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Politique Publié le mercredi 15 avril 2009 | Le Patriote

Interview. Adama Koné (DDC du RDR à Oumé) - “On ne pourra réaliser à 100% l’identification”

Le docteur Adama Koné est le directeur départemental de campagne à Oumé du candidat du RDR aux prochaines élections présidentielles. En marge du meeting à Sakota, village situé à 18 km de Divo où il était le parrain, nous l’avons rencontré. Il nous parle des avancées considérables réalisées par son parti, le RDR, dans les zones anciennement acquises au FPI, des chances de son candidat aux prochaines élections et du déroulement du processus qui pour lui doit aboutir à des élections cette année. Interview.
Le Patriote : M. le Directeur départemental de campagne, vous venez d’animer un meeting à Sakota, village situé à 18 km de Divo. A quoi répond se meeting ?
Adama Koné : Cce meeting répond tout simplement au fait que j’ai reçu une invitation de la part de la direction départementale de campagne de Divo me demandant de parrainer la cérémonie de ralliement de tout un canton, le canton Garo, essentiellement affilié au FPI et qui a décidé de rallier le RDR. Je ne pouvais rester insensible à une telle demande. J’ai donc donné mon accord. Je suis allé ensuite aider nos camarades de Divo à rendre possible un tel ralliement. Surtout que, dans la mouvance des élections, un tel ralliement est pour nous fortement chargé de symbole.

LP : Divo et sa région sont considérés comme un bastion du Front populaire ivoirien. Ce ralliement collectif au parti du docteur Alassane Dramane Ouattara signifie-t-il que le RDR est en train de gagner des points dans la région?
A.K : Je crois qu’il y a un phénomène qui est aujourd’hui de plus en plus national : beaucoup de gens se rendent compte aujourd’hui que les promesses qui leur ont été faites et auxquelles ils ont cru n’ont pas été tenues. Face à cette situation, les populations ont décidé d’aller vers des partis politiques beaucoup plus sérieux, qui tiennent leurs promesses et qui les rassurent. De ce point de vue, le RDR s’affirme comme un parti rassurant, compte tenu du fait que nous avons un leader qui est un homme d’engagement, de parole, de conviction. Tous ceux qui sont déçus du parti au pouvoir trouvent donc normal de converger vers le RDR. Le phénomène est d’autant plus national que lorsque la secrétaire général, Mme Henriette Dagri Diabaté, a organisé sa tournée dans les régions d’Aboisso, d’Adzopé, de Jacqueville, zones auparavant hostiles au RDR, elle s’est trouvé totalement assaillie par un fort courant de sympathie des populations locales. Ce qui s’est donc passé à Divo dans le canton Garo, s’inscrit dans la même mouvance.

LP : Ces ralliements en masse vous donnent-ils le sentiment que le RDR et son candidat, le docteur Alassane Ouattara, à de réelles chances de remporter les prochaines élections présidentielles ?
A.K : Pour l’instant, nous continuons le travail. On ne peut pas faire montre de triomphalisme au stade où nous sommes. C’est seulement au soir des élections que nous pourrons le faire, si nous avons la majorité. Nous continuons de travailler comme si cette bataille qui s’annonce devrait se gagner chaque jour. Les secrétaires départementaux, tous les responsables du parti, se battent chaque jour à leur niveau pour rallier à la cause du RDR tous les indécis et tous les déçus des autres partis politiques. Ces ralliements se font de plus en plus nombreux et répétitifs. Ce qui laisse à penser que le parti qui mobilise le plus aujourd’hui, c’est le RDR. Nous pensons que c’est un processus qui est enclenché et qui ne devra être arrêté qu’après les élections. Même après les élections, nous devrons continuer ce travail de ralliement et continuer de rassurer les autres. Nous devrons continuer d’informer les autres, à les séduire et faire en sorte qu’ils rejoignent le camp du RDR pour que ce parti soit de plus en plus fort.

LP : Vous êtes le directeur de campagne du docteur Alassane Dramane Ouattara à Oumé, qui est votre circonscription. Comment se porte le RDR dans votre zone ?
A.K : Oumé est une zone a priori « rouge ». Il y avait des pans entiers du département qui nous étaient hostiles. Et puis, progressivement, il y a eu une conjonction de plusieurs faits : la déception vis-à-vis des promesses faites par le FPI et tout le travail d’approche que nous avons initié. Si bien qu’aujourd’hui dans le département de Oumé, il n’y a aucune zone qui ne soit inaccessible au RDR. Quelle que soit la zone du département de Oumé, le RDR est fortement implanté. Dans tous les compartiments du département, nous avons au moins un comité de base. Ce qui démontre tout le travail qui a été fait. Tout cela nous met en bonne position et nous amène à espérer pour toutes les élections pour le RDR dans la région.

LP : Quelles sont les actions que vous comptez mener pour consolider ces acquis et baliser la victoire du docteur Alassane Dramane Ouattara dans la région ?
A.K : Nous continuons de mener des actions de proximité. Nous avons identifié des leaders d’opinion, des chefs de village et de terre influents avec lesquels nous continuons d’entretenir des relations suivies. Nous avons identifié aussi des jeunes très influents, anciennement militants dans les partis adverses, qui aujourd’hui, nous ont rejoint. Ce vivier nous permet d’espérer. Car nous comptons sur ces nouveaux arrivants pour drainer le maximum de personnes afin d’obtenir le maximum de voix dans la région pour notre candidat. Nous continuons d’animer les bases à travers des tournées dans tout le département. Nous allons organiser pour bientôt une série de meetings. Nous procéderons courant avril à l’investiture d’un groupe de femmes qui étaient anciennement FPI et qui ont décidé de rallier la cause du RDR. Nous irons part la suite investir les zones baoulé. Vous savez que les Malinké et les Baoulé constituent au niveau de la masse électorale, les quotas les plus forts. Nous avons fait une percée dans les zones baoulé en y créant beaucoup de comités de base. Nous continuons tout ce travail de ratissage de sorte à consolider l’implantation du parti. Parallèlement, nous continuons d’abattre un travail d’animation. Dans une semaine, nous aurons une tournée dans le département pour maintenir en haleine nos militants. Oumé est en train de bouger et nous avons les moyens de maintenir la cadence.

LP : On ne peut gagner les élections sans une bonne identification. Pensez-vous avoir réussi ce pari à Oumé ?
A.K : Mon opinion sur l’identification est relative. Parce que si l’on prend la commune d’Oumé, on peut estimer que le travail s’est parfaitement bien déroulé. Les statistiques que j’avais il y a un mois donnaient un taux d’enrôlés de 77%. Ce qui est considérable. Dans la sous-préfecture, à Diégonéfla, dans la commune, nous étions à 79% de taux d’enrôlement. Par contre dans les centres ruraux plus reculés, le travail s’est fait difficilement et nous étions à 52%. Nous continuons de travailler pour améliorer ce taux. J’avoue que pour ce que nous avons déjà obtenu, comparé aux autres départements, Oumé n’est pas mal loti. Mais le travail se poursuit. Il y a les séances de rattrapage qui vont se dérouler dans ce mois d’avril. Nous continuons le travail de sensibilisation auprès de ceux qui ne se sont pas encore fait enrôler pour que nous ayons des chiffres plus importants que ceux qui nous avons obtenus jusqu’à présent.

LP : Le vœu de la majorité des Ivoiriens est de voir les élections se dérouler cette année. Mais vu la lenteur du processus, croyez-vous à la tenue des élections cette année ?
A.K : Bien malin qui pourrait le dire. Mais il n’y a pas de raison que ces élections ne se tiennent pas cette année. Le principal obstacle à la tenue des élections était l’identification. Elle est en grande partie réalisée. Même si nous accordons à cette opération encore une ou deux années, vous verrez qu’elle ne pourra pas se réaliser à 100%. Il faut avec les séances de rattrapage boucler ce qui peut l’être et envisager sérieusement d’aller aux élections. Après les élections, l’identification peut se poursuivre dans les commissariats, lieux traditionnels où l’on fait les pièces d’identité. Les données que nous avons nous permettent d’aller aux élections dans le dernier trimestre de cette année. Je crois qu’il faut qu’on y aille. Car le tissus social est en train de se dégrader considérablement. Il faut donc mettre fin à cette situation.


Par Jean-Claude Coulibaly
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