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Politique Publié le mercredi 8 avril 2009 | Fraternité Matin

Sortie de crise/ Atteby Williams : “Nous devons libérer le pays pris en otage”

Préoccupé par l’enlisement de la situation socio-politique, le député de Yopougon a entamé une tournée dans les communes d’Abidjan. Le député du Front populaire ivoirien (Fpi) de la commune de Yopougon, Williams Atteby, a affirmé, hier, à la Sorbonne Solidarité de Nado Clément, avoir reçu des appels et messages téléphoniques le menaçant de mort. Ce, depuis l’entretien qu’il a accordé la semaine dernière à Alerte Info dans lequel il s’insurgeait contre le refus des Forces nouvelles d’appliquer l’Accord politique de Ouagadougou. Et c’est pour dénoncer non seulement cet état de fait et l’enlisement de la situation socio-politique nationale mais aussi pour remobiliser le peuple ivoirien en vue de «libérer le pays» et «les populations prises en otage» qu’il a entamé une tournée dans les dix communes d’Abidjan. Face à de nombreux compatriotes et adeptes de la libre expression, le représentant du peuple a décrit, à cette première étape, un sombre tableau du pays tant au plan économique, social que moral et qui est la résultante de la tentative de coup d’Etat qui s’est muée en rébellion armée. Il a condamné l’attitude de l’ex-rébellion qui refuse de désarmer, de réunifier le pays par la passation des charges et l’unicité des caisses de l’Etat alors qu’elle a tiré toutes les dividendes de l’Accord politique de Ouagadougou signé il y a deux ans. Conséquence, alors que le peuple souffre, Guillaume Soro et ses chefs militaires «se pavanent» à Abidjan et ailleurs, dans «un luxe», leur fortune tirée du pillage des richesses et des postes ministériels et de la Primature. Preuve de l’égoïsme de ce mouvement. Pour lui, le Chef de l’Etat a fait toutes les concessions nécessaires pour la réunification du pays et le retour de la paix, mais en face, c’est une opposition catégorique à appliquer Ouaga et à aller aux élections. Le plan secret que mûrissent les hommes de Guillaume Soro, a expliqué le député Attéby Williams, est à deux niveaux: soit laisser pourrir la situation socio-économique du pays pour que le peuple se soulève contre le Président Laurent Gbagbo et le Fpi, soit garder les armes jusqu’aux élections et les reprendre si Laurent Gbagbo remporte la présidentielle. Il voit très mal l’ex-rébellion déposer les armes alors qu’elle visait principalement la conquête du pouvoir d’Etat. «Ne soyez pas gênés de Ouaga. C’est un bon accord, mais il souffre parce que les rebelles refusent de l’appliquer». Face donc à cette menace et pour garantir la réunification du pays qui conduira à l’organisation des élections à la fin de l’année, mais aussi à la reconstruction du pays, le député de Yopougon a exhorté les Ivoiriens, toutes tendances confondues, à se lever pour interpeller le Président Gbagbo et son Premier ministre. Il estime que dans tout pays en crise, les citoyens doivent se retrouver autour de valeurs communes pour émerger et apporter des solutions globales aux difficultés. Selon lui, l’éligibilité à l’initiative Ppte ne pourra pas profiter au pays tant qu’il n’est pas libéré et réunifié. Le député Atteby Williams a pris note des critiques et propositions faites par l’assemblée. Notamment l’équipement des parlements et agoras en matériel de sonorisation, une meilleure communication, l’organisation des structures de décision et la coordination des organes pour plus d’efficacité dans les actions. La principale crainte exprimée par les «Sorbonnards», c’est l’appel des cadres et élus à la suspension des actions une fois qu’elles atteignent des proportions importantes. A ce niveau, des assurances ont été données.

Paulin N. Zobo
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