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Politique Publié le mercredi 8 avril 2009 | Notre Voie

Polémique: Le FPI et la communication

Le Front populaire ivoirien (FPI) vient de publier un agenda qui retrace toute l’histoire du parti, montre ses structures et ses dirigeants. C’est un acte inédit en terme de communication pour ce parti socialiste né en 1982 et qui a plutôt la réputation de communiquer très peu. Même s’il est notoirement connu que Laurent Gbagbo, son premier leader, actuel président de la république a très tôt compris que la communication pouvait jouer un rôle déterminant dans la lutte politique. N’est-ce pas lui qui créa en 1990, le groupe de presse Le Nouvel Horizon qui devint plus tard La Refondation ? Mais comme il a été dit que “les premiers seront les derniers”, très vite, le FPI marqua le pas et se laissa dépasser par ses adversaires au plan de la communication.

Il n’y a qu’à voir l’état de délabrement dans lequel se trouve le groupe de presse qui depuis longtemps porte à bout de bras, le combat politique de ce parti pour se rendre compte du peu d’intérêt que le FPI porte désormais à la communication. Ils sont nombreux les cadres du parti qui, parce qu’ils ont maintenant un accès plus facile à la télévision ou à d’autres journaux, se demandent à quoi sert encore Notre Voie. Ce journal disparaîtrait aujourd’hui qu’ils n’en seraient que soulagés. Parce qu’ils ont le sentiment que Notre Voie leur renvoie quotidiennement leur image passée qui n’est pas forcément lointaine. Certains détournent la tête quand, au hasard de leur promenade, ils passent devant le siège du journal qu’ils appelaient la “Bible” il y a peu.

Heureusement que tous ne se comportent pas ainsi. Bien des cadres du FPI qui savent d’où ils viennent et qui n’ont pas honte de leur passé, ont eu des gestes de générosité à l’endroit du groupe de presse qui a contribué de façon décisive aux succès électoraux de leur parti. Nous ne remercierons jamais assez les cadres qui ont offert du matériel roulant, des ordinateurs et quelquefois de l’argent à notre groupe. Nous sommes tout à fait reconnaissants à ceux qui chaque jour aident financièrement et en toute discrétion, à titre individuel les agents de La Refondation à résoudre les nombreux problèmes sociaux qui les assaillent. Ceux-là savent bien que la communication est importante et que le FPI a encore besoin de son groupe de presse. Ils comprennent qu’en aidant Notre Voie, ils aident leur parti à progresser. Parce que le FPI n’a pas encore atteint ses limites. Il a encore besoin de progresser.

C’est pour cela que les cadres du FPI devraient très vite retrouver les bons réflexes qui les ont longtemps caractérisés: la solidarité, la spontanéité, l’anticipation. Les secrétariats nationaux devraient à nouveau se comporter, comme par le passé, comme de vrais ministères réagissant à toutes les situations qui se présentent à tout instant dans leurs domaines de compétence, réfléchissant et proposant des solutions aux problèmes qui se posent à la population.
Par exemple, le FPI aurait dû produire une déclaration de compassion dès le lendemain du drame du stade Félix Houphouët-Boigny au lieu d’attendre le 3 avril. Sans même attendre de savoir qui est responsable. Le FPI aurait dû, aussitôt, rendre visite aux blessés dans les hôpitaux au lieu de le faire le 7 avril. Le faire maintenant, c’est bien, mais cela semble un peu tard, même si l’adage dit qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. En tout cas, il n’est pas encore trop tard pour que le FPI et ses cadres se ressaisissent. A moins que certains ne considèrent qu’ils ont déjà tout gagné. Ceux-là devraient passer la main. Maintenant.


Augustin Kouyo: augustinkouyo@yahoo.fr
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