Après avoir vilipendé à plusieurs reprises la France et sa presse, c`est désormais ce pays que le Front Populaire Ivoirien a choisi pour essayer de redorer son image. Hier, le président du parti au pouvoir, Pascal Affi N`Guessan, était face à la presse au Centre d`Accueil de la Presse Etrangère. Encore une fois, le président du FPI a réitéré son soutien aux miliciens tout en promettant de les solliciter au moment opportun pour sauver le pouvoir Gbagbo.
A l`initiative de l`Union des Journalistes Ivoiriens en France (UJIF), le président du Front Populaire Ivoirien, Pascal Affi N`Guessan, a animé une conférence de presse, hier, au Centre d`Accueil de la Presse Etrangère de Paris. Comme il fallait s`y attendre, le président du FPI a présenté son parti comme l`ange des partis politiques ivoiriens. Allant même jusqu`à dire que le Front Populaire Ivoirien n`a aucune responsabilité dans la crise que connaît la Côte d`Ivoire depuis septembre 2002. "Quand le président Gbagbo est arrivé au pouvoir, il a appelé tous les partis politiques à un consensus. Le RDR a refusé d`entrer au gouvernement. Ce n`est qu`en août 2002 qu`ils y sont entrés. Mais apparemment, c`était une stratégie car moins d`un mois après, il y a eu la tentative de coup d`Etat qui s`est muée en rébellion. Ce n`est donc pas parce que le FPI a été défaillant. Il y a eu une volonté. Par rapport à cette volonté d`affrontement qu`avaient les autres partis, le FPI a eu une volonté d`ouverture et de réconciliation. On en a comme preuve le forum de la réconciliation d`octobre à décembre 2001", s`est dédouané le président du FPI. Pour ceux qui en veulent à Affi N`Guessan d`avoir revendiqué les milices, le président des frontistes est venu la poitrine bombée pour leur donner la réplique. "Il ne faut pas avoir une vision péjorative des miliciens, conseille-t-il. Ils n`ont fait du mal à personne. Ils ont soutenu les forces de défense et de sécurité. Les milices, il y en a eu partout dans le monde. Quand la France a été attaquée, il y a eu des forces républicaines pour libérer le pays. En Côte d`Ivoire, il y a eu plusieurs groupes qui se sont organisés. Ce sont des citoyens qui ont refusé l`occupation de leur pays. Si nous voulions compter sur les forces de défense et de sécurité seules, nous n`aurions pas pu résister à la rébellion. Quand je prends les villes de l`ouest de la Côte d`Ivoire, à l`arrivée des rebelles venues du Libéria, ce sont les jeunes qui ont pu résister à eux. C`est après que les FDS sont venus assurer l`équilibre. " Le Front Populaire Ivoirien est-il prêt à aller aux élections ? C`est face à cette question que le président des socialistes controversés ivoiriens se dit et se dédit. Pendant qu`Affi trouve en ces élections la seule issue de sortie de crise, il ne cache pas l`intention de son parti de faire traîner les choses. "Il y a des hommes politiques pressés en Côte d`Ivoire. Pressés par le temps parce que pour eux, la démocratie est trop longue car ils sont atteints par la limite d`âge. A la différence des cadres du FPI qui veulent faire la politique, les autres veulent gouverner ici et maintenant. Alors quand on a cette logique de l`immédiateté, on n`a pas le sens de la démocratie", a expliqué Affi N`Guessan. Quand on parle des neuf ans du Front populaire ivoirien au pouvoir, le président du parti aux roses épinées ivoirienes, se rétracte. "Nous n`avons que deux ans de gouvernance. Tous les évènements qui se sont passés en Côte d`Ivoire sont le fait de tout le monde "rejette Affi en oubliant que les plus grandes malversations se sont passées dans les secteurs où ils ont placé leurs hommes comme dans le secteur de la filière café-cacao où "sa" femme Angéline Kili croule aujourd`hui à la maison d`arrêt et de correction d`Abidjan.
Conscient de la baisse de sa cote de popularité sur le plan national, le FPI a décidé de jeter désormais son dévolu sur l`extérieur avec comme armes le mensonge et la fuite en avant.
Eugène YOBOUET
Correspondant permanent à Paris
A l`initiative de l`Union des Journalistes Ivoiriens en France (UJIF), le président du Front Populaire Ivoirien, Pascal Affi N`Guessan, a animé une conférence de presse, hier, au Centre d`Accueil de la Presse Etrangère de Paris. Comme il fallait s`y attendre, le président du FPI a présenté son parti comme l`ange des partis politiques ivoiriens. Allant même jusqu`à dire que le Front Populaire Ivoirien n`a aucune responsabilité dans la crise que connaît la Côte d`Ivoire depuis septembre 2002. "Quand le président Gbagbo est arrivé au pouvoir, il a appelé tous les partis politiques à un consensus. Le RDR a refusé d`entrer au gouvernement. Ce n`est qu`en août 2002 qu`ils y sont entrés. Mais apparemment, c`était une stratégie car moins d`un mois après, il y a eu la tentative de coup d`Etat qui s`est muée en rébellion. Ce n`est donc pas parce que le FPI a été défaillant. Il y a eu une volonté. Par rapport à cette volonté d`affrontement qu`avaient les autres partis, le FPI a eu une volonté d`ouverture et de réconciliation. On en a comme preuve le forum de la réconciliation d`octobre à décembre 2001", s`est dédouané le président du FPI. Pour ceux qui en veulent à Affi N`Guessan d`avoir revendiqué les milices, le président des frontistes est venu la poitrine bombée pour leur donner la réplique. "Il ne faut pas avoir une vision péjorative des miliciens, conseille-t-il. Ils n`ont fait du mal à personne. Ils ont soutenu les forces de défense et de sécurité. Les milices, il y en a eu partout dans le monde. Quand la France a été attaquée, il y a eu des forces républicaines pour libérer le pays. En Côte d`Ivoire, il y a eu plusieurs groupes qui se sont organisés. Ce sont des citoyens qui ont refusé l`occupation de leur pays. Si nous voulions compter sur les forces de défense et de sécurité seules, nous n`aurions pas pu résister à la rébellion. Quand je prends les villes de l`ouest de la Côte d`Ivoire, à l`arrivée des rebelles venues du Libéria, ce sont les jeunes qui ont pu résister à eux. C`est après que les FDS sont venus assurer l`équilibre. " Le Front Populaire Ivoirien est-il prêt à aller aux élections ? C`est face à cette question que le président des socialistes controversés ivoiriens se dit et se dédit. Pendant qu`Affi trouve en ces élections la seule issue de sortie de crise, il ne cache pas l`intention de son parti de faire traîner les choses. "Il y a des hommes politiques pressés en Côte d`Ivoire. Pressés par le temps parce que pour eux, la démocratie est trop longue car ils sont atteints par la limite d`âge. A la différence des cadres du FPI qui veulent faire la politique, les autres veulent gouverner ici et maintenant. Alors quand on a cette logique de l`immédiateté, on n`a pas le sens de la démocratie", a expliqué Affi N`Guessan. Quand on parle des neuf ans du Front populaire ivoirien au pouvoir, le président du parti aux roses épinées ivoirienes, se rétracte. "Nous n`avons que deux ans de gouvernance. Tous les évènements qui se sont passés en Côte d`Ivoire sont le fait de tout le monde "rejette Affi en oubliant que les plus grandes malversations se sont passées dans les secteurs où ils ont placé leurs hommes comme dans le secteur de la filière café-cacao où "sa" femme Angéline Kili croule aujourd`hui à la maison d`arrêt et de correction d`Abidjan.
Conscient de la baisse de sa cote de popularité sur le plan national, le FPI a décidé de jeter désormais son dévolu sur l`extérieur avec comme armes le mensonge et la fuite en avant.
Eugène YOBOUET
Correspondant permanent à Paris
