donc pour lui un insupportable choc. Le « maître » n’aurait pas supporté que le « disciple » le surclasse d’une manière aussi magistrale. Dans la philosophie orientale, tout maître attend de son disciple qu’il le surpasse. Pour Wodié, toute tentative d’élevation du disciple serait un « parricide ». L’olympe éburnéen ne saurait être réservé qu’à l’unique Esprit Supérieur qu’il est. Laurent Gbagbo en osant « grandir et se libérer » a commis un crime de lèse-majesté. Pour cela, « le maître » enragé veut « manger du Koudou ». Il lui lance des piques, le nargue et n’hésite pas à le défier.
En troisième lieu, Wodié a du mal à supporter (toutes nos excuses aux parents du combattant disparu) le fantôme de… KRAGBE Gnangbé. Le célèbre juriste, selon nos aînés, aurait joué un rôle ambigu dans les événements qui ont conduit à l’assassinat de son camarade Kragbé Gnangbé. Depuis ce jour, malgré l’usure du temps, le professeur aurait du mal à oublier sa « trahison ». Le fantôme de l’enfant terrible du Guébié le hanterait et troublerait impitoyablement sa quiétude et son sommeil. Laurent Gbagbo, pour plusieurs raisons, semble être pour le président du PIT, la manifestation vivante du célèbre disparu. Il est issu de la même région que lui. Gbagbo pourrait être dans l’imagination de Romain Francis Wodié l’incarnation de l’homme qui a défié Houphouet Boigny à la fin des années 60. Raison pour laquelle, il a du mal à l’accepter. En combattant l’actuel président de la république, Wodié se bat en réalité contre Kragbé Gnangbé. C’est un combat à la fois symbolique et mystique qui trouve son explication dans la psychanalyse freudienne. A la lumière de cette dernière donne, on comprend qu’en réalité Wodié ne déteste pas Koudou. Il éprouve une haine pour ce que sa personne rappelle à sa mémoire perturbée.
Enfin, en quatrième lieu, le sieur Wodié n’est rien d’autre qu’un politicien couard. Laurent Gbagbo, il y a quelques années, pour des raisons que nous saurons certainement dans l’avenir, a pris publiquement l’engagement de ne jamais lui répondre. Le chef de l’Etat par cette déclaration, apparaît en face du président du PIT comme un pistolero sans revolver. Le code de l’honneur de tous les grands combattants impose de ne jamais tirer un coup de feu sur l’adversaire sans arme. Le grand Wodié, lui, n’entend pas les choses de cette façon. Assuré que son adversaire est désarmé et donc ne réagira point, il en profite pour lui donner des coups. A cœur joie. L’intention réelle, c’est d’apparaître aux yeux des Ivoiriens comme un homme courageux, un homme qui n’a pas peur de bousculer le chef de l’Etat. Malheureusement les Ivoiriens ne sont pas dupes. Car une telle attitude, en réalité, résulte d’une certaine poltronnerie.
En somme, Francis Wanga Wodié semble souffrir d’une foule de désirs refoulés. C’est le plus grand névrosé de la politique éburnéenne. En exigeant une nouvelle constitution et une nouvelle transition, il s’inscrit dans une logique connue de tous : mettre à mal le pouvoir de son ancien « disciple » qui est bien parti, selon tous les indicateurs, pour remporter les futures élections présidentielles. Dans tous les cas, Francis Wodié restera toujours Francis Wodié : un politicien limité, incapable de sursaut et d’imagination constructrice, condamné à errer dans les périphéries du pouvoir et de l’estime des Ivoiriens.
N’dri Etty Macaire Professeur de lettres Cél : 07001689