C’est peu dire que d’affirmer que la mort est un évènement douloureux qui afflige parents, amis et connaissances du défunt.
Elle l’est davantage lorsqu’elle intervient de façon subite. Et, surtout, quand, dans l’imagerie populaire, elle est inhérente à la sorcellerie. En pareille circonstance, la communauté villageoise a, dans certaines contrées, recours au port du cercueil. But visé : rechercher les criminels qui sont supposés être à la base de la mort de Pierre ou Paul.
Nous voulons, à travers cette enquête, vivre la réalité et l’intensité de cette pratique.
Nous avions, en partant de notre rédaction, l’intention de porter un cercueil. Par curiosité. Mais aussi et surtout, pour vivre la pression mystique qui, dit-on, le fait bouger. Malheureusement, pendant les quatre jours qu’a duré notre mission, nous n’avons pas été témoin d’une telle cérémonie. Cela n’enlève rien à la gravité de la situation. En effet, taxées de sorcières, les personnes incriminées sont battues à sang ou enterrées vivantes, les plus chanceuses sont mises au rancart ou conduites à la gendarmerie qui les met à la disposition du parquet.
Edifiants sont les récits que nous vous faisons partager.
Sociologue et enseignant à l’Ecole normale supérieure d’Abidjan, le député Gneba Akpalé Jacob qui nous a reçu, à son domicile, à Divo, nous raconte qu’un planteur a été enterré vivant, à Diokolilié, dans la sous-préfecture de Lakota, après avoir été désigné, le 8 février dernier, par un cercueil, comme étant le bourreau d’un instituteur en service à Bangolo.
En dehors de Diokolilié, d’autres cas similaires se sont produits dans la région de Sikensi. Précisément à Sahuyé, en juillet 2008. Un homme a été ligoté et enterré vivant, sous le cercueil de sa présumée victime.
Broubrou est un village de Tiassalé dont il est distant de plus de 25 km. Koffi Kadjo Jonas, alors chef dudit village, n’oubliera jamais ce qui lui est arrivé en 2000. En effet, désigné par le cercueil comme étant à la base de la mort accidentelle de Koffi Kassi Germain, survenue entre l’autoroute et Toumodi, il a été chassé du village. Comme si cela ne suffisait pas, les jeunes, en courroux, ont démoli sa maison.
A Alépé, cette pratique a causé, l’an dernier, la mort de quatre personnes à Oghlwapo et Kodioussou. Celles-ci, désignées par les cercueils des défunts, ont été, l’on s’en souvient, passées à tabac et en sont mortes. Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de peine que le préfet du département, Boni Koffi Ernest, en parle.
A Domolon, déformation de Domolonguin par les colons, où nous avons été reçu par le porte-parole du chef du village, Agré Lambert et l’ancien président des jeunes, Bendjé Jean-Marie, personne ne vous dira s’il a eu à porter un cercueil. Même si l’on reconnaît que cette pratique est une réalité. Toutefois, nos deux interlocuteurs soutiennent mordicus qu’il y a des corps qui, du cimetière, retournent, sous une certaine pression mystique, au village. Pour désigner le ou les auteurs de leur mort. Y a-t-il eu des cas de meurtres ou d’assassinats à la suite du port de cercueil? Notre question restera sans réponse précise. Nous poursuivons notre enquête. Espérant toujours être témoin de cette pratique.
Nous mettons le cap sur Montézo, un autre village du département d’Alépé. Le 19 décembre 2008, le corps d’un jeune décédé accidentellement (l’accident a eu lieu le 5 décembre 2008 et a fait au total 7 morts sur l’axe Abidjan- Alépé) a été porté. Et ce, malgré l’opposition de la chefferie traditionnelle. Heureusement, il n’y a pas eu de dérapage.
Un autre fait. Le chef du village d’Alépé, Ignace Gnangbo, ancien employé de bureau à la retraite depuis 8 ans, a perdu son fils Gnangbo Jean Jacques par noyade dans le fleuve Comoé. Le corps retrouvé quelque temps après fut ramené à l’hôpital pour une autopsie avant d’être admis à la morgue. Le jour de l’enterrement, les jeunes, amis du défunt, venus d’Abidjan, voulaient, coûte que coûte, porter le corps. Ils voyaient une main criminelle derrière sa mort. Devant l’opposition des parents, ils menaçaient d’endommager le corbillard, de détruire le hangar sous lequel le corps était exposé. Finalement, ils parviennent à leurs fins. De l’hôpital, ils prennent la direction du cimetière. Mais, à quelques mètres de là, ils reviennent en ville. Précisément dans la cour familiale, guidés, dit-on, par le cercueil. Qui, affirme le chef Ignace Gnangbo, a pourchassé la grand-mère du défunt. N’eût été l’intervention des autres membres de la famille et de connaissances, elle aurait été lynchée.
A la Maison d’arrêt et de correction de Divo, 18 personnes sont emprisonnées pour pratique de sorcellerie. Parmi elles, deux jeunes filles de 17 ans. Elles y sont depuis trois semaines. L’une, Djolé Adjoua Jocelyne, du village de Bouakakro, dans la sous-préfecture de Hiré, reconnaît son appartenance à une confrérie de sorciers : “J’ai été initiée à l’âge de 12 ans. Le chef du groupe, Eni Norbert, m’a encaissée jusqu’à l’âge de 17 ans. Il me demandait de livrer mon père. Non seulement j’ai refusé, mais j’en ai informé mon géniteur. Ensuite, il a exigé que je donne le petit- frère de mon père qui était le président des jeunes du village. Je me suis encore opposée. Et pour se venger, il a menacé de tuer mon oncle en question. Ce qu’il a fait. Aujourd’hui, je suis ici parce que le cercueil m’a désignée comme membre de la confrérie qui a mangé le président des jeunes”.
Le témoignage de sa co-détenue, Kouadjané Edro, est tout aussi édifiant : “Je suis en prison à cause de la sorcellerie. J’avais 10 ans quand je suis entrée dans cette confrérie dirigée par Eni Norbert. Il m’a demandé cinq personnes. J’en ai livré trois, il en restait deux. Il voulait maintenant le président des jeunes. Ma sœur Jocelyne et moi avons refusé. Malgré tout, Eni Norbert l’a tué”.
Mlle Kouadjané Edro affirme, sans vergogne, tout comme Jocelyne, que leur “rôle était d’aller chercher la proie, en se transformant en hiboux”.
Mlle Kouadjané a arrêté ses études au Ce2. Elle dit, vrai ou faux, regretter l’acte qu’elle a posé.
Tradi- praticien de son état, Eni Norbert dit qu’il est clairvoyant. Ce qui, selon lui, est différent du sorcier. Une façon pour lui de soutenir que le cercueil qui l’a désigné, à la suite du décès de Eni Yao Joseph, président des jeunes, n’a pas vu juste. Condamné à 5 ans de prison ferme, Eni Norbert qui dit avoir travaillé avec Koudou Jeannot, homme mythique dont la renommée dépassait les frontières de la Côte d’Ivoire, accuse Jocelyne d’avoir livré le président des jeunes à sa camarade Edro.
A Divo, le sous-préfet Zézé Tétiali Bertin reconnaît que le port du cercueil pour désigner les sorciers est une pratique développée dans le canton Abohiri qui compte 18 villages.
Le député Gneba Akpalé explique que chez le Dida, toute mort a une cause. “Ici, les gens pensent qu’on ne meurt pas pour rien. Il n’y a donc pas de mort naturelle. On suppose que le mort est là et qu’il nous voit. Convaincu que l’homme sait pourquoi il est mort, on le met dans un cercueil pour qu’il désigne son ou ses criminel(s)”.
A l’interrogatoire, selon nos investigations, l’on recherche le coupable d’abord dans la famille maternelle. Si le cercueil ne bouge pas, on regarde maintenant du côté paternel. Puis, au-delà de ces deux familles. Jusqu’à ce que le corps désigne son…tueur.
A quoi servent ces pratiques qui entraînent d’autres morts ? A Sikensi, un agent de la police municipale ne fait aucune difficulté pour y répondre. “Le port du cercueil est une bonne chose. Il permet d’éliminer les sorciers mangeurs d’âmes”, fait remarquer Abro Akré Anderson.
En l’absence du chef Amafi Paum Emile du quartier A de Sikensi, c’est son 3e notable, Adou N’Guessan André, qui nous reçoit. “Nous sommes pour le port du cercueil même si, quelquefois, d’innocentes personnes en prennent un coup. Parce que non seulement il permet de savoir qui a tué celui dont le corps est porté, mais il désigne également ceux qui sont capturés par des sorciers et qui attendent d’être sacrifiés”, martèle-t-il.
Le chef de la génération Sêtê du quartier A de Sikensi, Aholi Ahiba Jonas, ne dit pas autre chose. En présence de son porte-parole, Adayé Saba Denis, il rebondit sur les propos du 3e notable, en insistant sur l’aspect positif du port du cercueil : “Très souvent, la personne décédée montre des médicaments (feuilles ou écorces) qui guérissent des malades, révèle que des personnes sont attachées par des sorciers. Celles-ci ont maintes fois recouvré la santé grâce à cette pratique”, révèle le chef de génération Sêtê au pouvoir depuis 2001.
Contrairement à ces personnes, le chef de village d’Alépé, Ignace Gnangbo et son secrétaire général, Akon André, désapprouvent le port du cercueil : “C’est une vieille pratique que nous sommes en train de combattre”, disent-ils, en chœur.
Certains intellectuels (ils sont nombreux), tout comme ceux qui ne le sont pas, croient dur comme fer en cette pratique.
Quant au substitut au procureur du tribunal de Divo, Bakayoko Soualio, il s’interroge sur la fiabilité d’une telle pratique. Aussi, en appelle-t-il au changement des mentalités.
Emmanuel Kouassi
Envoyé spécial
Elle l’est davantage lorsqu’elle intervient de façon subite. Et, surtout, quand, dans l’imagerie populaire, elle est inhérente à la sorcellerie. En pareille circonstance, la communauté villageoise a, dans certaines contrées, recours au port du cercueil. But visé : rechercher les criminels qui sont supposés être à la base de la mort de Pierre ou Paul.
Nous voulons, à travers cette enquête, vivre la réalité et l’intensité de cette pratique.
Nous avions, en partant de notre rédaction, l’intention de porter un cercueil. Par curiosité. Mais aussi et surtout, pour vivre la pression mystique qui, dit-on, le fait bouger. Malheureusement, pendant les quatre jours qu’a duré notre mission, nous n’avons pas été témoin d’une telle cérémonie. Cela n’enlève rien à la gravité de la situation. En effet, taxées de sorcières, les personnes incriminées sont battues à sang ou enterrées vivantes, les plus chanceuses sont mises au rancart ou conduites à la gendarmerie qui les met à la disposition du parquet.
Edifiants sont les récits que nous vous faisons partager.
Sociologue et enseignant à l’Ecole normale supérieure d’Abidjan, le député Gneba Akpalé Jacob qui nous a reçu, à son domicile, à Divo, nous raconte qu’un planteur a été enterré vivant, à Diokolilié, dans la sous-préfecture de Lakota, après avoir été désigné, le 8 février dernier, par un cercueil, comme étant le bourreau d’un instituteur en service à Bangolo.
En dehors de Diokolilié, d’autres cas similaires se sont produits dans la région de Sikensi. Précisément à Sahuyé, en juillet 2008. Un homme a été ligoté et enterré vivant, sous le cercueil de sa présumée victime.
Broubrou est un village de Tiassalé dont il est distant de plus de 25 km. Koffi Kadjo Jonas, alors chef dudit village, n’oubliera jamais ce qui lui est arrivé en 2000. En effet, désigné par le cercueil comme étant à la base de la mort accidentelle de Koffi Kassi Germain, survenue entre l’autoroute et Toumodi, il a été chassé du village. Comme si cela ne suffisait pas, les jeunes, en courroux, ont démoli sa maison.
A Alépé, cette pratique a causé, l’an dernier, la mort de quatre personnes à Oghlwapo et Kodioussou. Celles-ci, désignées par les cercueils des défunts, ont été, l’on s’en souvient, passées à tabac et en sont mortes. Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de peine que le préfet du département, Boni Koffi Ernest, en parle.
A Domolon, déformation de Domolonguin par les colons, où nous avons été reçu par le porte-parole du chef du village, Agré Lambert et l’ancien président des jeunes, Bendjé Jean-Marie, personne ne vous dira s’il a eu à porter un cercueil. Même si l’on reconnaît que cette pratique est une réalité. Toutefois, nos deux interlocuteurs soutiennent mordicus qu’il y a des corps qui, du cimetière, retournent, sous une certaine pression mystique, au village. Pour désigner le ou les auteurs de leur mort. Y a-t-il eu des cas de meurtres ou d’assassinats à la suite du port de cercueil? Notre question restera sans réponse précise. Nous poursuivons notre enquête. Espérant toujours être témoin de cette pratique.
Nous mettons le cap sur Montézo, un autre village du département d’Alépé. Le 19 décembre 2008, le corps d’un jeune décédé accidentellement (l’accident a eu lieu le 5 décembre 2008 et a fait au total 7 morts sur l’axe Abidjan- Alépé) a été porté. Et ce, malgré l’opposition de la chefferie traditionnelle. Heureusement, il n’y a pas eu de dérapage.
Un autre fait. Le chef du village d’Alépé, Ignace Gnangbo, ancien employé de bureau à la retraite depuis 8 ans, a perdu son fils Gnangbo Jean Jacques par noyade dans le fleuve Comoé. Le corps retrouvé quelque temps après fut ramené à l’hôpital pour une autopsie avant d’être admis à la morgue. Le jour de l’enterrement, les jeunes, amis du défunt, venus d’Abidjan, voulaient, coûte que coûte, porter le corps. Ils voyaient une main criminelle derrière sa mort. Devant l’opposition des parents, ils menaçaient d’endommager le corbillard, de détruire le hangar sous lequel le corps était exposé. Finalement, ils parviennent à leurs fins. De l’hôpital, ils prennent la direction du cimetière. Mais, à quelques mètres de là, ils reviennent en ville. Précisément dans la cour familiale, guidés, dit-on, par le cercueil. Qui, affirme le chef Ignace Gnangbo, a pourchassé la grand-mère du défunt. N’eût été l’intervention des autres membres de la famille et de connaissances, elle aurait été lynchée.
A la Maison d’arrêt et de correction de Divo, 18 personnes sont emprisonnées pour pratique de sorcellerie. Parmi elles, deux jeunes filles de 17 ans. Elles y sont depuis trois semaines. L’une, Djolé Adjoua Jocelyne, du village de Bouakakro, dans la sous-préfecture de Hiré, reconnaît son appartenance à une confrérie de sorciers : “J’ai été initiée à l’âge de 12 ans. Le chef du groupe, Eni Norbert, m’a encaissée jusqu’à l’âge de 17 ans. Il me demandait de livrer mon père. Non seulement j’ai refusé, mais j’en ai informé mon géniteur. Ensuite, il a exigé que je donne le petit- frère de mon père qui était le président des jeunes du village. Je me suis encore opposée. Et pour se venger, il a menacé de tuer mon oncle en question. Ce qu’il a fait. Aujourd’hui, je suis ici parce que le cercueil m’a désignée comme membre de la confrérie qui a mangé le président des jeunes”.
Le témoignage de sa co-détenue, Kouadjané Edro, est tout aussi édifiant : “Je suis en prison à cause de la sorcellerie. J’avais 10 ans quand je suis entrée dans cette confrérie dirigée par Eni Norbert. Il m’a demandé cinq personnes. J’en ai livré trois, il en restait deux. Il voulait maintenant le président des jeunes. Ma sœur Jocelyne et moi avons refusé. Malgré tout, Eni Norbert l’a tué”.
Mlle Kouadjané Edro affirme, sans vergogne, tout comme Jocelyne, que leur “rôle était d’aller chercher la proie, en se transformant en hiboux”.
Mlle Kouadjané a arrêté ses études au Ce2. Elle dit, vrai ou faux, regretter l’acte qu’elle a posé.
Tradi- praticien de son état, Eni Norbert dit qu’il est clairvoyant. Ce qui, selon lui, est différent du sorcier. Une façon pour lui de soutenir que le cercueil qui l’a désigné, à la suite du décès de Eni Yao Joseph, président des jeunes, n’a pas vu juste. Condamné à 5 ans de prison ferme, Eni Norbert qui dit avoir travaillé avec Koudou Jeannot, homme mythique dont la renommée dépassait les frontières de la Côte d’Ivoire, accuse Jocelyne d’avoir livré le président des jeunes à sa camarade Edro.
A Divo, le sous-préfet Zézé Tétiali Bertin reconnaît que le port du cercueil pour désigner les sorciers est une pratique développée dans le canton Abohiri qui compte 18 villages.
Le député Gneba Akpalé explique que chez le Dida, toute mort a une cause. “Ici, les gens pensent qu’on ne meurt pas pour rien. Il n’y a donc pas de mort naturelle. On suppose que le mort est là et qu’il nous voit. Convaincu que l’homme sait pourquoi il est mort, on le met dans un cercueil pour qu’il désigne son ou ses criminel(s)”.
A l’interrogatoire, selon nos investigations, l’on recherche le coupable d’abord dans la famille maternelle. Si le cercueil ne bouge pas, on regarde maintenant du côté paternel. Puis, au-delà de ces deux familles. Jusqu’à ce que le corps désigne son…tueur.
A quoi servent ces pratiques qui entraînent d’autres morts ? A Sikensi, un agent de la police municipale ne fait aucune difficulté pour y répondre. “Le port du cercueil est une bonne chose. Il permet d’éliminer les sorciers mangeurs d’âmes”, fait remarquer Abro Akré Anderson.
En l’absence du chef Amafi Paum Emile du quartier A de Sikensi, c’est son 3e notable, Adou N’Guessan André, qui nous reçoit. “Nous sommes pour le port du cercueil même si, quelquefois, d’innocentes personnes en prennent un coup. Parce que non seulement il permet de savoir qui a tué celui dont le corps est porté, mais il désigne également ceux qui sont capturés par des sorciers et qui attendent d’être sacrifiés”, martèle-t-il.
Le chef de la génération Sêtê du quartier A de Sikensi, Aholi Ahiba Jonas, ne dit pas autre chose. En présence de son porte-parole, Adayé Saba Denis, il rebondit sur les propos du 3e notable, en insistant sur l’aspect positif du port du cercueil : “Très souvent, la personne décédée montre des médicaments (feuilles ou écorces) qui guérissent des malades, révèle que des personnes sont attachées par des sorciers. Celles-ci ont maintes fois recouvré la santé grâce à cette pratique”, révèle le chef de génération Sêtê au pouvoir depuis 2001.
Contrairement à ces personnes, le chef de village d’Alépé, Ignace Gnangbo et son secrétaire général, Akon André, désapprouvent le port du cercueil : “C’est une vieille pratique que nous sommes en train de combattre”, disent-ils, en chœur.
Certains intellectuels (ils sont nombreux), tout comme ceux qui ne le sont pas, croient dur comme fer en cette pratique.
Quant au substitut au procureur du tribunal de Divo, Bakayoko Soualio, il s’interroge sur la fiabilité d’une telle pratique. Aussi, en appelle-t-il au changement des mentalités.
Emmanuel Kouassi
Envoyé spécial
