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Politique Publié le jeudi 9 avril 2009 | Le Nouveau Réveil

Tournée du Président du Pdci dans le Zanzan / Kobena Kossonou (délégué de Bondoukou 3) :“Ça sera un état d`esprit déterminant en vue de la réélection du Président Bédié”

Dans quelques semaines, le Président Henri Konan Bédié sera l'illustre hôte de la région du Zanzan. Dans cette interview, le délégué Kobena Kossonou de la délégation de Bondoukou 3 situe les enjeux de cette visite du Président Bédié, candidat du Pdci aux élections présidentielles. M. le délégué, dans quelques semaines, le Président Henri Konan Bédié sera l'hôte de la région de Bondoukou. Quel sentiment habite les populations à l'idée de revoir le Président ?
Merci. C'est un sentiment de joie et fierté. Mais également un sentiment de reconnaissance au Président Henri Konan pour l'honneur qu'il fait à la région de lui rendre visite depuis quelques années.
Comment les différentes délégations de la région de Bondoukou préparent-elles cette visite du Président Bédié?
Toutes les délégations s'activent. Chacune, à son niveau, pour réserver un accueil chaleureux au Président. Et comme vous le savez, nous avons une organisation centrale au niveau de la commune avec un grand meeting. Et toutes les délégations s'attèlent à contribuer au succès de ce grand meeting.
Bondoukou et sa région sont reconnues comme un bastion du Pdci-rda. Le bastion est-il toujours en place, inébranlable?
Oui, le bastion est toujours en place. C'est vrai que nous avons souffert de toutes ces épreuves. Mais Bondoukou reste majoritairement Pdci. Puisque nos concurrents n'ont pas fait mieux que le Pdci jusqu'à présent.
A quoi doit-on s'attendre quand le Président Bédié sera dans la région ?
Nous devons nous attendre à une liesse populaire. A une mobilisation militante et à un état d'esprit déterminant pour les prochaines campagnes électorales qui s'ouvrent en vue de la réélection du Président.
Vous êtes l'un des 4 nouveaux délégués nommés. Comment appréhendez-vous ce challenge de l'accueil du Président Bédié chez vous à Bondoukou?
Effectivement, en tant que délégué, on gère l'administration du parti dans le ressort de la délégation. C'est une tâche exaltante puisque c'est une responsabilité de confiance. Le président Bédié te demande de la représenter dans une certaine superficie et il te revient d'animer la base au quotidien, de régler tous les problèmes bien entendu en rapport avec la direction du parti. Et en tant que délégué, c'est une grosse émotion de recevoir le Président du parti. Pour tout le travail que nous abattons sur le terrain, c'est une reconnaissance de recevoir la plus grande autorité de notre parti pour vivre un peu ce que nous faisons avec les populations. C'est un sentiment de satisfaction et de fierté.
Combien de meetings y aura-t-il en définitive. Les populations qui en demandaient-elles plus ? Ont-elles accepté le quota qui avait été annoncé ?
Le programme final n'est pas définitivement arrêté. Mais nous savons d'ores et déjà qu'il y aura un grand meeting à Bondoukou. Une visite à Sandégué et évidemment sur le parcours, beaucoup de militants entendent réserver un accueil chaleureux au Président. Donc avec le président du Comité d'organisation et le vice-président, nous sommes en train de finaliser le programme définitif du Président.
Avant cette visite du Président Bédié, le Secrétaire général du Pdci, Pr. Alphonse Djédjé Mady, a fait une grande tournée dans la région. Où les problèmes de personnes ont été évoqués et discutés. Est-ce que tout cela est réglé aujourd'hui ?
La visite du Secrétaire général a été une visite salutaire. Ça a été une très grande visite qui a permis au Secrétaire général de remobiliser les troupes dans chaque coin cardinal du département. Cette visite est historique. Et nous sommes tout à fait reconnaissant au Secrétaire général. En ce qui concerne les problèmes de personnes, je pense que cela arrive en politique. Mais aujourd'hui, notre objectif c'est la victoire du Pdci et du Président Henri Konan Bédié. Je pense que face à ce genre de défi, nous n'avons pas le droit d'avoir des états d'âme ou bien d'avoir des conflits personnels. Je pense que tout le monde est objectivement dans ce canevas pour nous permettre de gagner les élections, mobilisés autour du Président.
Pouvez-vous nous faire le point de l'identification et du recensement électoral à Bondoukou ?
Effectivement, l'identification et le recensement électoral, globalement se sont bien passés. Au niveau de notre département, nous tournons autour de 70% mais il reste quand même quelques coins isolés. Evidemment, la reconstitution des registres viendra nous aider à résoudre un certain nombre de problèmes. Mais il nous reste d'autres problèmes, notamment certaines localités qui se sont développées. Qui étaient inscrites anciennement comme campements et qui n'étaient donc pas sur la carte des villages de Côte d'Ivoire et n'ayant pas de bureau de vote. Entre-temps ces campements sont devenus de gros villages. Ces populations pensent qu'elles méritent qu'une équipe d'enrôlement se déplace pour les enrôler sur place. Ça n'avait pas été prévu. Mais ces problèmes restent isolés. Nous sommes en contact avec la direction du parti et la CEI pour trouver une solution à ce genre de problème assez rapidement dans le cadre de la séance de ratissage.
M. le délégué, l'un des fils du Zanzan, le président Anaky Kobena, a fait récemment l'objet d'une arrestation. Comment avez-vous ressenti cette interpellation ?
En démocratie, une telle interpellation ne devrait pas avoir lieu d'autant plus que le régime s'accommode de certains accords. Nous savons que le mandat du Président Gbagbo est échu depuis bientôt 5 ans. Donc nous sommes dans un régime assez exceptionnel. Un régime que nous avons colmaté avec l'ex-rebellion d'un côté, un pouvoir dont le mandat est terminé. Nous nous accommodons d'un tel régime pour aller à la paix. Evidemment, cette situation ne peut pas s'éterniser. Il faut absolument qu'on arrive à une situation normale pour que la Côte d'Ivoire retrouve ses repères constitutionnels, qu'il y ait une certaine légitimité. Donc qu'un pouvoir quasi illégitime s'en prenne à un leader politique de cette manière, sans observer la procédure…
Parce qu'en tant que député, en tant qu'ancien ministre d'Etat, il y a bien une procédure pour interpeller une personne de cette qualité. Donc nous sommes dans un pays de droit et nous pensons qu'en démocratie, les leaders d'opinion doivent avoir la liberté de dire ce qu'ils pensent quand on sait que ceux qui sont au pouvoir ne sont pas un exemple d'orthodoxie démocratique.
Dans ce même temps, un journaliste, Nanankoua Gnamantêh, était également en prison. Tout cela vous a-t-il fait penser à quelque chose ?
Nous sommes de plus en plus dans un pays totalitaire. Puisque nous le savons, le Président Gbagbo et le FPI ont été les plus virulents du temps du Président Houphouët et encore du temps du Président Bédié. Nous avons subi les pires humiliations. Et je pense qu'on a toujours veillé à ce que les opposants puissent travailler de manière paisible. On rappelle quand même que cet article a été publié dans un premier temps par le FPI lui-même. A deux reprises et sous le régime du Président Houphouët et sous le régime du Président Bédié. Donc, il ne devrait pas s'étonner que dans les mêmes contextes et encore que tout n'avait pas été vérifié du côté du Pdci au moment où on nous attaquait. Donc aujourd'hui, nous savons que ce régime a beaucoup de problèmes de gestion. Quand nous voyons tous les procès qu'il y a autour de l'entourage immédiat du Président, autour des personnes qu'il a nommées dans la gestion de certaines affaires, il est clair qu'il revient au régime de voir quelles sont les actions qu'il peut poser pour se moraliser, pour se crédibiliser au vu de la nation et au vu de la communauté internationale.
Toutes ces arrestations vous inquiètent-elles pour les élections à venir ?
Oui, il y a des raisons de s'inquiéter. Mais je pense qu'il faudrait qu'on s'organise. Il est clair que ce régime, depuis longtemps, n'a pas l'intention de céder le pouvoir de manière libre. Il faut qu'on s'organise également pour faire en sorte que le droit se prévale et que le résultat des élections soit prononcé de manière claire et qu'il n'y ait pas de tricherie quelconque. Donc il nous revient à nous de nous organiser face à un tel régime.
Votre opinion sur la tenue des élections présidentielles en cette année 2009 ?
Je pense qu'il faut tenir les élections. L'identification est terminée. Nous avons plus de 6.000.000 de personnes enrôlées. Je rappelle qu'aux élections présidentielles dernières, nous avons eu moins de 2.000.000 de votants. Aujourd'hui, nous avons plus de 6.000.000 de personnes enrôlées. Les séances de ratissage vont avoir lieu bientôt. Nous pensons absolument qu'il faudrait faire les élections avant la fin de l'année. Le pays agonise sur le plan financier même l'initiative Ppte ne permettra pas d'avoir de la trésorerie immédiate si un certain nombre de conditionnalités ne sont pas remplies.
La tenue des élections, dit-on, est assujettie à la signature d'un décret par le Chef de l'Etat. Par le passé, le Président de la République a mis trop de temps pour signer des décrets pour que le processus de sortie de crise avance. Il se plaisait même à dire que c'est lui qui a le bic. Ne craignez-vous pas que le Chef de l'Etat retarde encore la signature du décret en vue des élections ?
Comme je le dis, c'est à nous d'amener le président à organiser les élections, à prendre toutes les dispositions qu'il faut. Notamment administratives et juridiques pour que les élections se tiennent. Je pense que le président lui-même a intérêt à ce que les élections se tiennent parce qu'on ne dirige pas un peuple affamé, qui meurt de faim, qui n'arrive pas à se soigner. Et qui n'a pas de lisibilité. L'un des objectifs d'un homme politique c'est de réaliser le bonheur de son peuple. Et sans les élections, ce bonheur est impossible. Donc je pense qu'il est de son propre intérêt d'organiser les élections.
Interview réalisée par
Diarrassouba Sory
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