Le camp présidentiel, à travers ses structures satellites, a remis le couvert. Depuis quelques jours, le FPI ne cesse de réclamer le désarmement ici et maintenant des Forces Nouvelles, et le redéploiement des Forces de sécurité restées loyales au chef de l’Etat, en zone CNO. Le Parti pour le progrès et le socialisme (PPS) n’entend pas les choses de cette oreille. Il pense même que c’est une provocation du FPI que de demander de cette manière, le désarmement des Forces Nouvelles que les forces loyalistes n’ont pas pu chasser ou vaincre par les armes. «C’est en contradiction flagrante avec l’accord de Ouagadougou», a martelé, hier, le secrétaire général du PPS au cours d’une conférence de presse. Mieux, Kakou Mathias de Vigny est catégorique : «Sans le Centre de commandement intégré, il n’ y aura pas de redéploiement des FDS dans une zone qu’elles (les FDS) n’ont d’ailleurs pas pu conquérir ». Pour le premier responsable du PPS, l’accord de Ouaga est clair et sans ambages sur la question. Conformément à ce compromis signé le 22 décembre 2008, a-t-il rappelé, « les FDS et les soldats des FN sont sous le commandement du CCI pour sécuriser le processus électoral ». Et que, le désarmement étant un processus, a-t-il ajouté «c’est le nouveau président élu qui l’achèvera. L’accord de Ouaga est clair la-dessus». Kakou Mathias, au nom du PPS, dit ne pas avoir confiance aux FDS pour sécuriser les élections au vu des agissements de la grande muette dans plusieurs affaires, notamment celle relative à Anaky Kobena, président du MFA. Pour terminer, Kakou Mathias a révélé que son parti organisera une convention à Hiré le 6 juin 2009. Il s’agira pour les socio progressistes de réfléchir sur l’avenir du pays à travers des interrogations pertinentes du genre : quel candidat élu pour la stabilité et la relance économique de la Côte d’Ivoire? Quel candidat élu pour donner une réponse efficace aux besoins de la jeunesse ? Quel candidat pour une meilleure garantie de bonne gouvernance? Notons que le PPS s’est félicité du soutien du Dr. Alassane Ouattara du RDR et de Henri Konan Bédié du PDCI-RDA, aux actions du Premier ministre Guillaume Soro pour sortir le pays de la crise.
Ibrahima B. Kamagaté
Ibrahima B. Kamagaté
