La Côte d’Ivoire à deux visages

La Côte d’Ivoire a été admise à l’initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés). Devons nous nous en réjouir ? Assurément non ! Etre reconnu pauvre et très endetté est un recul de près de 40 ans sur notre passé économique. Jadis havre de paix et de prospérité, voilà notre chère Côte d’Ivoire qui se contente de trainer des casseroles. Les programmes des institutions financières mondiales proposent des conditions contraignantes. La dette paraît-il sera réduite. Un pactole de 500 milliards sera injecté dans les caisses de l’Etat. Au-delà de cette bonne nouvelle, que doit attendre le contribuable ivoirien ? Rien dans l’immédiat. Le ministre Diby a été clair : la priorité de cette manne financière sera accordée à l’épuration de la dette extérieure. L’actualité du week-end a été marquée par l’élection de Criwa Zeli Paulin à la tête de l’UNJCI. L’expérience a prévalu. Le nouveau président doit rapidement s’attaquer aux grands dossiers qui tournent autour de la revalorisation du statut des journalistes. Au niveau du fonctionnement de l’UNJCI, la révision des textes est primordiale. Pour une élection on ne peut pas être juge et partie à la fois. Ce qui donnerait l’impression que les dés sont pipés d’avance. Revenons sur l’affaire des morts au stade Houphouët Boigny. Il faut que pour une fois que, les enquêtes aboutissent. Car selon l’Abbé Eric Norbert Abekan, les enquêtes n’ont jamais abouti en Côte d’Ivoire. Il s’exprimait à travers les colonnes d’un quotidien de la place. Des personnalités sont entendues par les autorités judiciaires. Nous sommes dans l’entente. Mais retenons une chose : le Président Gbagbo a craqué et pleuré au cours de la cérémonie d’hommage aux disparus. Quand le Chef pleure, c’est toute la nation qui en fait autant. Que justice soit donc rendue pour le repos des âmes des disparus.

A la prochaine traversée !

Par N’da Jean Yves