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Société Publié le vendredi 10 avril 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Insécurité dans l’Ouest du pays : Les autorités dénoncent la criminalisation des ex-combattants

Le lundi 6 avril 2009, plus de 30 délégués d’ONG et organisations de la société civile de Danané, Bangolo, Zou, Man et Touba, ont été formés à la problématique de la lutte contre les armes légères et de petit calibre. La délégation de la section ivoirienne du Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’Ouest (Rasalao-CI) a choisi pour cette formation, Danané, ville située aux frontières ivoiro-libérienne et ivoiro-guinéenne, à 600 km d’Abidjan. Les 30 formateurs issus des organisations de la société civile, ont été instruits sur la problématique de la prolifération et la circulation illicite des ALPC. Ces derniers serviront de relais pour la sensibilisation dans leurs organisations et communautés respectives. A l’issue des travaux, plusieurs observations ont été faites. Le maire-résident de la commune de Danané, M. Déli Dangbeu Jacques, a fait remarquer que Danané est une zone névralgique du fait de la guerre qui a eu lieu au Libéria, en Sierra Léone et de la crise armée qui a secoué la Côte d’Ivoire. Cette situation de crise généralisée a favorisé l’entrée sur le territoire de ce pays de nouvelles marques d’armes comme le Beretta, le Louga et autres MAP (pistolets automatiques). A ce jour, a déploré le premier magistrat de Danané, « une arme coûte moins cher qu’un tubercule d’igname ». Il a révélé que les populations vont s’approvisionner principalement en Guinée et au Libéria. La présidente du Rasalao-CI, Michèle Pépé, a son tour, a présenté sa structure et les objectifs qu’elle s’est assignés. Ce sont entre autres, le plaidoyer pour la signature du décret de ratification de la Convention de la Cedeao sur les armes légères par le Chef de l’Etat, la création et l’installation effective de la Commission nationale de lutte contre les ALPC et le soutien par le Gouvernement ivoirien du Traité international sur les armes (TCA), en discussion aux Nations unies. Elle a, par la suite, appelé les communautés à s’impliquer davantage dans la lutte contre les armes légères parce qu’elles en sont les premières victimes. «N’attendez pas tout des autorités. Il faut prendre votre sécurité à bras le corps », a-t-elle insisté. Le préfet de Danané, Konaté Sékou, pour sa part, a salué la présence du Rasalao-CI qui, selon lui, «vient toucher du doigt le fond du problème». «La paix ne se décrète pas, c’est un processus vivant, dynamique et évolutif », a soutenu M. Konaté Sékou. Il a en outre déploré la criminalisation de la guerre qui se répand facilement. «Ce sont les armes les plus dangereuses aujourd’hui. Malgré l’embargo, elles font de nombreuses victimes. Pis, elles circulent aux mains de ceux qui tendent de plus en plus à être des criminels », a-t-il dénoncé.


OG (Info : Sercom Rasalao)
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