Ils demandent à jouir des mêmes droits que leurs homologues français
Organisation des fils des Anciens combattants de Côte d’Ivoire (OFAC-CI) a organisé dernièrement, la présentation de ladite association à l’Office National des Anciens combattants de Côte d’Ivoire (ONAC) sis à Treichville. Ce fut l’occasion pour les vétérans des guerres de 1939-45, d’Indochine et d’Algérie de lancer un appel pathétique au gouvernement français, afin qu’au seuil de leur vie, ce gouvernement prenne les dispositions pour améliorer leurs conditions d’existence.
Al-Hassann Demba, président de l’OFAC-CI, a rappelé que leur organisation a pour but entre autres de: créer et maintenir des liens de solidarité d’une part entre les enfants des Anciens Combattants eux-mêmes, et d’autre part, entre les autres enfants et eux ; commémorer la mémoire de leurs pères qui ont activement contribué, au prix de leur sang et de leur vie, à la libération de la France ; mener des actions à caractère économique et social pour l’amélioration des conditions de vie aussi bien des Anciens Combattants ou de leurs progénitures. Devant les défis importants, il a appelé à la cohésion au sein de l’association. Plusieurs associations venues de la sous-région, surtout du Sénégal étaient invitées à cette cérémonie. On comptait parmi elles MM. Mahamadou Omar, président des fils des Tirailleurs Sénégalais et Alioune Kamara, président de l’Union nationale des Anciens Combattants du Sénégal. Le premier cité a rappelé le sacrifice des ‘’tirailleurs sénégalais’’ constitués d’Ivoiriens, Maliens, Sénégalais…envoyés au front souvent en première ligne pour se battre sous la bannière du drapeau français. Verdun, Mont Cassino, Indochine furent tant de champs de bataille où leurs pères firent montre de courage, d’héroïsme et d’abnégation. « Mais alors qu’à la fin de toutes ces opérations, ils espéraient enfin jouir d’une retraite méritée, leurs pensions furent cristallisées et transformées en indemnités non indexables sur le coût de la vie et non reversables aux veuves et orphelins en cas de décès », a précisé M. Omar. Ce n’est que 42 ans après que le Conseil d’Etat français va réparer cette injustice. Des efforts ont été faits même si, selon lui, beaucoup reste encore à faire. Quant à M. Alioune Kamara, lui-même ancien combattant, il a affirmé que le gouvernement français doit se souvenir du passé historique de la contribution de l’Afrique dans la libération de la France. « Le devoir de mémoire ne se détruit pas, il se consolide », a-t-il rappelé. Il a souligné qu’ils n’ont pas encore obtenu satisfaction sur un point à savoir, l’alignement des pensions des anciens militaires de carrière sur celles de leurs homologues français. Aussi, a-t-il lancé un appel d’espoir au Président Sarkozy, car il a souligné que 78% de ces anciens combattants ne sont plus de ce monde. Il faut dire que l’absence d’une délégation française a été fortement remarquée alors que l’ambassadeur Janier avait donné son accord pour se faire représenter.
Olivier Guédé
Organisation des fils des Anciens combattants de Côte d’Ivoire (OFAC-CI) a organisé dernièrement, la présentation de ladite association à l’Office National des Anciens combattants de Côte d’Ivoire (ONAC) sis à Treichville. Ce fut l’occasion pour les vétérans des guerres de 1939-45, d’Indochine et d’Algérie de lancer un appel pathétique au gouvernement français, afin qu’au seuil de leur vie, ce gouvernement prenne les dispositions pour améliorer leurs conditions d’existence.
Al-Hassann Demba, président de l’OFAC-CI, a rappelé que leur organisation a pour but entre autres de: créer et maintenir des liens de solidarité d’une part entre les enfants des Anciens Combattants eux-mêmes, et d’autre part, entre les autres enfants et eux ; commémorer la mémoire de leurs pères qui ont activement contribué, au prix de leur sang et de leur vie, à la libération de la France ; mener des actions à caractère économique et social pour l’amélioration des conditions de vie aussi bien des Anciens Combattants ou de leurs progénitures. Devant les défis importants, il a appelé à la cohésion au sein de l’association. Plusieurs associations venues de la sous-région, surtout du Sénégal étaient invitées à cette cérémonie. On comptait parmi elles MM. Mahamadou Omar, président des fils des Tirailleurs Sénégalais et Alioune Kamara, président de l’Union nationale des Anciens Combattants du Sénégal. Le premier cité a rappelé le sacrifice des ‘’tirailleurs sénégalais’’ constitués d’Ivoiriens, Maliens, Sénégalais…envoyés au front souvent en première ligne pour se battre sous la bannière du drapeau français. Verdun, Mont Cassino, Indochine furent tant de champs de bataille où leurs pères firent montre de courage, d’héroïsme et d’abnégation. « Mais alors qu’à la fin de toutes ces opérations, ils espéraient enfin jouir d’une retraite méritée, leurs pensions furent cristallisées et transformées en indemnités non indexables sur le coût de la vie et non reversables aux veuves et orphelins en cas de décès », a précisé M. Omar. Ce n’est que 42 ans après que le Conseil d’Etat français va réparer cette injustice. Des efforts ont été faits même si, selon lui, beaucoup reste encore à faire. Quant à M. Alioune Kamara, lui-même ancien combattant, il a affirmé que le gouvernement français doit se souvenir du passé historique de la contribution de l’Afrique dans la libération de la France. « Le devoir de mémoire ne se détruit pas, il se consolide », a-t-il rappelé. Il a souligné qu’ils n’ont pas encore obtenu satisfaction sur un point à savoir, l’alignement des pensions des anciens militaires de carrière sur celles de leurs homologues français. Aussi, a-t-il lancé un appel d’espoir au Président Sarkozy, car il a souligné que 78% de ces anciens combattants ne sont plus de ce monde. Il faut dire que l’absence d’une délégation française a été fortement remarquée alors que l’ambassadeur Janier avait donné son accord pour se faire représenter.
Olivier Guédé