En arrêtant Anzouan Kacou après l’imprimeur, le Procureur de la République donne une orientation à son enquête. Comme il l’a si bien signifié lors de son point de presse du mardi 8 avril dernier, Tchimou n’apprécie pas qu’on accuse les FDS d’être à la base de la tragédie du stade Félix Houphouët-Boigny. Pour lui, il y a eu d’autres événements avant les agents de sécurité. En exemple, il a cité le nombre important de supporters hors du stade avant de s’interroger s’il y a eu émission de tickets supplémentaires. Donc, des tickets parallèles. Et à ce jeu, le coupable est tout trouvé : la fédération ivoirienne de football (FIF) et son organisation. Pour lui, les coupables sont à chercher du côté de la maison de verre de Treichville (siège de la FIF, ndlr). Car, n’a-t-il pas omis volontairement de mentionner que les gaz lacrymogènes ont été utilisés dans l’enceinte du stade ? En plus, et sans même attendre l’aboutissement de son enquête, il a formellement avancé et soutenu que les lacrymogènes n’ont pas fait de victimes ? Ce qui est archi-faux. Tchimou peut protéger les FDS, mais il doit savoir que les morts, les mutilés et les blessés de ce dimanche 29 mars réclament la justice. Son jeu est su. Loin de protéger les agents de sécurité, c’est plutôt Désiré Tagro qu’il veut blanchir. Ses éléments ont failli. Les témoins et des victimes l’ont dit au soir de la tragédie. Ils se sont adonnés au racket, oubliant ainsi leur mission de sécurisation. En disculpant les FDS, il dégage la responsabilité du premier responsable de ce corps : Tagro. Qui est pourtant coupable au même titre que ses éléments. Les Ivoiriens et le monde entier veulent savoir les raisons réelles de cette tragédie et les motivations de ses commanditaires. OG
Sport Publié le vendredi 10 avril 2009 | Le Patriote