En tournée politique à Paris, le président du Fpi, interrogé par Rfi, a décoché des flèches à l’endroit des Forces nouvelles et de ses adversaires politiques.
•Quand est-ce qu’on va voter en Côte d’Ivoire ?
J’espère qu’on pourra le faire cette année 2009.
•Depuis six mois, vous haussez le ton contre les ex-rebelles qui ne démobilisent pas assez vite à vos yeux. Voulez-vous dire qu’il n’y aura pas d’élection tant que les Forces nouvelles n’auront pas désarmé ?
Il n’y aura pas d’élections transparentes, crédibles et fiables si le pays n’est pas rénifié totalement, si l’atorité de l’Etat ne s’exerce pas entièrement et effectivement sur l’ensemble du territoire, si des combattants incontrôlés continuent d’exercer une quelconque autorité sur une parcelle de territoire. Ce serait un risque important. Pour la crédibilité du vote des électeurs, la question du désarmement et de la réunification du pays est une néccessité. Souvent les gens la posent en termes de préalable. Moi je dirai plutôt que c’est une nécessité.
•Derrière tous ces retards, certains se demandent si le président Gbagbo repousse les élections parce qu’il a peur de les perdre.
Ce n’est pas le président Gbagbo qui refuse de transférer les compétences des com-zones à l’Etat. Donc on ne peut pas tenir le président Gbagbo responsables des retards. C’est lui au contraire qui impulse l’accord. Lorsqu’on a observé que les com-zones traînaient les pieds à transférer les compétences aux préfets, c’est lui qui a convoqué tous les acteurs.
• Êtes-vous sûr de gagner dès le premier tour ?
C’est notre objective et nous travaillons à cela. L’environnement nous semble propice parce que nous avons fait de réels progrès sur le territoire. Nos adversaires se sont affaiblis dans leurs bastions traditionnels parce qu’ils se sont discrédités dans les positions politiques par rapport à la crise du 19 septembre. Je crois que notre parti (le Fpi : Ndlr) doit tirer profit de cet affaissement.
•Si Laurent Gbagbo est mis en ballotage, ne craignez-vous pas que son adversaire, que ce soit Henri Konan Bédié ou Alassane Ouattara, ne profite de l’accord politique de désistement que les deux opposants ont conclu entre eux ?
Vous savez, entre le Rdr et le Pdci, c’est un accord qui me parait artificiel, un accord qui est bâti sur des malentendus parce qu’il faut savoir le lourd contentieux entre ces deux partis…
•Voulez-vous dire qu’il peut y avoir des renversements d’alliance ?
Je suis persuadé que s’il y a un deuxième tour, celui qui est retenu pour le deuxième tour, ne pourra même pas bénéficier de 20% de report de voix de celui qui aura été recalé. Parce qu’entre le Rdr et le Pdci, je ne crois pas que le contentieux liés à tout ce qui c’est passé en 1998, 1999 et 2000, ait été soldé. Dans tous les cas, nous savons que nous avons progressé dans toutes les zones du pays. Aussi bien dans le bastion du Pdci, c`est-à-dire dans le pays Akan, principalement le pays ou nous avons fait des bons importants que dans le Nord du pays où les populations sont complètement déboussolées par les positions politiques que le Rdr a adoptées dans cette crise et donc sont à la recherche d’un nouvel engagement.
Propos retranscris par Jean Roche Kouamé
•Quand est-ce qu’on va voter en Côte d’Ivoire ?
J’espère qu’on pourra le faire cette année 2009.
•Depuis six mois, vous haussez le ton contre les ex-rebelles qui ne démobilisent pas assez vite à vos yeux. Voulez-vous dire qu’il n’y aura pas d’élection tant que les Forces nouvelles n’auront pas désarmé ?
Il n’y aura pas d’élections transparentes, crédibles et fiables si le pays n’est pas rénifié totalement, si l’atorité de l’Etat ne s’exerce pas entièrement et effectivement sur l’ensemble du territoire, si des combattants incontrôlés continuent d’exercer une quelconque autorité sur une parcelle de territoire. Ce serait un risque important. Pour la crédibilité du vote des électeurs, la question du désarmement et de la réunification du pays est une néccessité. Souvent les gens la posent en termes de préalable. Moi je dirai plutôt que c’est une nécessité.
•Derrière tous ces retards, certains se demandent si le président Gbagbo repousse les élections parce qu’il a peur de les perdre.
Ce n’est pas le président Gbagbo qui refuse de transférer les compétences des com-zones à l’Etat. Donc on ne peut pas tenir le président Gbagbo responsables des retards. C’est lui au contraire qui impulse l’accord. Lorsqu’on a observé que les com-zones traînaient les pieds à transférer les compétences aux préfets, c’est lui qui a convoqué tous les acteurs.
• Êtes-vous sûr de gagner dès le premier tour ?
C’est notre objective et nous travaillons à cela. L’environnement nous semble propice parce que nous avons fait de réels progrès sur le territoire. Nos adversaires se sont affaiblis dans leurs bastions traditionnels parce qu’ils se sont discrédités dans les positions politiques par rapport à la crise du 19 septembre. Je crois que notre parti (le Fpi : Ndlr) doit tirer profit de cet affaissement.
•Si Laurent Gbagbo est mis en ballotage, ne craignez-vous pas que son adversaire, que ce soit Henri Konan Bédié ou Alassane Ouattara, ne profite de l’accord politique de désistement que les deux opposants ont conclu entre eux ?
Vous savez, entre le Rdr et le Pdci, c’est un accord qui me parait artificiel, un accord qui est bâti sur des malentendus parce qu’il faut savoir le lourd contentieux entre ces deux partis…
•Voulez-vous dire qu’il peut y avoir des renversements d’alliance ?
Je suis persuadé que s’il y a un deuxième tour, celui qui est retenu pour le deuxième tour, ne pourra même pas bénéficier de 20% de report de voix de celui qui aura été recalé. Parce qu’entre le Rdr et le Pdci, je ne crois pas que le contentieux liés à tout ce qui c’est passé en 1998, 1999 et 2000, ait été soldé. Dans tous les cas, nous savons que nous avons progressé dans toutes les zones du pays. Aussi bien dans le bastion du Pdci, c`est-à-dire dans le pays Akan, principalement le pays ou nous avons fait des bons importants que dans le Nord du pays où les populations sont complètement déboussolées par les positions politiques que le Rdr a adoptées dans cette crise et donc sont à la recherche d’un nouvel engagement.
Propos retranscris par Jean Roche Kouamé