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Politique Publié le mardi 14 avril 2009 | Nord-Sud

À chaud

Foi d’Affi

Pas de doute. Pour le président du Front populaire ivoirien, Fpi, le prochain chef de l’Etat ivoirien est déjà connu. Il se nomme Laurent Gbagbo. Celui qui tient la barre n’a pas de souci à se faire selon Affi N’Guessan. Aimé par ses compatriotes qui lui en savent gré d’avoir maintenu la Côte d’Ivoire hors des « appétits des prédateurs internationaux » et leurs bras agissants locaux, Laurent Gbagbo est donc en roue libre pour se succéder à lui-même. Intervenant le vendredi dernier à Paris où il est en tournée politique, sur les ondes de la Radio France International, l’ancien Premier ministre trouve deux raisons en béton pour expliquer son optimisme que de nombreux Ivoiriens et beaucoup d’observateurs avec eux jugent exagéré. Les opposants politiques à celui qui se maintient au palais depuis neuf années consécutives sans élections se sont, aux dires de Affi discrédités par les positions prises devant les événements déclenchés en septembre 2002. Explication. Le régime au pouvoir lors lorsque les armes ont commencé à crépiter dans le pays a décidé de classer les Ivoiriens en deux groupes. Ceux qui font allégeance au système, « les patriotes », et ceux qui exercent une autonomie quelconque, taxés d’ennemis. Les partis et groupement politiques malgré des prises de position très claires contre l’action violente ont pour la plupart appelé à une sortie de crise négociée. Cela a été interprété par les hommes aux affaires comme une caution à la rébellion.


Le condamné

« Un acte de haute trahison » que le pouvoir a fait payer au prix fort par un lynchage médiatique sans limites et des représailles tous azimuts. Demander de parler aux rebelles, réclamer des discussions ouvertes à l’ensemble de la classe politique n’était pas admissible. Il fallait, au nom de la patrie en danger se ranger derrière le Fpi et soutenir sans la moindre restriction ses positions maximalistes sur la crise. Faute de quoi, c’était le trépas. Et pourtant, en mars 2007, ces rebelles ont été conviés à des discussions au Burkina Faso. ..Par le champion du Fpi. Ceux qui ont, avant l’heure, préconisé cette solution continuent selon la rhétorique des socialistes tropicaux d’être des traitres devant leurs compatriotes. Tandis que celui qui s’est converti à la vingt-cinquième heure à l’évidence est un héros. La deuxième raison de la vraie fausse certitude de Affi est que l’alliance des deux têtes fortes de l’opposition serait artificielle. Voire contre nature. Les lourds contentieux entre le Pdci et le Rdr, rendraient l’alliance inopérationnelle sur le terrain. Une analyse qui sonne comme est aveu d’impuissance. La Refondation et ses alliés se savent en quasi défaite assurée face à « cette maudite alliance » qui fait son chemin malgré leurs appels répétés du pied. Au fond, la foi de Affi est belle et bien celle du condamné ! Rien d’autre.

Dembélé Al Seni
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